Le préfet a annoncé hier le report d’un mois de la mise en œuvre du passe sanitaire en Guyane. L’objectif est de permettre à un maximum de personnes qui le souhaitent de se faire vacciner. A compter du 8 septembre, il n’y aura pas d’aménagement pour la Guyane et la loi s’imposera. Il a souligné que l’obligation vaccinale des soignants est « intangible ».
Un mois pour réfléchir et faire son choix ! Hier, le préfet Thierry Queffelec a annoncé le report au 8 septembre de la mise en œuvre du passe sanitaire en Guyane. « Le temps de la parole régalienne disant qu’il faut aller se faire vacciner est dépassé. Maintenant, nous sommes dans un temps de conviction, de conviction individuelle. Un mois permettra de prendre une décision sûre. En aucun cas les gens ne pourront dire : On n’a pas eu le temps d’être concertés, de réfléchir. Les gens prendront leur décision et après, la loi s’appliquera telle quelle (…) Il n’y aura aucune adaptation. »
A l’issue de la cellule interministérielle de crise, d’échanges avec les élus et le monde économique, notamment la chambre de commerce et le Medef, Thierry Queffelec a rappelé que « l’esprit de la loi est que le passe sanitaire amène les gens à réfléchir à aller vers la vaccination. Il apporte des facilités pour vivre autrement. » La loi permettant aux préfets des Outre-mer de décaler la date de mise en œuvre du dispositif, la décision a été prise « à l’unanimité » d’activer ce levier. « On est différents, on reconnaît cette différence-là. On le décale d’un mois avec une clause de revoyure dans quinze jours. Ce mois est destiné à ce que chacun prenne conscience que la vaccination est importante, que c’est une solution qui existe. On n’a pas d’autre solution à proposer. Je souhaite qu’il y ait un mois de débat avec les personnes vaccinées, qu’elles puissent dire pourquoi elles sont vaccinées. »
Le but est d’augmenter le nombre de personnes vaccinées en Guyane avant l’entrée en vigueur du passe. « Le passe sanitaire est destiné à augmenter la part de la population qui va vers le vaccin. On a encore énormément de marge. La loi est la loi. Je peux la décaler car j’estime qu’en un mois, on peut amener la population à avoir une autre réflexion. »
Ce délai est applicable à tous les nouveaux établissements soumis au pass sanitaire, y compris donc les établissements de santé et médico-sociaux : l’accueil des visiteurs et des patients non urgents n’est donc pas encore soumis à la présentation du pass sanitaire.
Par contre attention, il n’est pas applicable aux professionnels soumis à l’obligation vaccinale : si ces professionnels ne sont pas vaccinés, ils doivent présenter leur résultat de test négatif de moins de 72h (ou test positif de plus de 11 jours et moins de 6 mois) pour pouvoir prendre leur service.
■ Là où le passe sanitaire s'applique déjà
Depuis le 21 juillet 2021, certains secteurs d’activité appliquent déjà le passe sanitaire en Guyane et sont maintenus :
■ Comment obtenir son passe sanitaire
Il existe trois moyens d’obtenir son passe sanitaire qui, dans un mois, permettra l’accès à de nombreuses activités. D’ici-là, il s’applique déjà dans certains établissements tels les cinémas.
S’agissant des personnes ayant contracté le Covid-19, une seule dose suffit pour avoir son schéma vaccinal complet.
S’agissant des personnes ayant contracté le Covid-19 après leur première dose :
Le passe sanitaire peut être présenté soit sous format numérique, soit en version papier avec le certificat de vaccination fourni par le vaccinateur ou le résultat de test fourni par le testeur.
■ Couvre-feu le dimanche pour 5 communes
Cayenne, Rémire-Montjoly, Matoury, Macouria et Kourou sont les communes les plus touchées par cette amorce de quatrième vague. L’incidence hebdomadaire dépasse à nouveau les 400 cas pour 100 000 habitants dans les trois communes de l’Île-de-Cayenne, depuis le début du mois. Dans les Savanes, elle atteint désormais les 300 cas pour 100 000.
En conséquence, le préfet Thierry Queffelec a annoncé, hier, le rétablissement du couvre-feu le dimanche.
« Nous ne voulons pas être dans la situation des Antilles, où les soignants réfléchissent à qui ils prennent en réanimation », a insisté Clara de Bort, directrice générale de l’ARS, au micro de Mo News (à compter de 12’05). Aujourd’hui, heureusement, en Guyane, nous n’avons pas à prendre ce genre de décision. Ça ne tient qu’à nous. »
La population doit donc se confiner du samedi 20 heures au lundi 5 heures. Les commerces et les établissements publics resteront fermés le dimanche. Dans les autres communes, les mesures de freinage de l’épidémie ne changent pas. Le couvre-feu s’y applique de 20 heures à 5 heures.
Le préfet promet « énormément de contrôles de police et de gendarmerie. On s’aperçoit que certains sont un peu borderline et ne comprennent pas que l’on sera dans un mode de tension totalement différent. Cette quatrième vague va concerner les 78 % de la population qui ne sont pas vaccinés. »
« On voit des contaminations qui augmentent chez les plus jeunes, souligne Clara de Bort. C'est normal, elles ont le plus d'activités sociales. Mais ce sont les personnes plus âgées qui en paient le tribut, les personnes de plus de 50 ans, qui se sentent en pleine santé et sont fauchées. Il faut qu'on soit vraiment solidaires, qu'on arrête de croire n'importe quoi. »
« C’est vraiment une catastrophe ce qui se passe aux Antilles, ça doit nous rappeler l’importance de respecter les mesures barrière, de se faire vacciner, de faire très très attention, et d’être très solidaires. »
■ Des tests à l’arrivée pour les passagers des Antilles non vaccinés
La situation en Martinique et en Guadeloupe est catastrophique (lire ci-dessous), avec des incidences jamais connues jusque-là. Les soignants sont contraints de choisir quels patients iront en réanimation et lesquels n’iront pas. Le Préfet de Martinique a annoncé la fermeture des hôtels sauf pour l’accueil des renforts soignants et a invité les touristes en situation de vulnérabilité à quitter les Antilles. Cela peut concerner de nombreuses personnes vivant en Guyane. Les mesures sont donc renforcées à l’aéroport vis-à-vis des personnes non vaccinées :
Ces mesures s’appliqueront à compter du 15 août. A partir de cette date, quatre vols sont prévus par semaine en provenance des Antilles. En septembre, ce sera deux vols par semaine.
■ L’obligation vaccinale est « intangible »
Le préfet a souligné hier que l’obligation vaccinale est « intangible » : « Il n’y a pas de dérogation à avoir. »
Cet article est issu de la Lettre pro de l’Agence régionale de santé. Vous pouvez vous y abonner en remplissant le formulaire suivant : https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html
The prefect announced yesterday the postponement of one month of the implementation of the health pass in French Guiana. The goal is to allow as many people as possible to get vaccinated. As of September 8, there will be no planning for French Guiana and the law will prevail. He stressed that the immunization obligation of caregivers is "intangible".
A month to reflect and make your choice! Yesterday, the prefect Thierry Queffelec announced the postponement to September 8 of the implementation of the health pass in French Guiana. "The time for sovereign words saying to get vaccinated has passed. Now we are in a time of conviction, of individual conviction. A month will allow you to make a sure decision. In no case will people be able to say: We did not have time to be together, to think. People will make their decision and then the law will apply as it is (...) There will be no adaptation. "
At the end of the interministerial crisis unit, exchanges with elected officials and the economic world, in particular the chamber of commerce and the Medef, Thierry Queffelec recalled that "the spirit of the law is that the health pass brings people to think about going towards vaccination. It provides facilities for living differently." The law allowing the prefects of the Overseas Territories to postpone the implementation date of the device, the decision was taken" unanimously "to activate this lever. “We are different, we recognize that difference. We postpone it for a month with a two-week review clause. This month is for everyone to realize that vaccination is important, that it is a solution that exists. We have no other solution to suggest. I wish there would be a month of debate with those who have been vaccinated, so that they can say why they are vaccinated. "
The aim is to increase the number of people vaccinated in French Guiana before the pass goes into effect. “The health pass is intended to increase the proportion of the population that goes for the vaccine. We still have a lot of leeway. The law is the law. I can shift it because I believe that in a month, we can get people to have another thought. "
This period is applicable to all new establishments subject to the health pass, including therefore health and medico-social establishments: the reception of visitors and non-emergency patients is therefore not yet subject to presentation of the health pass.
On the other hand, it is not applicable to professionals subject to compulsory vaccination: if these professionals are not vaccinated, they must present their negative test result of less than 72 hours (or positive test of more than 11 days or less). 6 months) to be able to take up their service.
■ Where the health pass already applies
Since July 21, 2021, certain sectors of activity have already applied the health pass in Guyana and are maintained:
■ How to get your health pass
There are three ways to get your health pass which, in a month's time, will give you access to many activities. By then, it already applies in some establishments such as cinemas.
The health pass can be presented either in digital format or in paper version with the vaccination certificate provided by the vaccinator or the test result provided by the tester.
■ Sunday curfew for 5 municipalities
Cayenne, Rémire-Montjoly, Matoury, Macouria and Kourou are the municipalities most affected by this start of the fourth wave. The weekly incidence has again exceeded 400 cases per 100,000 inhabitants in the three municipalities of Île-de-Cayenne, since the beginning of the month. In the Savannahs, it now reaches 300 cases per 100,000.
As a result, the prefect Thierry Queffelec announced yesterday the reinstatement of the curfew on Sunday.
"We do not want to be in the situation of the West Indies, where caregivers think about who they take in intensive care," insisted Clara de Bort, director general of the ARS, at the microphone of Mo News (from 12:05) . Fortunately, in French Guiana today, we don't have to make that kind of decision. It’s up to us. "
The population must therefore confine themselves from Saturday 8 p.m. to Monday 5 a.m. Shops and public establishments will remain closed on Sunday. In the other municipalities, the measures to curb the epidemic are not changing. The curfew applies from 8 p.m. to 5 a.m.
The prefect promises “a lot of police and gendarmerie checks. We realize that some are a bit borderline and do not understand that we will be in a totally different mode of tension. This fourth wave will concern the 78% of the population who are not vaccinated. "
"We see contaminations which increase in the youngest," says Clara de Bort. This is normal, they have the most social activities. But it is the older people who pay the price, people over 50, who feel very healthy and broke. We have to be really united, that we stop believing anything. "
"What is happening in the West Indies is truly a disaster, it must remind us of the importance of respecting barrier measures, of getting vaccinated, of being very very careful, and of being united. "
■ Arrival tests for passengers from the unvaccinated Antilles
The situation in Martinique and Guadeloupe is catastrophic (read below), with incidences never before known. Caregivers are forced to choose which patients will go to intensive care and which will not. The Prefect of Martinique announced the closure of hotels except for the reception of medical reinforcements and invited tourists in vulnerable situations to leave the West Indies. This can affect many people living in French Guiana. Measures are therefore reinforced at the airport for unvaccinated people:
These measures will apply as of August 15. From this date, four flights are scheduled per week from the West Indies. In September, it will be two flights per week.
■ The vaccination obligation is "intangible"
The prefect stressed yesterday that the vaccination obligation is "intangible": "There is no exemption to be had. "
This article is from the Professional Letter of the Regional Health Agency. You can subscribe to it by filling out the following form: https://forms.sbc28.com/5a8bed50b85b5350ef1cd117/t13M7zUZQi2XMq5E3DdnhQ/0WQoeDwjRXqJblCpKbLDzA/form.html
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