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17/06/20
Les bons réflexes de la CTG

La Collectivité territoriale de Guyane (CTG) a eu plusieurs agents testés positifs au Covid-19. La bonne gestion d’une telle situation repose sur la confiance avec les salariés grâce à un bon équilibre entre respect du secret médical pour protéger les agents malades et transparence pour rassurer leurs collègues.

Très tôt, la CTG a créé une cellule de veille regroupant la direction générale des services et la direction des ressources humaines. « Une très petite cellule, pour protéger le secret médical », insiste Grégoire Michau, directeur général des services (DGS) de la CTG. A chaque fois, cette cellule a été alertée par l’agent malade lui-même, via sa hiérarchie. Une preuve de confiance. Et un avantage qui permet d’être informé très tôt de la survenue d’un cas de Covid-19 et donc de mettre en œuvre les procédures nécessaires.

En général, l’agent est déjà en arrêt de travail. « S’il ne l’est pas, on le fait se placer en arrêt de travail. Ensuite, on s’appuie sur la cellule de contact tracing de l’ARS, pour identifier, avec la hiérarchie et l’agent, les personnes qui auraient pu être cas contact, c’est-à-dire en contact fort ou en contact prolongé avec lui. Ces personnes sont mises immédiatement en quatorzaine dans l’attente du résultat de leur test. » L’information des agents, la mobilisation de la hiérarchie sont dès lors essentiels pour pouvoir identifier les situations de travail à risque sur les jours concernés.

« L’enjeu principal est d’informer les autres agents du service où travaille (le patient), prévient Grégoire Michau. Très vite, le bruit se répand dans les équipes qu’il y a un cas. Les équipes vont parfois mélanger cas contact et cas réels. Il est donc important d’informer rapidement les équipes de la présence d’un cas en son sein. » Cette transparence passe aussi par une information régulière du CHSCT des cas confirmés. « Tout en préservant le secret médical, la transparence sur les cas et la manière dont on les gère, auprès des agents concernés et auprès des syndicats, est essentielle. »

La CTG s’appuie sur la hiérarchie mais surtout sur une cellule prévention composée d’agents du service prévention et sécurité au travail, d’un médecin référent et de professionnels de santé lorsque cela est possible. « Il est important d’avoir un regard extérieur par rapport à la hiérarchie. La hiérarchie, même si elle fait de son mieux, peut toujours être soupçonnée d’avoir des intérêts dans l’explication. »

« Cette cellule organise une réunion lorsque c’est nécessaire pour expliquer aux agents comment se passe le tracing, comment on estime les contacts forts. Tout le monde pense avoir croisé l’agent ou avoir été dans les mêmes locaux. Il faut expliquer ce que sont les contacts forts et pourquoi les autres agents restent en poste. Il y a un enjeu très fort à pouvoir expliquer, répondre aux questions, rassurer les agents qui ne sont pas en contact fort et doivent rester en poste. On met l’accent là-dessus. »

Dans le même temps, la CTG organise la désinfection des lieux où l’agent a travaillé. En aucun cas de tout le bâtiment. « L’enjeu premier, ce sont les mesures de prévention, rappelle Grégoire Michau. Meilleures elles sont, moindres sont les risques de générer des cas contact. Plus l’agent est resté dans son service, moins le périmètre d’intervention sera grand. »

The local authority of French Guiana (CTG) has had several agents tested positive for Covid-19. The good management of such a situation rests on trust with the employees thanks to a good balance between respect for medical confidentiality to protect sick agents and transparency to reassure their colleagues.

Very early on, the CTG created a watch unit bringing together the general management of services and the human resources department. "A very small cell, to protect medical confidentiality," insists Grégoire Michau, director general of services (DGS) of the CTG. Each time, this cell was alerted by the sick agent himself, via his hierarchy. A proof of confidence. And an advantage which allows to be informed very early of the occurrence of a Covid-19 case and therefore to implement the necessary procedures.

In general, the officer is already on sick leave. "If he is not, he is placed on sick leave. Then, we rely on the contact tracing cell of the ARS, to identify, with the hierarchy and the agent, the people who could have been case contact, that is to say in strong contact or in contact extended with him." These people are immediately placed in their fortnight pending the outcome of their test. The information of the agents, the mobilization of the hierarchy are therefore essential to be able to identify the risky work situations on the days concerned.

"The main issue is to inform the other agents of the department where the (patient) works, warns Grégoire Michau. Very quickly, the rumor spreads in the teams that there is a case. The teams will sometimes mix contact cases and real cases. It is therefore important to quickly inform the teams of the presence of a case within it." This transparency also requires regular information from the CHSCT of confirmed cases. “While preserving medical confidentiality, transparency on the cases and the way in which they are handled, with the agents concerned and with the unions, is essential. "

The CTG relies on the hierarchy but above all on a prevention unit made up of officers from the prevention and safety at work service, a referring doctor and health professionals when possible. "It is important to have an outside view of the hierarchy. The hierarchy, even if it does its best, can still be suspected of having interests in the explanation. "

"This cell organizes a meeting when it is necessary to explain to the agents how the tracing is going, how the strong contacts are estimated. Everyone thinks they've met the agent or been on the same premises. Explain what strong contacts are and why the other officers stay on. There is a very strong stake in being able to explain, answer questions, reassure agents who are not in strong contact and must remain on the job. We are emphasizing this. "

At the same time, the CTG organizes the disinfection of the places where the agent worked. By no means the whole building. "The main issue is prevention measures, recalls Grégoire Michau. The better they are, the lower the risk of generating contact cases. The longer the agent stayed on duty, the smaller the scope of intervention. "