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25/02/21
Mission Gros Saut, acte II

Après une première expédition réalisée en novembre dernier, en saison sèche, le site de Gros Saut est à nouveau le théâtre d’une grande mission scientifique.

UNE MISSION EN SAISON DES PLUIES
Depuis le 22 février et jusqu’au 5 mars, 9 experts quadrillent le site de Gros Saut, sur le Grand Abounami (commune de Papaïchton), afin de réaliser desinventaires en botanique (végétaux), ornithologie (oiseaux) herpétologie (reptiles et amphibiens) et chiroptérologie (chauve-souris). Cette mission mobilise trois agents du Parc amazonien et six naturalistes, accompagnés d’un photographe/cinéaste, pour récolter les données et contribuer à mieux connaître le secteur.

Du 5 au 16 mars, le programme « BING » (Biodiversité Négligée en Guyane) prendra la relève avec un agent du Parc amazonien. Ce travail porté par l’unité mixte de recherche EcoFOG visera à évaluer les richesses myrmécologiques (fourmis) et mycologiques (champignons) du site.

RETOUR SUR LA MISSION DE SAISON SECHE
Ces nouveaux inventaires complètent ceux menés du 9 au 28 novembre 2020, durant lesquels une vingtaine de scientifiques et agents du Parc amazonien avaient été mobilisés.

La grande faune avait tout d’abord été mesurée avec la méthode des IKA (Indice kilométrique d’abondance). Les résultats sont très bons puisque les agents du Parc amazonien ont réalisé en moyenne 1,8 contact de faune/km, contre moins de 1 par km par exemple lors d’un comptage réalisé en 2020 à Antecume Pata.
Des inventaires naturalistes (poissons, crustacés et scorpions), menés en coopération avec des organismes de recherche de Guyane, avaient ensuite été réalisés.

Des espèces ont été redécouvertes (notamment le « poisson-phasme »), d’autres sont probablement à décrire (poissons, crevettes, voire scorpions). Si les identifications sont actuellement en cours, les premières informations récoltées sont prometteuses. Les habitats forestiers avaient également été cartographiés.

En toile de fond, l’impact de l’orpaillage illégal sur le secteur de Gros Saut avait été évalué, notamment en mesurant la turbidité du Grand Abounami.

PROGRAMME « PARC REVISITE »
Cette mission s’inscrit dans le cadre du programme « Parc revisité ». Depuis 2018, le Parc amazonien entreprend l’exploration de sites inconnus d’un point de vue naturaliste. Après la Mamilihpan en 2018 et le Haut-Koursibo en 2019, le site de Gros Saut a été identifié comme prioritaire : il s’agit de l’un des secteurs les moins connus en Guyane d’un point de vue scientifique !

Cette mission a bénéficié d’une subvention de 8 000 € de la GMF, que le Parc a renforcé par 33 000 € de fonds propres. Notons que la mission Gros Saut a aussi bénéficié d’un appui de taille dans la mesure où le site était visé par l’Atlas de la Biodiversité communale (ABC) de Papaïchton, qui a été lancé en 2020 grâce au soutien financier de l’Office français de la Biodiversité. Ainsi, ce sont 53 000 € supplémentaires qui lui ont été dédiés. À ces montants s’ajoutent les temps de travail du PAG ou des partenaires tels que la fondation Biotope, le laboratoire Hydreco ou l’ONF.

After a first expedition carried out last November, during the dry season, the Gros Saut site is once again the scene of a major scientific mission.

A MISSION IN THE RAINY SEASON
Since February 22 and until March 5, 9 experts crisscross the Gros Saut site, on the Grand Abounami (commune of Papaïchton), in order to carry out inventories in botany (plants), ornithology (birds) herpetology (reptiles and amphibians) and bats (bats). This mission mobilizes three agents of the Amazonian Park and six naturalists, accompanied by a photographer / filmmaker, to collect data and help to better understand the sector.

From March 5 to 16, the “BING” program (Neglected Biodiversity in French Guiana) will take over with an agent from the Amazonian Park. This work carried out by the EcoFOG joint research unit will aim to assess the myrmecological (ants) and mycological (fungi) resources of the site.

REVIEW OF THE DRY SEASON MISSION
These new inventories complement those carried out from November 9 to 28, 2020, during which around twenty scientists and agents from the Amazonian Park had been mobilized.

The large fauna was first measured using the IKA (Kilometer Abundance Index) method. The results are very good since the agents of the Amazonian Park made an average of 1.8 wildlife contacts / km, compared to less than 1 per km, for example, during a count carried out in 2020 in Antecume Pata.
Naturalistic inventories (fish, crustaceans and scorpions), carried out in cooperation with research organizations from French Guiana, were then carried out.

Some species have been rediscovered (notably the "stick insect"), others are probably to be described (fish, shrimps, even scorpions). If the identifications are currently underway, the first information collected is promising. Forest habitats had also been mapped.

As a backdrop, the impact of illegal gold mining on the Gros Saut area was assessed, in particular by measuring the turbidity of the Grand Abounami.

“Revised fleet” program
This mission is part of the "Park revisited" program. Since 2018, the Amazonian Park has undertaken the exploration of unknown sites from a naturalistic point of view. After Mamilihpan in 2018 and Haut-Koursibo in 2019, the Gros Saut site has been identified as a priority: it is one of the least known sectors in French Guiana from a scientific point of view!

This mission received a grant of € 8,000 from GMF, which the Park reinforced with € 33,000 in equity. Note that the Gros Saut mission also benefited from significant support insofar as the site was covered by the Papaïchton Municipal Biodiversity Atlas (ABC), which was launched in 2020 thanks to the financial support of the French Office for Biodiversity. Thus, an additional € 53,000 was dedicated to it. To these amounts are added the working hours of the PAG or partners such as the Biotope Foundation, the Hydreco laboratory or the ONF.