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Infos citoyennes

31/05/22
En Guyane, les prélèvements d’organes reprennent après trois ans d’interruption

Le 21 mai, une première porteuse d’espoir s’est déroulée au CHC de Cayenne : un prélèvement d’organe, le premier depuis 3 ans, le premier aussi assuré par un chirurgien guyanais. Il s’agissait de deux reins, dont ont pu bénéficier deux patients de la zone Antilles-Guyane. Une grande nouvelle, saluée par l’agence nationale de biomédecine.

Une activité essentielle pour les insuffisants rénaux

C’est une toute petite activité, à l’échelle de l’offre de soins guyanaise. Mais c’est une activité majeure pour les personnes, toujours plus nombreuses, souffrant d’insuffisance rénale. Soumises à des dialyses éprouvantes, beaucoup d’entre elles peuvent à terme espérer une greffe de rein et retrouver une vie quasi normale. Mais pour cela il faut pouvoir prélever des reins, ce que la Guyane ne faisait plus depuis 3 ans.

L’activité avait été stoppée, en raison de problèmes de personnel puis de la pandémie de Covid-19.

Les deux reins prélevés ont été transportés au centre de transplantation de l’inter région Antilles-Guyane, au CHU de la Guadeloupe, où deux patients de l’inter région ont pu en bénéficier.

Une première qui « simplifie beaucoup de choses »

Pour cette reprise, le prélèvement a été réalisée par un chirurgien guyanais et c’est là aussi une grande première. Auparavant, les prélèvements étaient effectués par un chirurgien qui venait tout exprès de Guadeloupe quand un donneur était identifié. « Il fallait organiser son arrivée, le logement sur place, le passage au bloc le plus proche possible du retour en Guadeloupe », se souvient le Dr Bronchard. Le 21 mai, le prélèvement a été réalisée le Dr Hakim Amroun chirurgien au CHC. « Cela simplifie beaucoup de choses, salue Claudette Fazer-Tyndal. Il n’y a plus de délais avec l’arrivée d’un chirurgien de Guadeloupe. »

A Cayenne, des prélèvements de reins depuis 2014

Le centre de transplantation situé en Guadeloupe réalise 25 à 60 greffes de rein – la seule greffe pratiquée dans l’inter région – au profit des patients des Antilles-Guyane. Quand la greffe ne peut pas être réalisée à Pointe-à-Pitre, le patient est transféré dans l’Hexagone. Les prélèvements, eux, ont lieu sur les trois territoires : au CHU de Guadeloupe, naturellement, ainsi qu’au CHU de Martinique et au Centre Hospitalier de Cayenne. Cette activité, autorisée depuis 2012 et pratiquée depuis 2014, a permis environ 26 prélèvements jusqu’en 2018, soit environ 5 par an, selon Claudette Fazer-Tyndal, qui assure la coordination paramédicale, au côté du Dr Denis Hommel, responsable de la coordination médicale. « Ces prélèvements sont réalisés sur des donneurs repérés au CHC, voire au CHK », précise le Dr Bronchard. En revanche, si le donneur est identifié à Saint-Laurent voire dans l’intérieur, le prélèvement n’est actuellement pas possible.

La pandémie fait chuter le nombre de greffes

Ce prélèvement était aussi le premier depuis 2018. En 2019, l’activité a été stoppée, en raison des difficultés de personnel que connaît le CHC. En janvier 2020, l’Agence de biomédecine vient au CHC pour étudier les conditions d’une reprise. Un mois plus tard, la Guyane enregistre ses quatre premiers cas de Covid-19. Tout est arrêté. Au niveau national aussi, l’activité a été fortement impactée : de 6 000 greffes par an (tous organes confondus) entre 2014 et 2019, à 4 421 en 2020 et 5 276 l’an dernier. « On a refait la moitié du chemin », constate le Dr Bronchard. Les greffes rénales, qui représentent plus de la moitié des greffes réalisées en France, sont celles dont la reprise est la plus forte : 3 500 étaient réalisées jusqu’en 2019, 2 600 en 2020 et 3 252 l’an dernier.

Pour les greffés, une espérance de vie supérieure aux dialysés

La transplantation rénale est un acte de soin essentiel.« Greffer un patient, ça lui sauve la vie et ça prolonge sa vie, puisque l’espérance de vie d’une personne greffée est plus importante que celle d’un patient dialysé », rappelle le Dr Régis Bronchard, adjoint au directeur de l’Agence de biomédecine. Il souligne aussi l’avantage médico-économique : « Une dialyse, c’est 60 000 à 80 000 euros par an. Une greffe, c’est 80 000 euros la première année, 10 000 à 20 000 euros les années suivantes. »

Don d’organes : connaître les volontés exprimées par le défunt de son vivant

A Cayenne, le recensement des donneurs potentiels a redémarré en début d’année, au service de réanimation du CHC. Il s’agit de patients de réanimation, en état de mort encéphalique. « Il peut s’agir de patients victimes d’un AVC, d’un traumatisme crânien ou d’un arrêt cardiaque récupéré. Comme ils sont en réanimation, le cœur bat encore et les reins fonctionnent », expliquent le Dr Bronchard. Deux premiers donneurs sont identifiés les premiers mois. « On recherche alors l’opposition du défunt de son vivant ainsi qu’une éventuelle contre-indication. On réalise un scanner et, par exemple, si on découvre un cancer, le prélèvement n’a pas lieu », explique le Dr Bronchard. L’équipe de coordination interroge aussi le registre national de refus des dons d’organe, ainsi que la famille du défunt, pour connaître les volontés qu’il a exprimées de son vivant. Cette seconde phase est très importante car peu de personnes – et peu de Guyanais – sont au fait de la procédure.

Recueillir la volonté exprimée par le défunt

Pour l’un d’eux, les soignants du CHC constate un refus de prélèvement ; pour le second, des difficultés logistiques empêchent l’opération. Le 21 mai, il peut enfin avoir lieu. L’équipe de coordination ne constate pas non plus de contre-indication. « La famille était contre le prélèvement mais quand j’ai expliqué que c’est la volonté exprimée par le donneur de son vivant que je souhaite connaître, ils m’ont dit qu’il s’était prononcé pour », relate Claudette Fazer-Tyndal.

Comment informer et orienter sur le don d’organe ?

Le Code de la Santé Publique prévoit que tout médecin traitant qui suit un patient âgé de 16 à 25 ans s’assure, à un moment qu’il juge opportun, de sa connaissance de la possibilité du don d’organes à des fins de greffe, ainsi que des modalités de consentement à ce don.
Pour les aider l’Agence de la biomédecine met à disposition toutes les informations utiles sur le don et les modalités de consentement sur son site internet dondorganes.fret grâce à des brochures consultables en ligne ou téléchargeables.

Avec la reprise des prélèvements, l’équipe de coordination va pouvoir aussi redémarrer la formation, le travail sur la qualité et l’information du grand public. Aidons-les à faire connaître cette activité peu connue, qui sauve des vies et désormais réalisée à 100 % par les soignants guyanais !

Cet article est issu de la Lettre pro de l’Agence régionale de santé. Vous pouvez vous y abonner en remplissant le formulaire suivant : https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html  
 


On May 21, a first hopeful event took place at the Cayenne CHC: an organ removal, the first in 3 years, the first also performed by a Guianese surgeon. These were two kidneys, from which two patients from the Antilles-French Guiana zone were able to benefit. Great news, hailed by the national biomedicine agency.

An essential activity for kidney failure

It is a very small activity, on the scale of the Guyanese care offer. But it is a major activity for the growing number of people suffering from kidney failure. Subjected to grueling dialysis, many of them can eventually hope for a kidney transplant and return to an almost normal life. But for that it is necessary to be able to take kidneys, which French Guiana has not done for 3 years.

The activity had been stopped, due to staffing problems and then the Covid-19 pandemic.

The two removed kidneys were transported to the transplantation center of the Antilles-French Guiana inter-region, at the CHU of Guadeloupe, where two patients from the inter-region were able to benefit from them.

A first that “simplifies a lot of things”

For this recovery, the sample was taken by a Guianese surgeon and this is also a great first. Previously, the samples were taken by a surgeon who came expressly from Guadeloupe when a donor was identified. "It was necessary to organize his arrival, accommodation on site, the passage to the block as close as possible to the return to Guadeloupe", remembers Dr Bronchard. On May 21, the sample was taken by Dr. Hakim Amroun, surgeon at the CHC. "It simplifies a lot of things," says Claudette Fazer-Tyndal. There are no more delays with the arrival of a surgeon from Guadeloupe. »

In Cayenne, kidney samples since 2014

The transplant center located in Guadeloupe performs 25 to 60 kidney transplants – the only transplant performed in the inter-region – for the benefit of patients from the Antilles-French Guiana. When the transplant cannot be performed in Pointe-à-Pitre, the patient is transferred to France. The samples take place in the three territories: at the CHU of Guadeloupe, of course, as well as at the CHU of Martinique and at the Center Hospitalier de Cayenne. This activity, authorized since 2012 and practiced since 2014, allowed around 26 samples to be taken until 2018, i.e. around 5 per year, according to Claudette Fazer-Tyndal, who provides paramedical coordination, alongside Dr Denis Hommel, head of coordination medical. “These samples are taken from donors identified at the CHC, or even at the CHK”, specifies Dr. Bronchard. On the other hand, if the donor is identified in Saint-Laurent or even in the interior, the removal is currently not possible.

The pandemic causes the number of transplants to plummet

This collection was also the first since 2018. In 2019, the activity was stopped, due to the staffing difficulties experienced by the CHC. In January 2020, the Biomedicine Agency comes to the CHC to study the conditions for a recovery. A month later, French Guiana records its first four cases of Covid-19. Everything is stopped. At the national level too, activity has been strongly impacted: from 6,000 transplants per year (all organs combined) between 2014 and 2019, to 4,421 in 2020 and 5,276 last year. “We have covered half of the road,” notes Dr. Bronchard. Kidney transplants, which represent more than half of the transplants performed in France, are those with the strongest recovery: 3,500 were performed until 2019, 2,600 in 2020 and 3,252 last year.

For transplant recipients, a higher life expectancy than dialysis patients

Kidney transplantation is an essential act of care. "Grafting a patient saves his life and prolongs his life, since the life expectancy of a transplanted person is greater than that of a dialysis patient", recalls Dr Régis Bronchard, Deputy Director of the Biomedicine Agency. He also underlines the medico-economic advantage: “A dialysis is 60,000 to 80,000 euros per year. A transplant costs 80,000 euros the first year, 10,000 to 20,000 euros the following years. "

Organ donation: knowing the wishes expressed by the deceased during their lifetime.

In Cayenne, the census of potential donors restarted at the beginning of the year, in the intensive care unit of the CHC. These are intensive care patients, in a state of brain death. “These may be patients with recovered stroke, head trauma or cardiac arrest. Since they are in intensive care, the heart is still beating and the kidneys are working, ”explains Dr. Bronchard. Two first donors are identified during the first months. “We then seek the opposition of the deceased during his lifetime as well as a possible contraindication. We perform a scan and, for example, if we discover cancer, the sample does not take place, ”explains Dr Bronchard. The coordination team also questions the national organ donation refusal register, as well as the family of the deceased, to find out what wishes they expressed during their lifetime. This second phase is very important because few people – and few Guianese – are aware of the procedure.

Collect the will expressed by the deceased

For one of them, the caregivers of the CHC noted a refusal to take a sample; for the second, logistical difficulties prevent the operation. On May 21, it can finally take place. The coordination team does not find any contraindication either. "The family was against the removal but when I explained that it is the will expressed by the donor during his lifetime that I want to know, they told me that he had decided in favor", recounts Claudette Fazer- Tyndal.

How to inform and guide on organ donation?

The Public Health Code provides that any attending physician following a patient aged 16 to 25 ensures, at a time that he deems appropriate, that he is aware of the possibility of organ donation for transplant purposes. , as well as the terms of consent to this donation. To help them, the Biomedicine Agency provides all useful information on donation and consent procedures on its website dondorganes.fret through brochures that can be consulted online or downloaded.

With the resumption of samples, the coordination team will also be able to restart training, work on quality and information for the general public. Let's help them raise awareness of this little-known activity, which saves lives and is now 100% carried out by Guianese caregivers!

This article is from the Regional Health Agency's Newsletter. You can subscribe by filling out the following form: https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html
 

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