Depuis plusieurs semaines, les masques de protection manquent en Guyane. Ils manquent aux agent·e·s de l’état et des collectivités pour assurer les services vitaux pour la population. Ils manquent aux soignant·e·s qui prennent en charge les malades et connaissent un risque de contamination accru. Ils manquent aux autres travailleurs et travailleuses actif·ve·s pendant cette période de confinement dont les entreprises n’ont pas voulu permettre l’arrêt de l’activité ou le télétravail. Ils manquent au reste de la population qui doit nécessairement sortir au moins pour se procurer à manger. Et ils manqueront encore davantage le 11 mai lorsque le confinement s’allégera et que le nombre de personnes exposées augmentera.
Dans certains services du Centre Hospitalier André Rosemon comme celui particulièrement critique de réanimation, les infirmier·e·s n’ont plus droits qu’à 3 ou 4 masques par garde de 12h contre une dizaine en temps normal. Dans les autres services comme les centres de santé, les stocks sont trop faibles pour faire face à une vague épidémique alors même que les liaisons aériennes sont perturbées et que les centres seront plus difficilement approvisionnables qu’en temps normal. C’est donc en période d’épidémie que les agent·e·s hospitalier·e·s sont les moins protégé·e·s ! Et cela sans parler des gels hydroalcooliques, surblouses et autres matériels de protection qui font cruellement défaut en cette période difficile.
Au niveau national, les politiques de santé des différents précédents gouvernements et leurs objectifs systématiques de réduction des dépenses ont conduit à de massives fermetures de lits en métropole ou en Guyane à de trop faibles créations de place qui vu la croissance de la population, nous fragilise vis-à-vis de l’épidémie actuelle. C’est sans doute cette même recherche permanente d’économies qui a empêché le stockage de matériel de protection et qui détériore les conditions de travail et la qualité de prise en charge des patient·e·s dans de nombreux services hospitaliers. Une fois cette crise sanitaire derrière nous, il faudra dépasser cette logique de toujours moins qui prévalait jusqu’à présent et il faudra le faire dans la
transparence et l’honnêteté, loin des mensonges du gouvernement qui pour cacher la pénurie de masques a même essayer de nous faire croire qu’ils n’étaient pas nécessaires et utiles en dehors des soignants.
Comment croire que la Guyane pourra alléger le confinement le 11 mai prochain sans mettre en danger la population alors que pour l’instant même les soignant·e·s ne sont pas suffisamment protégé·e·s ? Comment croire que la Guyane pourra alléger le confinement le 11 mai prochain quand en Guyane, certains modes de vie et la pauvreté rendent le confinement d’une partie de la population impossible et que l’état s’est avéré incapable de les protéger avec des masques et des gels hydroalcooliques ? La directrice de l’Agence Régionale de Santé affirme que des stocks sont disponibles mais pourquoi alors ne pas les distribuer aujourd’hui alors que les soignant·e·s et la population ne sont pas suffisamment approvisionnés ?
Le syndicat Sud Santé Sociaux Guyane et l’Union Interprofessionnelle Solidaire Guyane réclament plus de transparence sur les stocks de l’ARS et des établissements hospitaliers, les commandes faites, les livraisons et les productions locales : de masques, de gels hydroalcooliques, de matériels nécessaires pour intuber des malades, de traitements adaptés ou éventuellement adaptés pour traiter les patients au stade aigue ou précoce de la maladie, de tests moléculaires ou sérologiques et sur les appareils nécessaires pour effectuer ces tests !
Le syndicat Sud Santé Sociaux Guyane et l’Union Interprofessionnelle Solidaitre Guyane réclament que les soignant.e.s et les travailleurs et travailleuses des services essentiels soient tous équipé.e.s de suffisamment de matériels de protection pour protéger leur santé selon les connaissances scientifiques actuelles, ce qui implique de porter un masque en cas de contact même brefs avec d’autres personnes.
Le syndicat Sud Santé Sociaux Guyane et l’Union Interprofessionnelle Solidaires de Guyane réclament la fermeture des administrations et entreprises qui ne sont pas essentielles et qui ne sont pas capables de protéger adéquatement leurs agent.e.s, leurs salarié.e.s ou leurs publics.
For several weeks, protective masks have been lacking in French Guiana. They lack the agents of the state and the communities to ensure the vital services for the population. They are missing from the caregivers who take care of the sick and know an increased risk of contamination. They are missing from other workers active during this period of confinement whose companies did not want to allow the cessation of activity or telecommuting. The rest of the population miss them, who must go out at least to get food. And they will be even more missed on May 11 when containment is eased and the number of people exposed increases.
In certain departments of the André Rosemon Hospital Center, such as the particularly critical resuscitation center, nurses are only entitled to 3 or 4 masks per 12-hour guard, compared to ten in normal times. In other services such as health centers, stocks are too low to cope with an epidemic wave even though air links are disrupted and centers will be more difficult to supply than normal. It is therefore during an epidemic that hospital workers are least protected! Not to mention the hydroalcoholic gels, overcoats and other protective equipment that are sorely lacking in these difficult times.
At the national level, the health policies of the various previous governments and their systematic objectives of reducing expenditure have led to massive closings of beds in mainland France or French Guiana to too little creation of space which, given the growth of the population, we weakens vis-à-vis the current epidemic. It is undoubtedly this same permanent search for savings which prevented the storage of protective equipment and which deteriorated the working conditions and the quality of care of patients in many hospital departments. Once this health crisis is behind us, we will have to go beyond this logic of less and less prevalent until now and it will have to be done in the
transparency and honesty, far from the lies of the government which, to hide the shortage of masks, even tried to make us believe that they were not necessary and useful outside the caregivers.
How can we believe that French Guiana will be able to alleviate the confinement on May 11 without endangering the population when, for the time being, the caregivers are not sufficiently protected? How can we believe that French Guiana will be able to alleviate the confinement on May 11th when in French Guiana, certain lifestyles and poverty make the confinement of part of the population impossible and that the state has proved incapable of protecting them with masks and hydroalcoholic gels? The director of the Regional Health Agency says that stocks are available but why not distribute them today when the caregivers and the population are not sufficiently supplied?
The South Health Social Union of French Guiana and the Union Interprofessionnelle Solidaire French Guiana are calling for more transparency on the stocks of ARS and hospitals, orders made, deliveries and local production: masks, hydroalcoholic gels, materials needed to intubate patients, suitable or possibly adapted treatments to treat patients at the acute or early stage of the disease, molecular or serological tests and on the devices necessary to carry out these tests!
The South Health Social Union of French Guiana and the Interprofessional Union Solidaitre French Guiana claim that caregivers and workers in essential services are all equipped with enough protective equipment to protect their health according to current scientific knowledge, which implies wearing a mask in case of even brief contact with other people.
The South Health Social Union of French Guiana and the Union Interprofessionnelle Solidaires of French Guiana are calling for the closure of administrations and companies which are not essential and which are not capable of adequately protecting their agents, their employees or their public.
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