L’heure est à la remobilisation de tous, face à la propagation du virus. Hier, au terme de deux heures et demie de discussions en cellule interministérielle de crise (CIC), le préfet Thierry Queffelec a annoncé de nouvelles mesures de freinage de l’épidémie. La plus importante est le rétablissement du confinement du dimanche sur une large zone allant de Roura à Sinnamary. Les autotests seront largement déployés. Les établissements recevant du public (magasins, restaurants, salle de sport…) restent ouverts mais avec une jauge réduite. La rentrée des classes est maintenue lundi.
L’épidémie continue de s’accélérer. Le taux de doublement est en moyenne de 5 à 6 jours. C’est-à-dire que le nombre de nouveaux cas de Covid-19 aujourd’hui est, en moyenne, le double d’il y a cinq à six jours et donc le quadruple d’il y a dix à douze jours. Rarement le virus ne s’est propagé aussi vite depuis son apparition en Guyane, il y a un peu plus d’un an. Le taux de reproduction du virus est calculé à 1,6. Dans l’Île-de-Cayenne, l’incidence va franchir aujourd’hui la barre des 300 cas pour 100 000 habitants. Dans l’ouest, peu touché ces dernières semaines, un début de reprise se fait ressentir. Les cas à Saint-Georges, où la demande de vaccination est élevée, sont très rares. Il est donc nécessaire de protéger ces territoires des contaminations venant de Cayenne et des Savanes.
Hier, à l'issue de 2h1/2 de réunion de la Cellule Interministérielle de Crise, de nouvelles mesures de freinage de l'épidémie ont été annoncées. En semaine, les horaires de couvre-feu ne changent pas : de 19 heures à 5 heures ou de 23 heures à 5 heures en fonction de la situation épidémique de chaque commune. En revanche, de Roura à Sinnamary, en passant par l’Île-de-Cayenne et Kourou, le confinement est rétabli du samedi 19 heures au lundi 5 heures. Les déplacements non justifiés seront donc interdits le dimanche pour les deux prochains week-ends.
Les établissements recevant du public (magasins, restaurants, salles de sport, espaces culturels, équipements touristiques…), tout comme les commerces ambulants, resteront ouverts. Mais leur jauge sera divisée par deux, d’une personne pour 4 m2 à une pour 8 m2. Il s’agit de maintenir des activités formelles, au cours desquelles les protocoles sanitaires négociés sont appliqués et peuvent être contrôlés, et ne pas générer un déport vers des rassemblements informels dans la sphère privée, où les gestes barrières sont souvent moins bien respectés. Ces dernières semaines, les bonnes pratiques – telles la distribution de gel hydro-alcoolique à l’entrée ou le comptage des clients par les agents de sécurité – ont parfois disparu à la faveur du ralentissement épidémique. Il s’agit de les mettre en œuvre à nouveau.
La rentrée scolaire s’effectuera également lundi, comme prévue. Parce qu’en Guyane plus qu’ailleurs, le risque vis-à-vis du virus est plus élevé en laissant les enfants chez eux qu’en les accueillant à l’école. « L’école est importante pour les enfants, elle est importante pour les apports pédagogiques mais aussi pour leur santé, rappelle Clara de Bort, directrice générale de l’ARS Guyane. Quand les enfants vont à l’école, ils vont dans un endroit où les adultes sont masqués. C’est une situation souvent plus sécurisée qu’à la maison, lieu de contamination privilégié en Guyane. »
Si de telles mesures ne suffisent pas à ralentir l’épidémie dans les deux semaines à venir, le confinement pourra être rétabli, prévient le préfet. « La vague va être haute, brutale et mortelle. On ne peut pas se permettre de perdre des gens parce qu’on n’aurait pas pris des décisions (…) On sera obligé de passer à un confinement lourd, sur toute la semaine. Fermeture des écoles, fin des activités normales, fin des dérogations sur la restauration, des activités sportives. C’est une bataille qui n’est pas celle de la puissance publique, ni celle du préfet. C’est une bataille commune. On organise une réponse sanitaire sociale. Si les gens y adhèrent, on peut passer ce pic. »
Now is the time for everyone to be re-mobilized in the face of the spread of the virus. Yesterday, after two and a half hours of discussions in the Interministerial Crisis Unit (CIC), Prefect Thierry Queffelec announced new measures to curb the epidemic. The most important is the reestablishment of Sunday containment over a large area from Roura to Sinnamary. Self-tests will be widely deployed. Establishments open to the public (shops, restaurants, sports hall, etc.) remain open but with a reduced level. The return to school is maintained on Monday.
The epidemic continues to accelerate. The doubling rate is on average 5 to 6 days. That is, the number of new cases of Covid-19 today is, on average, double that of five to six days ago and therefore quadruple that of ten to twelve days ago. Rarely has the virus spread so quickly since it first appeared in French Guiana just over a year ago. The reproduction rate of the virus is calculated to be 1.6. In Île-de-Cayenne, the incidence will now cross the threshold of 300 cases per 100,000 inhabitants. In the west, little affected in recent weeks, an early recovery is being felt. Cases in Saint-Georges, where the demand for vaccination is high, are very rare. It is therefore necessary to protect these territories from contamination from Cayenne and Savannahs.
Yesterday, at the end of a 2 1/2 hour meeting of the Interministerial Crisis Unit, new measures to curb the epidemic were announced. During the week, the curfew hours do not change: from 7 p.m. to 5 a.m. or from 11 p.m. to 5 a.m. depending on the epidemic situation in each municipality. On the other hand, from Roura to Sinnamary, via Cayenne and Kourou, confinement is restored from Saturday 7 p.m. to Monday 5 a.m. Unjustified travel will therefore be prohibited on Sunday for the next two weekends.
Establishments open to the public (shops, restaurants, sports halls, cultural spaces, tourist facilities, etc.), as well as itinerant businesses, will remain open. But their tonnage will be halved, from one person for 4 m2 to one for 8 m2. This means maintaining formal activities, during which negotiated health protocols are applied and can be controlled, and not generating a shift towards informal gatherings in the private sphere, where barrier gestures are often less well respected. In recent weeks, good practices - such as the distribution of hydro-alcoholic gel at the entrance or the counting of customers by security guards - have sometimes disappeared thanks to the epidemic slowdown. It's about implementing them again.
The start of the school year will also begin on Monday, as planned. Because in French Guiana more than elsewhere, the risk of the virus is higher by leaving children at home than by welcoming them to school. "School is important for children, it is important for educational benefits but also for their health, recalls Clara de Bort, director general of ARS French Guiana. When children go to school, they go to a place where adults are masked. It is often a safer situation than at home, a privileged place of contamination in French Guiana. "
If such measures are not enough to slow the epidemic in the next two weeks, containment can be restored, warns the prefect. “The wave is going to be high, brutal and deadly. We cannot afford to lose people because we would not have made decisions (...) We will have to go into heavy confinement, throughout the week. Closure of schools, end of normal activities, end of exemptions on catering, sports activities. It is a battle that is not that of public power, nor that of the prefect. It’s a common battle. We organize a social health response. If people buy into it, we can pass that peak. "
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