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Infos citoyennes

27/08/21
Dépistage en masse des habitants du village Favard de Roura

L’isolement géographique n’est pas nécessairement synonyme de protection face au virus. Le village Favard de Roura, situé sur les rives de l’Oyack, l’a appris à ses dépens la semaine dernière. Les deux infirmières libérales, qui suivent notamment six patients atteints de diabète, ont décelé plusieurs cas de Covid-19 au sein de la population, la plupart symptomatiques. L’alerte donnée, l’Agence régionale de santé a décidé d’envoyer sur place, hier, une équipe mobile de dépistage.

Hier matin, partie du bourg de Roura en pirogue, l’équipe de Médecins du Monde – renforcée par une médiatrice de la Croix-Rouge - s’est rendue au sein du village palikur de Favard, qui compte près de 200 habitants, pour une « vaste » opération de dépistage. « Nous avons été accueillis très chaleureusement par la population. Plusieurs personnes nous ont aidés à mettre en place le dispositif », souligne d’entrée Sophia Debrak, coordinatrice de la mission de dépistage chez Médecins du monde.

« Il faut que les personnes le sachent si elles ont attrapé le virus »

A 11h30 tapantes, comme programmé, les premiers patients sont déjà là, s’installant sur le long banc Toucan pour patienter. Les autres attendent leur tour sous les carbets environnants ou à l’ombre. « L’un des principaux buts de notre venue, outre le dépistage, est aussi de rappeler le respect des gestes barrières. C’est à la fois pédagogique et éthique. Nous sommes à J + 7 après les premiers tests positifs. Beaucoup ont sans doute attrapé la Covid. Maintenant il faut que les personnes le sachent », poursuit la coordinatrice.

Carte Vitale en main, petits (à partir de 6 ans) et grands devaient dans un premier temps s’enregistrer avant de se faire tester. Le parcours, au début duquel des masques sont remis ainsi qu’un flacon de solution hydro-alcoolique, est ensuite le même pour tous. Direction, enfin, le stand situé à l’autre bout du carbet, où les trois infirmières ont revêtu blouse bleue, charlotte et gants, accueillent leurs « patients » en expliquant bien que ce test est juste… désagréable ! Que le concours de grimaces, qui va beaucoup amuser les enfants, commence ! 

Beaucoup de recommandations, de rappels des gestes barrières

Le personnel infirmier, très à l’écoute, explique pas à pas le processus du test que la plupart des 67 personnes testées hier (plus d’un tiers du village) ne connaît pas. « On parle beaucoup de la maladie dans notre approche. On demande aux personnes de respecter les délais et conditions d’isolement si elles sont positives. Mais c’est aussi pour nous l’occasion de répondre aux inquiétudes de ces habitants. L’environnement dans lequel vivent ces personnes n’est pas simple. Elles sont bloquées dans leur village. C’est aussi un soutien moral qu’on leur apporte, pour éviter qu’elles n’aient un sentiment d’abandon. » Pour les adultes qui auraient un peu plus de fièvre ou de maux de tête – une grande majorité des personnes testées ont des symptômes, ont constaté les infirmières - du paracétamol est distribué. Avec, toujours et encore, des recommandations concernant les gestes barrières à ces familles qui vivent la plupart à trois générations sous le même toit.

Un village doublement isolé

A quelque deux cents mètres du carbet d’accueil du village, où se déroulent les tests, le capitaine amérindien Zacharia Lucas accueille lui aussi avec bienveillance cette équipe de Médecins du Monde. « Les premières personnes (adultes) à se faire vacciner l’ont été début juillet, explique-t-il. 85%, estime-t-il. Dans le village, beaucoup ont du diabète et sont fragiles face à la Covid. On ne pensait pas être touchés par le virus. Et puis, les petits symptômes se sont multipliés, chaque jour. Mais aussi chez les plus jeunes. On nous a alors demandé de rester au village. La seule autorisation que l’on peut avoir, c’est si une personne a un rendez-vous médical. Mais il va falloir vacciner nécessairement les personnes les plus fragiles. Les plus jeunes aussi qui devront, une fois les vacances terminées, retourner à l’école. »

Qu’en est-il de l’approvisionnement du village dans cette situation d’isolement renforcé ? Zacharia Lucas rappelle que la Croix-Rouge leur est venue en aide en apportant, mercredi, deux tonnes de denrées. Le capitaine assure également que le village peut compter sur la chasse, la pêche et la cueillette dans les abattis. « Pour l’instant nous avons suffisamment de réserves. »

L’équipe de Médecins du Monde est repartie à 15 heures, comme elle l’avait également planifié…  avec toujours des sourires mais aussi des remerciements des habitants de Favard, encore un peu plus isolés aujourd’hui. Les résultats des tests seront connus et communiqués au plus tôt aujourd’hui, par téléphone. Une manière de poursuivre le contact et les liens établis.

Cet article est issu de la Lettre pro de l’Agence régionale de santé. Vous pouvez vous y abonner en remplissant le formulaire suivant : https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html


Geographical isolation does not necessarily mean protection from the virus. The Favard village of Roura, located on the banks of the Oyack, learned this the hard way last week. The two liberal nurses, who follow six patients with diabetes in particular, detected several cases of Covid-19 in the population, most of them symptomatic. The alert given, the Regional Health Agency decided to send a mobile screening team there yesterday.

Yesterday morning, from the village of Roura by canoe, the Médecins du Monde team - reinforced by a mediator from the Red Cross - went to the Palikur village of Favard, which has nearly 200 inhabitants, for a "Vast" screening operation. “We were greeted very warmly by the population. Several people helped us set up the system," emphasizes Sophia Debrak, coordinator of the screening mission at Médecins du Monde.

"People need to know if they have caught the virus"

At 11:30 am sharp, as scheduled, the first patients are already there, settling down on the long Toucan bench to wait. The others wait their turn under the surrounding carbets or in the shade. "One of the main goals of our visit, in addition to screening, is also to remind people of respect for barrier gestures. It is both educational and ethical. We are at D + 7 after the first positive tests. Many have undoubtedly caught the Covid. Now people need to know it, continues the coordinator.

Vital card in hand, children (from 6 years old) and adults had to register first before being tested. The course, at the beginning of which masks are given as well as a bottle of hydro-alcoholic solution, is then the same for everyone. Direction, finally, the stand located at the other end of the carbet, where the three nurses put on a blue blouse, charlotte and gloves, welcome their "patients", explaining that this test is just ... unpleasant! Let the funny face contest begin!

Many recommendations, reminders of barrier gestures

The attentive nurses explain step by step the process of the test which most of the 67 people tested yesterday (more than a third of the village) do not know. “We talk a lot about the disease in our approach. People are asked to respect isolation deadlines and conditions if they are positive. But it is also an opportunity for us to respond to the concerns of these inhabitants. The environment in which these people live is not simple. They are stranded in their village. It is also moral support that is given to them, to prevent them from feeling abandoned." For adults who have a little more fever or headache - a large majority of people tested have symptoms, nurses found - paracetamol is given. With, again and again, recommendations concerning barrier gestures for these families, most of whom live for three generations under the same roof.

A doubly isolated village

Some two hundred meters from the village's reception hut, where the tests take place, the Amerindian captain Zacharia Lucas also warmly welcomes this team of Médecins du Monde. “The first people (adults) to get the vaccine were in early July,” he explains. 85%, he estimates. In the village, many have diabetes and are fragile in the face of Covid. We did not think we were affected by the virus. And then, the little symptoms multiplied, every day. But also among the youngest. We were then asked to stay in the village. The only permission you can have is if someone has a medical appointment. But we will necessarily have to vaccinate the most fragile people. The younger ones too, who will have to go back to school once the holidays are over. "

What about the village supply in this situation of increased isolation? Zacharia Lucas recalls that the Red Cross came to their aid by bringing two tons of food on Wednesday. The captain also ensures that the village can count on hunting, fishing and gathering in the giblets. “At the moment we have enough reserves."

The Médecins du Monde team left at 3 p.m., as it had also planned ... always with smiles but also thanks from the inhabitants of Favard, who are still a little more isolated today. The results of the tests will be known and communicated at the earliest today, by telephone. A way of continuing the contact and the links established.

This article is from the Professional Letter of the Regional Health Agency. You can subscribe to it by filling out the following form: https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html
 

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