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19/06/20
L'appel à la raison du MEDEF Guyane

Le MEDEF Guyane salue l’action menée par l’autorité préfectorale, les élus locaux et les associations dans la lutte contre l’épidémie de COVID-19 qui connait une progression « accélérée » sur le territoire depuis quelques semaines.

Il semble admis que nous avons perdu la bataille du « déconfinement » et nous devrons subir encore quelques mois les effets de cette crise sanitaire inédite, au regard des premières projections scientifiques.

Chefs d’entreprises et salariés sont aujourd’hui légitimement inquiets à la fois pour leur santé, l’avenir de leurs activités et de leurs emplois. La prolongation de l’état d’urgence sanitaire au 31 octobre 2020 amplifie cette angoisse.

L’heure est à l’action avec pragmatisme pour éviter un nouvel arrêt brutal du territoire, et non plus à l’appréciation de ce qui aurait dû être fait auparavant.

Aussi, nous appelons à la responsabilité de tous, au respect collectif des gestes barrières et au renforcement des moyens de prévention par l’État, pour protéger les populations « fragiles » et les plus exposées.

Il est évident qu’une deuxième vague de « confinement » conduirait à une catastrophe sociale et économique dont le territoire mettrait plusieurs années à se relever. Par ailleurs, cette situation risquerait de perdurer jusqu’à la fin de la crise sanitaire chez nos voisins transfrontaliers (Brésil, Suriname). La porosité de nos frontières, mise une nouvelle fois en exergue récemment à travers le développement d’un foyer épidémique dans l’Est guyanais, et son étalement sur le reste du territoire, en dépit des moyens conséquents de sécurité déployés par l’Etat, implique d’agir avec efficience.

En ce sens, nous approuvons la stratégie cohérente du Préfet s’agissant d’une gestion par pallier avec des couvre-feux. Cependant, en conscience, nous proposons d’aller plus loin en fixant un horaire définitif de libre circulation en semaine et un « confinement » strict le week-end, durant les trois prochaines semaines. Cette solution permettrait à chacun de subvenir à ses besoins primaires, tout en permettant à l’activité économique de survivre et aux entreprises de s’organiser en conséquence.

C’est ensemble et unis que nous sortirons vainqueurs de cette « Guerre » dans laquelle nous sommes engagés, contrairement aux injonctions de certains responsables politiques.

Face à la gravité de la situation, la raison doit animer nos décideurs politiques et non la démagogie, car la préservation des vies humaines et celle de l’économie locale ne sont pas antinomiques.

MEDEF French Guiana welcomes the action taken by the prefectural authority, local elected officials and associations in the fight against the COVID-19 epidemic, which has experienced "accelerated" growth in the territory for the past few weeks.

It seems accepted that we have lost the battle of "deconfinement" and we will have to suffer for a few more months the effects of this unprecedented health crisis, in light of the first scientific projections.

Business owners and employees are now legitimately worried about their health, the future of their activities and their jobs. The extension of the state of health emergency to October 31, 2020 amplifies this anxiety.

Now is the time to act pragmatically to avoid another brutal halt to the territory, and no longer to appreciate what should have been done before.

Also, we call for the responsibility of all, for collective respect for barrier gestures and the strengthening of preventive measures by the State, to protect the "fragile" and most exposed populations.

It is obvious that a second wave of "confinement" would lead to a social and economic disaster from which the territory would take several years to recover. In addition, this situation is likely to continue until the end of the health crisis in our cross-border neighbors (Brazil, Suriname). The porosity of our borders, highlighted once again recently through the development of an epidemic focus in eastern Guyana, and its spread over the rest of the territory, despite the substantial means of security deployed by the State, involves acting efficiently.

In this sense, we approve the coherent strategy of the Prefect in terms of management by stages with curfews. However, in conscience, we propose to go further by fixing a definitive timetable for free movement during the week and strict confinement at weekends for the next three weeks. This solution would allow everyone to meet their basic needs, while allowing economic activity to survive and businesses to organize themselves accordingly.

It is together and united that we will emerge victorious from this "War" in which we are engaged, contrary to the injunctions of certain political leaders.

Faced with the gravity of the situation, reason must animate our political decision-makers and not demagoguery, because the preservation of human lives and that of the local economy are not mutually exclusive.