L’unité de soins de suite et de réadaptation avait été identifiée dès février, par l’ARS, pour accueillir des patients âgés sortant des unités Covid-19 de l’hôpital de Cayenne. Le dispositif s’est mis en place début juillet, à l’approche du pic de l’épidémie. Aujourd’hui encore, il continue de recevoir des patients.
Mi-juin. Ce que beaucoup d’établissements de santé redoutaient se produit à la clinique Saint-Gabriel (ex-Hibiscus, groupe Guyane Santé) de Cayenne. Un premier patient est déclaré positif au Covid-19, dans cette unité qui accueille, en soins de suite et de réadaptation (SSR), des personnes âgées, donc fragiles. Ironie du sort, l’établissement avait été identifié dès le mois de février, par l’Agence régionale de santé, comme pouvant accueillir les patients les plus âgés sortant des unités Covid du centre hospitalier de Cayenne. C’est finalement par ses propres patients que l’unité SSR Covid gériatrique a vu le jour.
« Nous supposons qu’une soignante positive au Covid-19 a transmis le virus au patient », relate le Dr Saran Camara, gériatre à la clinique. Quand ce patient est à son tour testé positif, l’établissement organise un dépistage des 22 personnes âgées qu’elle reçoit. Huit de plus sont positives. « C’est comme cela que nous avons commencé à faire du Covid. »
Les équipes soignantes de Saint-Adrien installent les patients non infectés dans une aile toute neuve qui n'avait pas encore ouvert. L’unité déjà existante – 9 chambres simples, 6 chambres doubles - est réservée pour les patients atteints de Covid-19. Début juillet, l’unité gériatrique Covid peut accueillir les patients les plus âgés de l’hôpital de Cayenne. « Nous avions la candidature du Dr Diallo, qui travaillait en Métropole. Nous avons pu le recruter rapidement pour ouvrir l’unité. Sous l’impulsion de l’ARS, nous avons commencé à accueillir des patients qui sortaient de l’hôpital de Cayenne », relate le Dr Camara.
Tout le mois de juillet, le CHC fait appel aux services de l’unité gériatrique Covid Saint-Adrien et lui envoie seize patients. L’unité reçoit aussi une quadragénaire, hébergée à la maison d’accueil spécialisée Ebène de Cayenne, atteinte de Covid-19. « L’hôpital a joué le jeu, souligne le Dr Alseny Diallo. Il nous a envoyé des patients stables. Pour tous ses patients, il réalisait un scanner cérébral et nous transmettait un avis médical pour ne pas mettre en danger cette unité SSR qui n’a ni réanimation, ni garde médicale mais une astreinte. »
Au plus fort de l’activité, l’unité accueille 15 patients dans ses 21 lits. « Depuis, c’est la décrue. » Hier, ils étaient quatre. Deux de plus doivent arriver cette semaine. L’unité aura déploré deux décès. « Il s’agissait de prises en charge palliatives. Ce sont des patients pour lesquels le Covid-19 est venu s’ajouter à d’autres pathologies. »
Les patients accueillis en SSR après une hospitalisation Covid ont généralement besoin de « kinésithérapie, de renforcement musculaire, de rééducation respiratoire. Ils peuvent être dénutris. Nous effectuons également la surveillance biologique et des constantes », liste le Dr Camara. A Saint-Adrien, leur durée de séjour aura varié, de dix jours à un mois. La très grande majorité y aura séjourné entre deux et trois semaines. « A leur sortie de l’unité, les patients ont des rendez-vous à l’Umit (unité des maladies infectieuses et tropicales) du CHC. Beaucoup ont eu des complications telles des embolies pulmonaires, qui nécessitent au moins neuf mois de traitement avec des anticoagulants. »
Au sein de l’unité, les prochaines arrivées de patients n’empêchent pas de travailler déjà à l’après-épidémie. « Le Covid-19 a occulté toutes les autres activités, constate le Dr Camara. Il faudra se réorganiser, reprendre contact avec les services avec qui nous ne travaillons plus pendant l’épidémie. » Les consultations mémoire reprendront. Le retour à la normale sera en outre synonyme de nouveautés pour la clinique Saint-Adrien puisqu’elle augmentera ses capacités de SSR et ouvrira dix lits d’hospitalisation.
Des tablettes pour garder le contact avec ses proches
Comme dans les autres établissements de santé, l’épidémie de Covid a restreint voire empêché toute visite des familles à leur parent accueilli à la clinique Saint-Adrien. Une interdiction peut-être ressentie encore plus durement, s’agissant de personnes âgées. Pour ne pas rompre le lien entre les malades et leurs proches, les équipes soignantes leur ont fourni des tablettes. « Ils ont pu appeler leurs familles en visioconférences, explique le Dr Saran Camara. C’est quelque chose qui a été apprécié. »
The follow-up and rehabilitation care unit had been identified in February, by the ARS, to accommodate elderly patients discharged from the Covid-19 units at Cayenne hospital. The system was put in place in early July, as the epidemic peaked. Even today, he continues to see patients.
Mid-June. What many healthcare establishments feared is happening at the Saint-Gabriel clinic (formerly Hibiscus, Guyane Santé group) in Cayenne. A first patient is declared positive for Covid-19, in this unit which receives, in follow-up and rehabilitation care (SSR), elderly people, therefore fragile. Ironically, the establishment had been identified in February by the Regional Health Agency as being able to accommodate the oldest patients leaving the Covid units at the Cayenne hospital center. It was ultimately through its own patients that the SSR Covid Geriatric Unit was created.
"We assume that a caregiver positive for Covid-19 transmitted the virus to the patient," said Dr Saran Camara, geriatrician at the clinic. When this patient in turn tests positive, the establishment organizes a screening of the 22 elderly people whom it sees. Eight more are positive. “This is how we started doing Covid."
The Saint-Adrien healthcare teams are installing uninfected patients in a brand new wing that had not yet opened. The already existing unit - 9 single rooms, 6 double rooms - is reserved for patients with Covid-19. At the beginning of July, the Covid geriatric unit can accommodate the oldest patients at Cayenne hospital. “We had the candidacy of Dr Diallo, who worked in Metropolitan France. We were able to recruit him quickly to open the unit. At the instigation of the ARS, we began to welcome patients who were discharged from the Cayenne hospital, " says Dr Camara.
Throughout July, the CHC calls on the services of the Covid Saint-Adrien geriatric unit and sends it sixteen patients. The unit also receives a woman in her forties, accommodated at the Ebène de Cayenne specialized reception center, suffering from Covid-19. "The hospital played along," says Dr Alseny Diallo. He sent us stable patients. For all of his patients, he performed a brain scan and gave us medical advice so as not to endanger this SSR unit, which has no resuscitation or medical guard but an on-call duty. "
At the height of activity, the unit accommodated 15 patients in its 21 beds. “Since then, it has receded. Yesterday there were four of them. Two more are due to arrive this week. The unit will have deplored two deaths. “It was about palliative care. These are patients for whom Covid-19 has been added to other pathologies. "
Patients admitted to SSR after Covid hospitalization generally need “physiotherapy, muscle strengthening, respiratory rehabilitation. They can be undernourished. We also perform biological and constant monitoring,” lists Dr Camara. In Saint-Adrien, their length of stay will have varied, from ten days to one month. The vast majority will have stayed there between two and three weeks. “When they leave the unit, patients have appointments at the Umit (Infectious and Tropical Diseases Unit) of the CHC. Many have had complications such as pulmonary embolism, which require at least nine months of treatment with anticoagulants. "
Within the unit, the upcoming arrivals of patients do not prevent work already in the post-epidemic. “The Covid-19 has overshadowed all other activities,” notes Dr. Camara. We will have to reorganize, get back in touch with the services with which we no longer work during the epidemic." Memory consultations will resume. The return to normal will also be synonymous with new developments for the Saint-Adrien clinic, as it will increase its SRH capacity and open ten hospital beds.
Tablets to keep in touch with loved ones
As in other health establishments, the Covid epidemic has restricted or even prevented any visit by families to their relatives received at the Saint-Adrien clinic. A ban perhaps felt even more harshly, when it comes to the elderly. In order not to break the link between patients and their relatives, the healthcare teams provided them with tablets. “They were able to call their families by videoconference,” explains Dr Saran Camara. It’s something that has been appreciated. "
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