A l'Inspé de Guyane (Institut National Supérieur du Professorat et de l'Education) où sont formés les futurs professeurs de la Guyane, un collectif d'enseignants, associé à une intersyndicale, s'est mobilisé depuis déjà plusieurs semaines pour contester la Direction de cet Institut universitaire. Cette Direction prend en effet des décisions graves qui compromettent le suivi des étudiants, sans concertation, refusant tout dialogue, toute critique.
Mme Sonia Francius, la Directrice, dirige dans l'opacité et manifeste mépris et arrogance à l'égard des personnels qu'elle disqualifie à sa guise et qui sont nombreux désormais en souffrance.
La formation des futurs enseignants de la Guyane et leur professionnalisation sont désormais mises à mal. Le dispositif d'encadrement et d'accompagnement à la recherche a été saboté.
La direction a en effet mis fin brutalement en septembre à un dispositif élaboré en 2016 par l’équipe pédagogique, grâce auquel tous les étudiants en Master 1 et Master 2 bénéficiaient de séminaires de recherche thématiques et méthodologiques encadrés par des chercheurs et des praticiens, ainsi que d’un suivi individuel assuré par l’un des
formateurs, quel que soit son statut.
La direction, soutenant que seuls les enseignants-chercheurs étaient légitimes pour assurer le suivi individuel des mémoires, a disqualifié tous les collègues relevant d'un autre statut ainsi que le dispositif existant.
En ce début de second semestre, conséquence fatale de cette décision unilatérale de la Direction qui a délégitimé ainsi une partie de l’équipe et disqualifié leur engagement auprès des étudiants, la quasi-totalité des projets de recherche des étudiants de Master 1 ne sont pas supervisés et nous ne savons pas qui va les corriger !
En Master 2, la grande majorité des Mémoires reste en attente d'encadrement.
La direction a envoyé fin décembre aux étudiants une liste de noms d’enseignants-chercheurs des autres composantes de l'Université, leur demandant de les solliciter pour diriger leurs recherches... Certains de ces enseignants n’avaient même pas donné leur accord pour figurer sur cette liste et ne les prendront pas en charge.
Après avoir sapé le fonctionnement existant, la Direction s'est montrée incapable de proposer une alternative sérieuse, laissant les étudiants désemparés et les équipes dans une grande perplexité.
Comment l'année ainsi que les diplômes pourront-ils être validés ? Et dans quelles conditions ?
La situation est grave !
Pour ce qui est des personnels, des agents sont placardisés, d'autres ont été remerciés brutalement, des équipes sont laminées. Confrontés à des dispositifs administratifs, pédagogiques ou scientifiques saccagés, plusieurs personnels ont démissionné ou demandé leur mutation, ceux qui restent sont démotivés et des cas de souffrance au travail sont avérés.
La désorganisation des services génère des dysfonctionnements quotidiens dans la gestion des formations, autant pour les personnels que pour les étudiants qui désormais naviguent à vue...
Le principe de collégialité, celui de transparence pour la prise de décision, le respect des personnels, le respect des instances pour la validation des décisions sont ignorés.
Le management est vertical, brutal, autoritaire.
Les équipes sont l'objet de défiance de la part de la Direction.
Les personnels sont infantilisés, contrôlés, dans une atmosphère de suspicion.
Des propos diffamants ou mensongers sont tenus à l'égard de ceux qui osent s'opposer.
Des menaces, des pressions sont exercées à l'égard des personnels les plus précaires.
L'atmosphère est lourde. L'opacité règne.
La liste des préoccupations est longue et alarmante.
Les tentatives de dialogue s'étant achevées par des fins de non-recevoir ou des attaques sans fondement, le mouvement contestataire ne peut aller que vers un durcissement.
« Nous nous mettrons en grève le mercredi 10 février à 8h.
Nous invitons l'ensemble de la communauté universitaire, étudiants, enseignants, personnels, à nous rejoindre dans notre mobilisation.
D’autres actions sont prévues.
Vu la gravité de la situation, nous demandons la démission de la direction. »
Leur mobilisation est ferme, déterminée et responsable. Il est souhaité au plus vite que l'Inspé de Guyane retrouve sa sérénité et une atmosphère de travail propice à la formation des futurs enseignants, qui sont l'avenir de la Guyane, de ses enfants et de sa jeunesse.
At the Inspé of French Guiana (National Higher Institute for Teaching and Education) where future teachers of French Guiana are trained, a group of teachers, associated with an inter-union, has been mobilizing for several weeks now to contest the management of this university institute. This Department takes serious decisions that compromise the monitoring of students, without consultation, refusing any dialogue, any criticism.
Mrs. Sonia Francius, the Director, directs in the opacity and shows contempt and arrogance with regard to the personnel whom she disqualifies as she pleases and who are now many suffering.
The training of future teachers in French Guiana and their professionalization are now undermined. The framework and support for research has been sabotaged.
The management put an abrupt end in September to a system developed in 2016 by the teaching team, thanks to which all Master 1 and Master 2 students benefited from thematic and methodological research seminars supervised by researchers and practitioners, as well as as an individual follow-up provided by one of the trainers, whatever his status.
The management, maintaining that only teacher-researchers were legitimate to ensure the individual monitoring of dissertations, disqualified all colleagues under another status as well as the existing system.
At the start of the second semester, a fatal consequence of this unilateral decision by the Management which delegitimized part of the team and disqualified their commitment to students, almost all of the research projects of Master 1 students are not supervised and we do not know who will correct them!
In Master 2, the vast majority of theses are awaiting supervision.
At the end of December, the management sent the students a list of the names of teacher-researchers from other components of the University, asking them to ask them to direct their research ... Some of these teachers had not even given their agreement to be on this list and will not support them.
After having undermined the existing functioning, the Direction was unable to propose a serious alternative, leaving the distraught students and the teams in great perplexity.
How can the year as well as the diplomas be validated? And under what conditions ?
The situation is serious !
As for personnel, agents are placarded, others have been brutally dismissed, teams are laminated. Faced with ransacked administrative, educational or scientific systems, several staff have resigned or requested their transfer, those who remain are demotivated and cases of suffering at work are confirmed.
The disorganization of services generates daily dysfunctions in the management of training courses, as much for the staff as for the students who now navigate by sight ...
The principle of collegiality, that of transparency for decision-making, respect for personnel, respect for authorities for the validation of decisions are ignored.
The management is vertical, brutal, authoritarian.
The teams are the object of mistrust on the part of the Management.
The staff are infantilized, controlled, in an atmosphere of suspicion.
Defamatory or false statements are made towards those who dare to oppose.
Threats and pressures are exerted on the most precarious personnel.
The atmosphere is heavy. Opacity reigns.
The list of concerns is long and alarming.
The attempts at dialogue having ended with refusals or unfounded attacks, the protest movement can only go towards hardening.
“We will go on strike on Wednesday February 10 at 8 am.
We invite the entire university community, students, teachers and staff to join us in our mobilization.
Further actions are planned.
Given the seriousness of the situation, we ask for the resignation of the management. "
Their mobilization is firm, determined and responsible. It is hoped as soon as possible that the Inspé of French Guiana regain its serenity and a working atmosphere conducive to the training of future teachers, who are the future of French Guiana, its children and its youth.
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