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Infos citoyennes

28/07/20
Des lits d’aval pour désengorger la maternité du Chog

Avec 20 à 30 % de femmes enceintes positives au Covid-19, la maternité de Saint-Laurent du Maroni doit s’organiser pour les mamans et futures mamans dans de bonnes conditions. Depuis la semaine dernière, certaines sont accueillies en structure hôtelière, avec un suivi HAD, avant et/ou après l’accouchement.

Douze lits, dix-neuf patientes. Le secteur Covid de la maternité de Saint-Laurent du Maroni était sous tension, hier matin. Depuis que l’épidémie s’est accélérée dans l’ouest, les capacités initiales ont été dépassées. Les chambres ont d’ores et déjà été doublées. Depuis la semaine dernière, une nouvelle solution s’offre au Chog.

Un site d’accueil polyvalent des patients Covid a été organisé au Domaine du Lac bleu, à la demande de l’ARS Guyane. Comme l’Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (Itep) de Roura, il peut recevoir des patients en sortie d’hospitalisation, nécessitant un suivi médical par l’hospitalisation à domicile (HAD) mais ne pouvant s’isoler correctement chez eux. Il reçoit également des personnes atteintes du Covid-19 en alternative à l’isolement à domicile, comme l’hôtel du Fleuve de Sinnamary. Et des donc des parturientes.

« On s’adapte quotidiennement aux besoins du Chog, en situation de crise. Notre objectif, c’est de désengorger l’hôpital. Il faut s’adapter et être réactif », explique Christophe Pierre, responsable du repérage et du diagnostic au  Groupement de coopération sociale et médico-sociale (GCSMS) de Saint-Laurent du Maroni, à qui l’ARS a demandé d’organiser cette structure. Il a pris la direction du dispositif du Lac bleu.

Valérie Folie, coordonnateur en maïeutique au Chog, a tout de suite perçu les possibilités qu’offre ce site pour la maternité : permettre à des parturientes atteintes du Covid-19 de s’isoler dans une structure dédiée et concentrer l’activité sur un même site pour les sages-femmes libérales et la HAD.

« Quand l’ARS nous a parlé de la mise en place d’un dispositif pour la médecine Covid, on a trouvé que ce serait opportun pour nous, relate Valérie Folie. Une partie non-Covid permettra d’accueillir des patientes du fleuve qui auraient du mal à trouver un hébergement à Saint-Laurent. On a demandé à ce que les sages-femmes libérales puissent avoir accès au site pour leurs patientes en quatorzaine. Et les mamans atteintes du Covid peuvent sortir de la maternité tout en conservant une sécurité avec la visite d’une sage-femme ou d’une infirmière. Tout le monde y trouve son compte. »

Le suivi en sortie de maternité peut être assuré par la HAD du groupe Rainbow. « Nous avons une capacité d’accueil de 40 patients, explique Marie Viez, cadre de santé de la HAD de l’ouest. Actuellement, nous sommes à 50. Nous externalisons avec des libéraux. Nous ne pourrons pas en prendre davantage, sauf s’ils sont au même endroit. » L’épidémie de Covid est un défi pour la HAD et les sages-femmes libérales. « Entrer dans la maison d’une patiente atteinte de Covid, c’est comme entrer dans un cluster, car on doit supposer que tout le monde a été contaminé. L’habillement et le déshabillement ajoutent une quinzaine de minutes à chaque visite. Quand on a dix patientes dans dix quartiers différents de la ville, c’est compliqué. »

Reste à convaincre les femmes qui viennent d’accoucher d’opter pour ce dispositif plutôt que de rentrer chez elles où elles risquent de contaminer les autres membres du foyer. « Beaucoup nous disent qu’elles veulent rentrer à la maison parce qu’elles auront la visite de la famille. Le fait qu’il faille éviter les contacts n’est pas intégré », constate Valérie Folie. « Il est difficile de convaincre une maman d’aller ailleurs que chez elle », confirme Christophe Pierre.

Le GCSMS s’organise donc pour leur offrir des conditions d’hébergement les plus agréables. Télévision, internet, blanchisserie, repas… le personnel de l’hôtel et du GCSMS s’occupe de tout. Le CPias s’est rendu sur place pour organiser les circuits, les procédures… Les familles ont le droit de venir à l’entrée du site pour amener des repas supplémentaires ou des effets personnels. « On les rassure, souligne Valérie Folie. Certaines craignent de devoir rester quinze jours. On estime que ce sera plutôt sept jours avant qu’elles ne soient plus contagieuses. » Comme à Sinnamary ou à l’Itep de Roura, tout est fait pour permettre aux patientes d’échanger. « Il est important qu’elles ne se sentent pas isolées. Elles seront mieux qu’à l’hôpital, où il n’est pas possible de créer de lieu de convivialité. »

Hier après-midi, une adolescente de Grand-Santi a été admise sur le site à son huitième mois de grossesse. En tant que mineure, elle peut être accompagnée d’un adulte de son entourage. Ce matin, d’autres patientes de la maternité doivent la rejoindre. Avec les autres sorties du jour, le secteur Covid comptait quatre patientes en moins hier soir.


With 20 to 30% of pregnant women positive for Covid-19, the Saint-Laurent du Maroni maternity unit must be organized for mothers and future mothers in good conditions. Since last week, some have been accommodated in hotel facilities, with HAD monitoring, before and / or after childbirth.

Twelve beds, nineteen patients. The Covid sector of the Saint-Laurent du Maroni maternity hospital was under tension yesterday morning. Since the epidemic accelerated in the west, initial capacities have been exceeded. The rooms have already been doubled. Since last week, a new solution has been offered to the Chog.

A multipurpose reception site for Covid patients was organized at the Domaine du Lac Bleu, at the request of ARS French Guiana. Like the Therapeutic, Educational and Pedagogical Institute (Itep) of Roura, it can receive patients on discharge from hospital, requiring medical follow-up by home hospitalization (HAD) but unable to isolate themselves properly at home. It also receives people with Covid-19 as an alternative to home isolation, such as the Hotel du Fleuve de Sinnamary. And therefore parturients.

"We adapt daily to the needs of the Chog in a crisis situation. Our goal is to relieve congestion in the hospital. You have to adapt and be reactive, ”explains Christophe Pierre, head of identification and diagnosis at the Groupement de cooperation sociale et medico-sociale (GCSMS) of Saint-Laurent du Maroni, to whom the ARS asked to organize this. structure. He took charge of the Blue Lake system.

Valérie Folie, maieutics coordinator at Chog, immediately saw the possibilities offered by this site for maternity: allowing parturients suffering from Covid-19 to isolate themselves in a dedicated structure and focus the activity on the same site for liberal midwives and HAD.

"When the ARS told us about setting up a device for Covid medicine, we thought it would be appropriate for us," recounts Valérie Folie. A non-Covid portion will accommodate patients from the river who would have difficulty finding accommodation in Saint-Laurent. We asked that liberal midwives be able to access the site for their fourteen patients. And mothers with Covid can leave the maternity ward while maintaining safety with a visit from a midwife or nurse. Everyone is benefiting. "

Follow-up after maternity leave can be provided by the HAD of the Rainbow group. "We have a capacity of 40 patients," explains Marie Viez, health officer at HAD de l'Ouest. Currently we are at 50. We are outsourcing with liberals. We won't be able to take any more, unless they're in one place. "The Covid epidemic is a challenge for the HAD and liberal midwives. “Walking into the home of a patient with Covid is like entering a cluster, because you have to assume that everyone has been infected. Dressing and undressing adds about 15 minutes to each visit. When you have ten patients in ten different parts of the city, it's complicated. "

It remains to convince women who have just given birth to opt for this device rather than returning home where they risk infecting other members of the household. “Many tell us they want to come home because they will have family visits. The fact that it is necessary to avoid contact is not integrated ", notes Valérie Folie. "It is difficult to convince a mother to go anywhere other than her home," confirms Christophe Pierre.

The GCSMS is therefore organized to offer them the most pleasant accommodation conditions. Television, internet, laundry, meals… the hotel and GCSMS staff take care of everything. The CPias went on site to organize the circuits, the procedures ... Families have the right to come to the site entrance to bring additional meals or personal effects. “We reassure them,” emphasizes Valérie Folie. Some fear that they will have to stay for two weeks. It is estimated that it will be rather seven days before they are no longer contagious. As in Sinnamary or Itep de Roura, everything is done to allow patients to share. “It's important that they don't feel isolated. They will be better than in the hospital, where it is not possible to create a place of conviviality. "

Yesterday afternoon, a teenage girl from Grand-Santi was admitted to the site in her eighth month of pregnancy. As a minor, she may be accompanied by an adult close to her. This morning, other patients from the maternity ward are due to join her. With the other outings of the day, the Covid sector had four fewer patients last night.
 

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