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Infos citoyennes

21/07/20
Maripasoula s'organise contre l'épidémie

Le virus circule désormais activement dans la commune. Le CDPS a organisé une filière Covid pour isoler les patients infectés. Des renforts sont envoyés sur place pour mener des opérations de dépistage. Des bénévoles assurent la prévention et la médiation.

Un premier cas en mars. Puis aucun jusqu’à la mi-juin. Cinq à la date du 18 ; 13 une semaine plus tard ; 27 fin juin ; et désormais 116. L’épidémie de Covid-19 s’est accélérée sur le Maroni et en particulier à Maripasoula. Pour y faire face, les professionnels de santé s’adaptent.



Le centre délocalisé de prévention et de santé organise ses filières Covid et non-Covid : les patients Covid nécessitant un suivi sont accueillis dans les trois lits de la structure. Les autres patients sont reçus à l’extérieur, sous des tentes.

Des renforts, de la Réserve sanitaire, de l’AP-HP et de nombreux autres hôpitaux français sont également sur place. Au cours de la semaine, d’autres infirmiers et aides-soignants sont attendus dans la commune. Ces personnels supplémentaires permettent de renforcer les équipes de soignants du centre de santé, pas épargnés par le virus, et de mener des opérations de dépistage hors les murs. « La mairie nous a dit que la police municipale annoncera les opérations en passant avec des haut-parleurs. Nous avons aussi travaillé avec elle sur les messages à adresser à la population », se félicite Clara Fernandes, infirmière à Maripasoula.

Pour sensibiliser la population, des bénévoles – soignants ou non – ont lancé un dispositif de médiation originale, avec l’appui des associations Aides et Ader, très actives dans la commune. Il s’appuie sur des « veilleurs de quartier ». Ces personnes, identifiées auprès de la gendarmerie pour ne pas être contraintes par le couvre-feu, font du porte à porte autour de chez eux, tôt le matin, puis après 17 heures. Leur mission : sensibiliser leurs voisins mais aussi repérer d’éventuels foyers d’infection, anticiper d’éventuelles crises et être un relai pour les personnels de santé au sein du quartier. « C’est un travail de fourmi, mais de qualité, appuie Charlotte Berthet-Rivière, ingénieur agronome à l’origine du dispositif. Le virus est dans le bourg et dans les villages. Le but est de le ralentir. »

Avec l’augmentation du nombre de cas, le port du masque s’améliore, constate Clara Fernandes. Mais cela n’a pas empêché la tenue d’un mariage ce week-end. « En collant nos affiches, cela entraîne la discussion avec les habitants, note Charlotte Berthet-Rivière. Mais les plus jeunes se sentent rarement concernés. Tous n’ont pas compris les gestes barrières. Quant au dépistage, il fait face à de nombreux freins. Pendant longtemps, nous n’avons eu que 6 cas. Beaucoup d’habitants ont cru que le virus n’arriverait pas dans la commune. Certains préfèrent ne pas savoir parce qu’ils ont peur. Mais avoir des affiches et expliquer, mine de rien, ça rassure certains. »


The virus is now actively circulating in the town. The CDPS organized a Covid network to isolate infected patients. Reinforcements are sent there to carry out screening operations. Volunteers provide prevention and mediation.

A first case in March. Then none until mid-June. Five on the date of the 18th; 13 a week later; 27 end of June; and now 116. The Covid-19 epidemic has accelerated in the Maroni and in particular in Maripasoula. To cope, healthcare professionals are adapting.

The relocated prevention and health center organizes its Covid and non-Covid channels: Covid patients requiring follow-up are welcomed in the three beds of the structure. The other patients are received outside in tents.

Reinforcements, the Sanitary Reserve, AP-HP and many other French hospitals are also on site. During the week, other nurses and orderlies are expected in the town. These additional staff make it possible to strengthen the teams of caregivers at the health center, not spared by the virus, and to carry out screening operations outside the walls. “The town hall told us that the municipal police will announce the operations by passing through loudspeakers. We also worked with her on the messages to send to the population, ”says Clara Fernandes, nurse in Maripasoula.

To raise awareness among the population, volunteers - caregivers or not - have launched an original mediation system, with the support of the Aides and Ader associations, which are very active in the town. He relies on "neighborhood watchmen". These people, identified with the gendarmerie so as not to be constrained by the curfew, go door to door around their homes, early in the morning, then after 5 p.m. Their mission: to raise awareness among their neighbors but also to identify possible outbreaks of infection, anticipate possible crises and act as a relay for health personnel in the neighborhood. "It is painstaking work, but of quality," says Charlotte Berthet-Rivière, agricultural engineer behind the scheme. The virus is in the town and in the villages. The goal is to slow it down. "

As the number of cases increases, mask wear is improving, says Clara Fernandes. But that didn't stop a wedding from happening this weekend. "By putting up our posters, it leads to discussion with the inhabitants," notes Charlotte Berthet-Rivière. But the youngest seldom feel concerned. Not all of them understood the barrier gestures. As for screening, it faces many obstacles. For a long time, we only had 6 cases. Many residents believed the virus would not reach the town. Some people prefer not to know because they are afraid. But having posters and explaining, casually, that reassures some. "
 

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