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Infos citoyennes

25/08/20
Le transitaire, un combat de tous les jours

Le transitaire, basé sur le port de Dégrad-des-Cannes, a assuré le transport des stocks de l’Etat en produits de santé, depuis le début de l’épidémie. Chaque jour, il a dû faire face aux difficultés d’acheminement du fret vers la Guyane.

Quand les masques, les réactifs, les gants peinaient à arriver jusqu’aux professionnels de santé, Set Cargo et ses 13 salariés se sont retrouvés dans l’œil du cyclone. Le transitaire installé sur le port de Dégrad-des-Cannes, à Rémire-Montjoly, est le transitaire choisi par l’Etat pour acheminer les stocks stratégiques pendant cette épidémie de Covid-19. Et ces six derniers mois ont été « bien pires que (le mouvement social de) 2017 », juge Myrlène Benjamin, qui suit les commandes de l’hôpital de Cayenne chez le transitaire.



« Au moment du confinement, nous sommes passés de 14 avions par semaine à 3, rappelle Tahina Guesde, directrice de l’agence de Guyane. Nous ne sommes qu’organisateurs de transport, pas propriétaires des avions ou des bateaux (…) Mais c’est lors du déconfinement que les choses se sont compliquées. Pendant le confinement, les clients non médicaux n’étaient pas prioritaires. Leurs marchandises pouvaient rester un mois à Paris. Jusque-là, on arrivait toujours à faire partir notre fret. Les supermarchés sont montés au créneau à cause des denrées périssables. C’est devenu une bataille de tous les jours pour avoir de la place dans les avions. Encore aujourd’hui, c’est une période très compliquée. »

Avec 80 m3 de fret dans les avions, les places sont chères. « Les bagages des passagers sont prioritaires. » Heureusement, il y en avait moins. Ensuite, les animaux vivants. Voici une quinzaine de jours, c’était un cabiaï du zoo de Beauval qui s’envolait pour la Guyane. Tous les trois mois, les gendarmes mobiles accaparent l’essentiel de la place. « Et il n’y a pas que Set Cargo. Il y a 15 transitaires sur la place qui se battent pour avoir une place », souligne Tahina Guesde.

A l’aéroport de Roissy, où passe alors toute la marchandise, la tension est à son comble. Les déchargements de marchandises sont légion, quand l’avion est saturé. Un carton endommagé et votre colis reste à terre. « C’est la réglementation, détaille la directrice de Set Cargo. Si le colis est abimé, il doit être renvoyé au fournisseur. S’il est endommagé et qu’il y a un problème, nous sommes responsables. » La carboglace, dans laquelle voyage les réactifs, est considérée comme un produit dangereux, qui nécessite l’accord de la compagnie aérienne.

Il est parfois compliqué de suivre le cheminement d’un colis. Tout l’enjeu pour les pouvoirs publics est alors de mettre la main sur la fameuse LTA, la lettre de transport aérien. Quand les difficultés sont apparues, elles étaient transmises à l’ARS, puis à l’état-major de zone « qui nous a été d’une grande aide » pour obtenir de la place dans un avion. A partir de la mi-mai, le transitaire a orienté une partie de ses clients, y compris de la santé, vers les bateaux. Il leur fallait alors anticiper les délais d’acheminement : environ 21 jours depuis le port de Rouen (Seine-Maritime).

Une fois le fret dans l’avion, toutes les difficultés ne sont pas réglées. Voici quinze jours, Set Cargo avait 12 palettes à l’aéroport, 18 dans son entrepôt de Dégrad-des-Cannes et 33 sur le port. C’est considérable. « Mais parfois, le réceptionneur n’a lui-même plus de places. » Les conteneurs restent alors bloqués et l’utilisateur final ne voit pas sa marchandise.

Avec les avions, 6 supplémentaires mis en place depuis la semaine dernière, la Guyane peut espérer un peu plus de souplesse pour le fret. Mais d’ores et déjà, des établissements de santé, des professionnels ou des pharmacies lancent de grosses commandes. Le retour à la normale prendra encore plusieurs mois.


The freight forwarder, based at the port of Dégrad-des-Cannes, has transported state stocks of health products since the start of the epidemic. Every day, he had to face the difficulties of transporting freight to French Guiana.

When masks, reagents and gloves struggled to reach healthcare professionals, Set Cargo and its 13 employees found themselves in the eye of the storm. The forwarder installed at the port of Dégrad-des-Cannes, in Rémire-Montjoly, is the forwarder chosen by the State to transport strategic stocks during this Covid-19 epidemic. And the past six months have been "much worse than (the social movement of) 2017," said Myrlène Benjamin, who follows orders from the Cayenne hospital to the freight forwarder.

"At the time of containment, we went from 14 planes per week to 3, recalls Tahina Guesde, director of the French Guiana agency. We are only transport organizers, not owners of planes or boats (...) But it was during the deconfinement that things got complicated. During lockdown, non-medical clients were not given priority. Their goods could stay in Paris for a month. Until then, we always managed to get our freight out. Supermarkets have stepped up because of perishables. It has become a daily battle for space on planes. Even today, it is a very complicated time. "

With 80 m3 of freight on planes, seats are expensive. “Passenger luggage has priority. Fortunately, there were less. Then the living animals. A fortnight ago, it was a cabiaï from the Beauval zoo that flew to French Guiana. Every three months, mobile gendarmes take up most of the space. “And it's not just Set Cargo. There are 15 forwarders on the square who are fighting to get a place, ”emphasizes Tahina Guesde.

At Roissy airport, where all the merchandise then passes, the tension is at its height. Goods unloads are legion when the plane is full. A damaged box and your package remains on the ground. "These are the regulations," explains the director of Set Cargo. If the package is damaged, it must be returned to the supplier. If it is damaged and there is a problem, we are responsible. The dry ice, in which the reagents travel, is considered a hazardous material, which requires the approval of the airline.

It is sometimes complicated to follow the progress of a package. The challenge for the public authorities is then to get their hands on the famous LTA, the air waybill. When the difficulties arose, they were passed on to the LRA and then to the area staff "who have been very helpful to us" in securing space on a plane. From mid-May, the freight forwarder directed some of its customers, including healthcare, to boats. They then had to anticipate delivery times: around 21 days from the port of Rouen (Seine-Maritime).

Once the freight is on the plane, all the difficulties are not resolved. Two weeks ago, Set Cargo had 12 pallets at the airport, 18 in its Dégrad-des-Cannes warehouse and 33 in the port. It’s considerable. “But sometimes the receptionist himself runs out of seats. The containers then remain blocked and the end user cannot see their merchandise.

With the planes, 6 more put in place since last week, French Guiana can hope for a little more flexibility for freight. But already, health establishments, professionals or pharmacies are launching large orders. It will take several more months to get back to normal.
 

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