L’épidémie de grippe se situe au même niveau que les précédentes. Deux patientes ont déjà été admises en réanimation. Les infections, apparues mi-décembre en Guyane, sont désormais à un niveau élevé. Il est toutefois fréquent, dans le territoire, qu’elles connaissent un rebond. L’activité devrait rester élevée encore plusieurs semaines.
Début 2020, l’épidémie de grippe naissante avait été brutalement stoppée par le confinement pour faire face à l’arrivée du Covid-19. Au tournant 2020-2021, les multiples confinements et le respect plus strict des gestes barrières avaient empêché le virus de circuler. En Guyane comme dans de nombreux territoires à travers le monde. Pas cette année où quelques infections sporadiques ont été confirmées par l’Institut Pasteur dès décembre.
Tous les indicateurs de surveillance convergent vers le même constat : une épidémie au même niveau que les précédentes. Sa gravité est identique. Alors qu’entre 0 à 6 patients sont admis en réanimation à chaque épidémie, deux femmes ont y déjà été prises en charge cette année : une trentenaire et une autre de plus de 60 ans. Toutes deux présentaient des comorbidités. Au cours de la semaine du 7 février, la Guyane est passée en phase épidémique.
Les moins de 15 ans particulièrement touchés
Pour cela, Santé publique France, qui publie aujourd’hui un point épidémiologique consacré à la grippe, s’est appuyé sur les données des services d’urgences des trois hôpitaux publics et sur celles des centres délocalisés de prévention et de soins (CDPS). Aux urgences, la hausse des syndromes grippaux a coïncidé avec l’apparition du variant omicron, au lendemain de Noël. Tous les patients sont testés contre le Covid-19. Ceux présentant un syndrome grippal mais négatifs au Covid sont considérés comme touchés par la grippe. Ils représentent 1,5 % des passages aux urgences, soit entre 35 et 50 cas par semaine, un chiffre similaire aux dernières épidémies. Les enfants sont très touchés : 40 % des patients admis ont moins de 15 ans.
Les données de l’Institut Pasteur (IPG) confirment que cette approximation est valable : son laboratoire cherche régulièrement la grippe lorsqu’une personne se présente dans son drive avec un syndrome grippal et est négative au Covid-19. Résultat : début janvier, 40 % de ces personnes étaient positives à la grippe ; la semaine du 7 février, 78 % ! Depuis, ce chiffre se maintient à un niveau élevé. A l’échelle de l’IPG, cela représente une vingtaine de cas de grippe par semaine. Les laboratoires des hôpitaux de Cayenne et Saint-Laurent du Maroni, tout comme les CDPS, enregistrent des tendances analogues.
Tous les territoires sont concernés
Si Santé publique France s’appuie sur l’activité des urgences, des CDPS et de l’IPG, c’est que la surveillance de la grippe a changé, dans les cabinets de ville. Jusqu’à l’apparition du Sars-CoV-2, les médecins du réseau Sentinelle effectuaient des prélèvements qu’ils envoyaient à l’Institut Pasteur pour analyse. Avec le Covid, ils ont réduit les prélèvements et surveillent les infections respiratoires aiguës qui englobent le Covid-19, la grippe et d’autres pathologies respiratoires. L’IPG les a relancés récemment pour redémarrer les prélèvements.
Depuis le retour de la grippe, tous les territoires ont été ou sont touchés. Le long de l’Oyapock, les infections ont explosé fin décembre (80 cas) pour atteindre 180 cas hebdomadaires en CDPS dès début janvier. Elles sont redescendues aussi vite. Kourou et l’Île-de-Cayenne ont été touchés à leur tour et le sont toujours. Dans l’ouest, son arrivée a été plus tardive, fin janvier mais l’activité du Chog et des CDPS d’Awala-Yalimapo et Javouhey montre que le virus circule fortement. C’est aussi le cas le long du Maroni.
Le virus A(H3N2) est majoritaire. C’est lui aussi qui a frappé en premier l’Hexagone. Là-bas, le virus A(H1N1) l’a rattrapé récemment. En Guyane, de premiers cas ont été détectés à leur tour. Il faut donc s’attendre à une activité liée à la grippe encore élevée pendant plusieurs semaines.
Encore quelques jours pour se faire vacciner
Il reste quelques jours aux personnes qui le souhaitent pour se faire vacciner contre la grippe. La campagne a été prolongée jusqu’à lundi. Il est possible de se faire vacciner le même jour contre la grippe et le Covid-19. Les pharmacies d’officine sont autorisées à ouvrir dimanche, si elles proposent la double-vaccination contre la grippe et le Covid-19.
Cet article est issu de la Lettre pro de l’Agence régionale de santé. Vous pouvez vous y abonner en remplissant le formulaire suivant : https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html
The flu epidemic is at the same level as the previous ones. Two patients have already been admitted to intensive care. Infections, which appeared in mid-December in French Guiana, are now at a high level. However, it is common in the territory for them to experience a rebound. Activity is expected to remain high for several more weeks.
At the start of 2020, the nascent flu epidemic had been abruptly stopped by containment to deal with the arrival of Covid-19. At the turn of 2020-2021, the multiple confinements and stricter respect for barrier gestures had prevented the virus from circulating. In French Guiana as in many territories around the world. Not this year when a few sporadic infections were confirmed by the Institut Pasteur in December.
All surveillance indicators converge on the same observation: an epidemic at the same level as the previous ones. Its severity is the same. While between 0 to 6 patients are admitted to intensive care during each epidemic, two women have already been taken care of there this year: a 30-year-old and another over 60 years old. Both had comorbidities. During the week of February 7, French Guiana entered the epidemic phase.
Children under 15 particularly affected
For this, Public Health France, which today publishes an epidemiological update devoted to the flu, relied on data from the emergency services of the three public hospitals and on those from the delocalized prevention and care centers (CDPS) . In the emergency room, the increase in flu-like illnesses coincided with the appearance of the omicron variant, the day after Christmas. All patients are tested against Covid-19. Those with flu syndrome but negative for Covid are considered to be affected by the flu. They represent 1.5% of emergency room visits, i.e. between 35 and 50 cases per week, a figure similar to the last epidemics. Children are very affected: 40% of patients admitted are under 15 years old.
Data from the Institut Pasteur (IPG) confirm that this approximation is valid: its laboratory regularly looks for the flu when a person comes to their drive-thru with flu-like syndrome and is negative for Covid-19. Result: at the beginning of January, 40% of these people were positive for the flu; the week of February 7, 78%! Since then, this figure has remained at a high level. On the scale of the IPG, this represents about twenty cases of influenza per week. The laboratories of the hospitals of Cayenne and Saint-Laurent du Maroni, like the CDPS, are recording similar trends.
All territories are concerned
If Public Health France relies on the activity of emergencies, CDPS and IPG, it is because flu surveillance has changed, in city offices. Until the appearance of Sars-CoV-2, the doctors of the Sentinel network took samples which they sent to the Institut Pasteur for analysis. With Covid, they have reduced sampling and are monitoring acute respiratory infections which include Covid-19, influenza and other respiratory pathologies. The IPG relaunched them recently to restart the samples.
Since the return of the flu, all territories have been or are affected. Along the Oyapock, infections exploded at the end of December (80 cases) to reach 180 weekly cases in CDPS from the beginning of January. They came down just as quickly. Kourou and Île-de-Cayenne were hit in turn and still are. In the west, its arrival was later, at the end of January, but the activity of the Chog and the CDPS of Awala-Yalimapo and Javouhey shows that the virus is circulating strongly. This is also the case along the Maroni.
The A(H3N2) virus is predominant. He was also the first to hit France. There, the A(H1N1) virus caught up with him recently. In French Guiana, the first cases were detected in turn. It is therefore to be expected that flu-related activity will continue to be high for several weeks.
Still a few days to get vaccinated
There are a few days left for people who wish to get the flu shot. The campaign has been extended until Monday. It is possible to get vaccinated on the same day against influenza and Covid-19. Dispensary pharmacies are authorized to open on Sunday, if they offer double vaccination against influenza and Covid-19.
This article is from the Professional Letter of the Regional Health Agency. You can subscribe to it by filling out the following form: https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html
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