Le Ségur numérique a pour ambition de « généraliser le partage fluide et sécurisé des données de santé entre professionnels et usagers, pour mieux soigner et accompagner ». De nouveaux outils sont développés pour les professionnels de ville, les établissements de santé et les structures du secteur médico-social, assortis d’importants financements de l’État.
Ils permettront également de répondre aux obligations réglementaires d’alimenter le dossier médical partagé et d’envoyer les documents par messagerie sécurisée. Pour faciliter leur prise en main par les professionnels et les structures, le GCS Guyasis a embauché des chargés d’appui. Ce sujet de l'e-santé, très dynamique, sera au cœur du projet de CHU 2025 et nécessitera un investissement important de tous les acteurs du territoire.
Chargées d'appui outils e-sante
Fin juin, les professionnels ayant un cabinet de médecine ou de radiologie, une pharmacie d’officine ou un laboratoire de biologie médicale ont obtenu un délai supplémentaire de quatre mois et demi pour commander la mise à jour Ségur de leur logiciel métier. Un répit sans objet pour les 91 médecins libéraux qui avaient déjà commandé le leur, mais qui sera utile aux autres. Ainsi qu’aux chargés d’appui du GCS Guyasis, qui pourront les accompagner dans la prise en main de ce nouvel outil.
Le groupement régional d’appui au développement de la e-santé en Guyane a décidé de recruter trois agents chargés d’accompagner les professionnels et établissements de la santé et du médico-social dans la prise en main des outils numériques. « A Kourou, où le centre hospitalier (CHK) a été le premier à installer le DPI (dossier patient informatisé, voir cette vidéo du GCS Guyasis un an après le début de son déploiement), nous commençons le déploiement de la messagerie sécurisée de santé entre le CHK, l’HAD (hospitalisation à domicile) et les libéraux. Il est désormais possible de produire plus rapidement les compte-rendu d’hospitalisation. C’est donc le prolongement », explique Marie Juillard-Condat, du GCS Guyasis
Se saisir du dossier patient/usager informatisé, de la messagerie sécurisée de santé ou des logiciels Ségur
Dans la ville spatiale, c’est Marine Crenn qui mène cette mission, depuis mars. « J’aide au déploiement du DPI dans les différents services. » Mi-juin, c’est la chirurgie qui l’a adopté. D’ici à la fin de l’année, ce sera au tour de la maternité. Pour les accompagner, elle « récupère les données, forme les professionnels de santé qui vont travailler avec le DPI, simplifie les informations et l’utilisation pour qu’ils puissent utiliser l’outil de manière la plus fluide et la plus simple », liste-t-elle. Par la suite, elle poursuivra avec les établissements et services médico-sociaux (ESMS) et les libéraux.
Ce travail avec les ESMS, Ketsia Lentin l’a démarré à Saint-Laurent du Maroni dans les structures gérées par l’ADPep, en janvier. Il s’agit de les aider à travailler avec le dossier usager informatisé (DUI), dont l’Etat paie l’acquisition ou la mise à jour. Les versions Ségur doivent « fluidifier, sécuriser et favoriser les échanges et le partage des données de santé », par exemple en intégrant dans le DUI les documents produits par les professionnels du secteur sanitaire, reçus par la messagerie sécurisée de santé (MSS) et provenant du dossier médical partagé (DMP), tels que le volet de synthèse médical, les comptes-rendus de biologie, les lettres de liaison de sortie, les ordonnances et prescription des usagers de l’établissement.
« On déborde sur tous les sujets liés à la e-santé »
« En pratique, on déborde sur tous les sujets liés à la e-santé, relate Ketsia Lentin : la messagerie sécurisée de santé, la cybersécurité… J’organise des séances d’accompagnement aux outils. Le DUI a été déployé. Les agents travaillent avec au quotidien. Plus ils sont dedans, plus ils se rendent compte des possibilités et plus je dois les accompagner pour bien les utiliser. Je sensibilise, par exemple, les secrétaires sur la nécessité de bien remplir les dossiers. » Sa collègue Elodie Yvon-Quétin mène le même travail auprès d’ESMS de l’Île-de-Cayenne : l’IME Les Clapotis à Rémire-Montjoly (Adapei) et l’institut d’éducation motrice des PEP, à Matoury.
Si le GCS est sollicité par ses membres (établissements de santé, structures médico-sociales, URPS, réseaux…) pour fournir l’aide de ses chargés d’appui, d’autres bénéficient aussi de leur présence. Ketsia Lentin a rencontré par exemple l’antenne saint-laurentaise de la Croix-Rouge française et le Groupement de coordination sociale et médico-sociale (GCSMS). « On profite qu’il y ait quelqu’un dans l’ouest pour faire en sorte que les non-membres du GCS Guyasis adhèrent eux aussi aux projets e-santé. »
« Nous sommes là pour rendre service aux professionnels »
« Au départ, les thérapeutes prennent ces changements numériques comme une contrainte, constate Ketsia Lentin, chargée d’appui du GCS Guyasis, qui accompagne depuis janvier les établissements et services médico-sociaux à Saint-Laurent du Maroni et Awala-Yalimapo. Le dossier médical partagé (DMP) existe depuis dix ans. Pourtant, certains me demandent ce que c’est. D’autres me demandent à quoi sert la carte e-CPS. J’ai d’abord surtout travaillé avec les directions et les chefs de service. Il a fallu leur expliquer ce que je faisais là. Ils ont leur boulot au quotidien. Nous, on doit se glisser dedans. Avec les sites-pilotes, la pandémie nous a aidés car le temps d’échange a été plus long. Ceux qui ont intégré le DUI (dossier usager informatisé) étaient récalcitrants, au début. Une fois qu’ils l’ont adopté, ils portent l’outil : pour eux, revenir en arrière serait une contrainte. Ce sont eux qui font ma communication auprès des autres professionnels. »
Marine Crenn, qui accompagne le centre hospitalier de Kourou (CHK) dans le déploiement du dossier patient informatisé (DPI), dresse le même constat : « Les services qui utilisaient déjà le DPI m’ont été d’un grand soutien pour l’installer en chirurgie. Je n’ai pas eu besoin d’organiser de réunion d’échanges sur le DPI entre les services. Ils le font eux-mêmes. »
« Adopter ces nouveaux outils, c’est une obligation pour les professionnels, rappelle Ketsia Lentin. Nous allons pouvoir accompagner les professionnels de santé libéraux qui doivent passer aux outils Ségur de la santé. On va travailler avec les éditeurs, pour bien connaître les outils. Nous sommes là pour leur rendre service, en mettant en place de l’accompagnement individuel. »
The digital Ségur aims to "generalize the fluid and secure sharing of health data between professionals and users, to provide better care and support". New tools are being developed for city professionals, health establishments and structures in the medico-social sector, with significant funding from the State.
They will also make it possible to meet the regulatory obligations to feed the shared medical file and to send the documents by secure messaging. To facilitate their handling by professionals and structures, the GCS Guyasis has hired support officers. This very dynamic subject of e-health will be at the heart of the CHU 2025 project and will require significant investment from all the players in the area.
e-health tools support officers
At the end of June, professionals with a medical or radiology practice, a community pharmacy or a medical biology laboratory were granted an additional period of four and a half months to order the Ségur update to their business software. A pointless respite for the 91 liberal doctors who had already ordered theirs, but which will be useful to others. As well as the GCS Guyasis support officers, who will be able to support them in getting started with this new tool.
The regional support group for the development of e-health in Guyana has decided to recruit three agents responsible for supporting health and medico-social professionals and establishments in handling digital tools. « In Kourou, where the hospital center (CHK) was the first to install PGD (computerized patient file, see this video from GCS Guyasis un an après le début de son déploiement), nous commençons le déploiement de la messagerie sécurisée de santé entre le CHK, l' HAD (home hospitalization) and liberals. It is now possible to produce hospitalization reports more quickly. It is therefore an extension”, explains Marie Juillard-Condat, from GCS Guyasis
Seize the computerized patient/user file, secure health messaging or Ségur software
In the space city, Marine Crenn has been leading this mission since March. “I help with the deployment of DPI in the various departments.” Mid-June, surgery adopted him. By the end of the year, it will be the turn of maternity. To support them, she “collects the data, trains the health professionals who will work with the DPI, simplifies the information and the use so that they can use the tool in the most fluid and simple way “, she lists. Thereafter, it will continue with the establishments and medico-social services (ESMS) and the liberals.
This work with the ESMS, Ketsia Lentin started it in Saint-Laurent du Maroni in the structures managed by the ADPep, in January. It is a question of helping them to work with the computerized user file (DUI), the State of which pays for the acquisition or the update. The Ségur versions must "streamline, secure and promote the exchange and sharing of health data", for example by integrating into the DUI the documents produced by professionals in the health sector, received by secure health messaging (MSS ) and from the shared medical file (DMP), such as the medical summary section, biology reports, discharge liaison letters, prescriptions and prescriptions from users of the establishment.
" We cover all topics related to e-health "
In practice, we overflow on all subjects related to e-health, relates Ketsia Lentin : secure health messaging, cybersecurity... I organize support sessions for the tools. The DUI has been deployed. Agents work with it on a daily basis. The more they are into it, the more they realize the possibilities and the more I have to accompany them to use them well. For example, I make secretaries aware of the need to fill in the files properly. » His colleague Elodie Yvon-Quétin is carrying out the same work with ESMS on Île-de-Cayenne: the IME Les Clapotis in Rémire-Montjoly (Adapei) and the PEP Motor Education Institute in Matoury.
If the GCS is requested by its members (health establishments, medico-social structures, URPS, networks…) to provide assistance from its support officers, others also benefit from their presence. Ketsia Lentin met, for example, the Saint-Laurent branch of the French Red Cross and the Social and Medico-Social Coordination Group (GCSMS). "We take advantage that there is someone in the west to ensure that non-members of GCS Guyasis also join e-health projects. "
“We are here to help professionals”
" Initially, therapists take these digital changes as a constraint, notes Ketsia Lentin, support officer for GCS Guyasis, who has been supporting medico-social establishments and services in Saint-Laurent du Maroni and Awala since January. -Yalimapo. The shared medical record (DMP) has existed for ten years. However, some people ask me what it is. Others ask me what the e-CPS card is for. At first, I mainly worked with management and department heads. I had to explain to them what I was doing there. They have their daily job. We have to slip in. With the pilot sites, the pandemic helped us because the exchange time was longer. Those who integrated the DUI (computerized user record) were reluctant at first. Once they have adopted it, they carry the tool: for them, going back would be a constraint. They are the ones who make my communication with other professionals. »
Marine Crenn, who accompanies the Kourou hospital center (CHK) in the deployment of the computerized patient file (DPI), draws the same observation: "The services which already used the DPI were of great support to me for install it in surgery. I did not need to organize an exchange meeting on PGD between departments. They do it themselves. »
“Adopting these new tools is an obligation for professionals, reminds Ketsia Lentin. We will be able to support liberal health professionals who have to switch to Ségur health tools. We will work with the publishers, to get to know the tools well. We are here to help them, by setting up individual support. »
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