Alors qu’un sommet historique sur la sauvegarde de la forêt amazonienne se tient au Brésil, en présence des dirigeants des pays concernés, l’absence de M.Macron, personnellement invité par le Président Lula, illustre la politique de la chaise vide de son mandat en matière d’écologie.
Déjà condamné deux fois pour inaction climatique, ce gouvernement promeut en Guyane française une politique énergétique insensée reposant sur le développement accéléré de centrales électriques biomasse.
A ce titre, Maiouri Nature Guyane alerte sur le fait que le ministère de la transition écologique publiera sous peu un décret, créant sur mesure pour une poignée d’industriels de la biomasse, un nouveau régime d'exception, afin de leur permettre de profiter d'argent public tout en contournant les critères européens en matière d’énergies renouvelables (qui tendent à restreindre drastiquement l’exploitation du bois issu des forêts primaires et riches en biodiversité, pour la production d’énergie).
Pour répondre notamment à la demande du Centre Spatial de Kourou, des projets titanesques prévoient la déforestation de larges parcelles de la seule forêt tropicale d’Amazonie française, notre meilleur atout contre le réchauffement climatique, et de les remplacer par des plantations à vocation énergétique (canne fibreuse & bois énergie).
Le décret à venir prévoit que les producteurs de biomasse pourront ainsi accaparer 15% des terres agricoles pour produire de quoi alimenter leurs usines, soit des milliers d’hectares de forêt amazonienne.
A titre de comparaison, en France hexagonale, c'est 3% de la surface agricole qui est consacrée aux agrocarburants de première génération, causant notamment la disparition de cultures vivrières et l'augmentation des prix des denrées alimentaires. Cette perspective est d’autant plus grave, que la Guyane de part son enclavement est très dépendante des importations.
Par ailleurs, cette politique énergétique qui met à mal la forêt amazonienne est également une menace pour les droits des peuples autochtones vivant sur le territoire français. Alors que le Brésil annonce la démarcation de nombreuses terres autochtones, reconnaissant le rôle actif de ces derniers dans la conservation des écosystèmes forestiers, la France envoie les gendarmes pour déloger les habitants qui protègent leurs arbres face aux tronçonneuses, comme dans le village amérindien de Prospérité, à l’ouest de la Guyane.
Alors qu’en France, des milliers d'hectares de forêt amazonienne sont menacés par l'essor de la biomasse industrielle, nous réclamons du gouvernement et de la Collectivité Territoriale de Guyane, un moratoire sur tout projet de centrale dont l’approvisionnement dépend d’une exploitation non durable de la forêt, de plantations de cannes ou de bois-énergie.
Maiouri Nature Guyane s’emploie d’ores et déjà à la préparation d’un recours juridique contre le décret écocidaire (cité plus haut) et fort de ses soutiens locaux, met en place un Observatoire citoyen de la biomasse, afin d'informer la population et d’alerter sur les dérives de cette industrie.
While a historic high on the safeguarding of the Amazonian forest is held in Brazil, in the presence of the leaders of the countries concerned, the absence of Mr. Macron, personally invited by President Lula, illustrates the policy of the empty chair of his mandate in matters of ecology.
Already condemned twice for climate inaction, this government is promoting an energy policy in French Guiana ; senseless based on accelerated development of biomass power plants .
As such, Maiouri Nature Guyane warns that the Ministry of Ecological Transition will soon publish a decree, creating bespoke for a handful of biomass industrialists, a new exception regime, in order to allow them to benefit from public money while circumventing the European criteria in terms of renewable energies (which tend to restrict drastically the exploitation of wood from primary forests and rich in biodiversity, for the production of energy).
The upcoming decree provides that biomass producers will thus be able to monopolize 15% of agricultural land to produce enough to feed their factories, i.e. thousands of hectares of Amazonian forest.
For comparison, in mainland France, 3% of the agricultural area is devoted to first-generation biofuels, causing in particular the disappearance of food crops and the increase in food prices. This prospect is all the more serious, as French Guiana, due to its isolation, is very dependent on imports.
Furthermore, this policy energy that is undermining the Amazonian forest is also a threat to the rights of indigenous peoples living on French territory. While Brazil announces the demarcation of many indigenous lands, recognizing the latter's active role in the conservation of forest ecosystems, France sends the gendarmes to dislodge the inhabitants who protect their trees against chainsaws, as in the Native American Prosperity Village, West Guyana.
While 'in France, thousands of hectares of Amazonian forest are threatened by the rise of industrial biomass, we are calling on the government and the Territorial Collectivity of French Guiana for a moratorium on any power plant project whose supply depends on a unsustainable exploitation of the forest, cane plantations or wood-energy.
Maiouri Nature Guyana is already preparing a legal challenge against the ecocidal decree(quoted above) and strong of its local support, sets up a Biomass Citizen Observatory, in order to inform the population and warn about the abuses of this industry.
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