Cinq cas de paludisme à Plasmodium falciparum ont été enregistrés, depuis le début du mois, à Matoury. Il s’agit des premiers, dans la commune, depuis 2015. Les cinq patients – dont deux ont été hospitalisés – habitent autour de PK 10 et PK 11, sur la RN2, secteur connu et surveillé pour ces gîtes larvaires. L’intervention autour des premiers cas peut s’avérer décisive pour endiguer un risque épidémique. Il importe donc que ces premiers patients symptomatiques soient repérés au plus vite et testés. En cas de symptômes de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures, frissons) avec éventuellement des vomissements, un diagnostic du paludisme doit être envisagé et confirmé biologiquement. Des opérations de démoustication et d’information aux riverains sont menées par la CTG. La semaine prochaine, les personnes habitants dans un rayon de 500 mètres autour des cas confirmés seront invitées à se faire dépister dans des postes avancés de la Croix-Rouge française.
Après plusieurs années de forte baisse des cas de paludisme, la Guyane enregistre un retournement de situation, ces trois derniers mois. L’an dernier, 51 accès palustres ont été recensés en Guyane, soit 64 % de moins qu’en 2021. Il s’agissait du plus faible nombre annuel. Au cours du premier trimestre de cette année, la situation restait calme avec onze accès palustres recensés. Le trimestre qui s’achève aura vu la tendance s’inverser. On compte au moins trente accès depuis avril. Essentiellement des cas autochtones à Plasmodium vivax à Régina, et des cas importés à Plasmodium falciparum. Mais depuis le début du mois, on compte également cinq cas autochtones à Plasmodium falciparum.
Ces cinq cas sont apparus à Matoury, chez des riverains de la RN2 vivant entre PK 10 et PK 11, soit peu avant le carrefour de Stoupan. Ce secteur était connu et surveillé par la direction de la démoustication et des actions sanitaires de la Collectivité territoriale (CTG), en raison des gîtes larvaires d’anophèles qu’il abrite. Mais le dernier cas à Plasmodium falciparum datait de 2015.
Les cinq cas – un couple et trois autres personnes vivant tous dans des foyers différents – ont des dates de début des symptômes rapprochées : entre le 3 et le 19 juin. Il ne s’agirait donc pas de contaminations successives liées les unes aux autres mais plutôt de contaminations concomitantes. Les patients se sont rendus directement à l’hôpital de Cayenne, où ils ont été pris en charge par l’unité des maladies infectieuses et tropicales (Umit). Deux ont été hospitalisés. L’Umit a alors alerté Santé publique France et la cellule de veille et sécurité sanitaire de l’ARS.
Suite à ces signalements, la CTG a été informée et a envoyé ses équipes pour procéder à des opérations de démoustication, pour déterminer si les patients ont été infectés sur place ou lors d’un déplacement, pour informer le voisinage quant aux conduites à tenir (lire ci-dessous) et pour poser des pièges. Des anophèles femelles adultes – les seules vectrices du paludisme – ont été retrouvées pour chaque cas dans et autour de son foyer. En raison du nombre élevé de cas et du fait qu’ils ne sont pas reliés les uns aux autres, d’autres actions vont être menées à partir de la semaine prochaine.
Des équipes de la Croix-Rouge française, de l’association Daac et de la mairie de Matoury vont effectuer du porte à porte dans les secteurs de PK 10, PK 11 et au village de Sainte-Rose de Lima, afin d’informer la population. Pendant deux jours, la Croix-Rouge, l’Umit et l’Institut Pasteur de Guyane mèneront une recherche active de cas : toutes les personnes habitant dans un rayon de 500 mètres autour des cinq patients seront invitées à se faire dépister dans un des postes avancés que mettra en place la Croix-Rouge. Une information plus large a également démarré par voie d’affichage dans les maisons de quartier, les écoles, bientôt en pharmacie et sur les réseaux sociaux de la mairie de Matoury.
Five cases of Plasmodium falciparum malaria have been recorded since the beginning of the month in Matoury. These are the first in the town since 2015. The five patients – two of whom were hospitalized – live around PK 10 and PK 11, on the RN2, an area known and monitored for these breeding sites. The intervention around the first cases can prove to be decisive in stemming an epidemic risk. It is therefore important that these first symptomatic patients be identified and tested as soon as possible. In case of flu-like symptoms (fever, headache, body aches, chills) with possibly vomiting, a diagnosis of malaria should be considered and confirmed biologically. Mosquito control and information operations for local residents are carried out by the CTG. Next week, people living within a radius of 500 meters around the confirmed cases will be invited to be tested at outposts of the French Red Cross.
After several years of sharp decline in malaria cases, Guyana has seen a turnaround in the last three months. Last year, 51 bouts of malaria were recorded in Guyana, i.e. 64% less than in 2021. This was the lowest annual number. During the first quarter of this year, the situation remained calm with eleven bouts of malaria recorded. The quarter that is ending will have seen the trend reverse. There have been at least thirty accesses since April. Mainly autochthonous Plasmodium vivax cases in Regina, and imported Plasmodium falciparum cases. But since the beginning of the month, there have also been five autochthonous cases of Plasmodium falciparum.
These five cases appeared in Matoury, among residents of the RN2 living between PK 10 and PK 11, shortly before the Stoupan crossroads. This sector was known and monitored by the Department of Mosquito Control and Sanitary Actions of the Territorial Collectivity (CTG), because of the Anopheles larval breeding sites it shelters. But the last Plasmodium falciparum case dated back to 2015.
The five cases – a couple and three other people all living in different households – have close symptom onset dates: between June 3 and June 19. It would therefore not be a question of successive contaminations linked to each other but rather of concomitant contaminations. The patients went directly to Cayenne hospital, where they were taken care of by the infectious and tropical diseases unit (Umit). Two were hospitalized. Umit then alerted Public Health France and the ARS health monitoring and security unit.
Following these reports, the CTG was informed and sent its teams to carry out mosquito control operations, to determine whether the patients were infected on the spot or during a movement, to inform the neighborhood about what to do (see below) and to set traps. Adult female Anopheles – the only malaria vectors – were found for each case in and around its home. Due to the high number of cases and the fact that they are not linked to each other, further actions will be taken from next week.
Teams from the French Red Cross, the Daac association and the Matoury town hall will go door to door in the PK 10, PK 11 and village sectors of Sainte-Rose de Lima, in order to inform the population. For two days, the Red Cross, Umit and the Institut Pasteur de Guyane will carry out an active search for cases: all people living within a radius of 500 meters around the five patients will be invited to be tested in one of the outposts to be set up by the Red Cross. Wider information has also started by posting in neighborhood houses, schools, soon in pharmacies and on the social networks of Matoury town hall.
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