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Infos citoyennes

20/04/20
Les travailleuses et travailleurs paieront la crise ?

Depuis le 25 mars 2020, au travers d’ordonnances, le gouvernement a adopté un certain nombre de nouvelles dispositions concernant les travailleuses-travailleurs du privé comme du public. Pour l’Union des Travailleurs Guyanais et l’Union Syndicale Solidaires, elles sont inacceptables, antisociales et injustes.

Avec ces ordonnances, les travailleuses-travailleurs du public comme du privé peuvent se voir imposer une semaine de congés annuels et 10 jours de RTT. Dans certains secteurs (énergie, logistique, transport, télécommunication, agriculture et agroalimentaire), le temps de travail hebdomadaire maximum p asse de 48h à 60h, le temps de travail quotidien maximum passe de jour comme de nuit à 12h (contre 10h et 8h actuellement), le temps de repos minimum quotidien est abaissé à 9h (contre 11h actuellement) et le repos dominical est aboli ! L’ensemble de ces décisions sont insupportables et iniques. Nous assistons à une véritable régression sociale digne du XIXème siècle ! À ce rythme, nous pouvons nous demander si les prochaines ordonnances ne vont pas tous simplement rétablir l’esclavage !

Les organisations syndicales condamnent avec la plus grande fermeté ces mesures régressives.

Pour faire passer la pilule, le gouvernement Macron annonce que des primes vont être versées pour reconnaitre l’engagement des salarié-e-s. Dans le privé, ce sera au bon vouloir du patron, et dans le public elles seront plafonnées selon les cas à 500, 1000 ou 1500 euros. Ce dispositif appelle plusieurs objections car, s’il ne s’agit évidemment pas de prétendre que ces sommes sont négligeables ou à rejeter, nous tenons à rappeler que, pour nous, la priorité absolue reste la santé des travailleuses-travailleurs et celle de leurs proches. Or, encore aujourd’hui, bien des travailleuses-travailleurs en Guyane exercent toujours sans les moyens de protection indispensables. Des primes, même majorées, n’empêchent pas de tomber malade. De plus, elles ne compenseront jamais une augmentation des salaires et du niveau de vie de toutes et tous.

Ensuite, de très nombreuses travailleuses et nombreux travailleurs – vraisemblablement une majorité – seront exclu-e-s de ce dispositif. Pour celles et ceux qui la percevront, des taux différents seront pratiqués selon des critères contestables et sujets à interprétations variables et aléatoires.

Les organisations syndicales refusent que ce gouvernement achète une « paix sociale » voire une « union sacrée » par une générosité de circonstance.

Enfin, nous tenons de nouveau à souligner que ni les salarié-e-s du public ni celles et ceux du privé ne doivent être les victimes de cette crise sanitaire, crise aggravée par des années de politiques d’austérité et de démantèlement des services publics. De plus, en Guyane, plus encore qu’en France, le travail dans des conditions difficiles se fait ressentir : chaleur, sous aménagement du territoire, sous équipement de sécurité, etc. En conséquence, il faut plus que jamais une mise en sécurité des travailleuses-travailleurs ainsi qu’une revalorisation salariale, lorsque le travail est absolument nécessaire au sauvetage de la population.

C’est pourquoi, les organisations syndicales UTG et Solidaires continueront leur combat pour une juste reconnaissance de l’engagement des travailleuses-travailleurs, le renforcement des services publics et de leurs moyens et de toutes les mesures indispensables pour que « le jour d’après » ne permette plus les graves errements d’hier et d’aujourd’hui en Guyane.


Since March 25, 2020, through ordinances, the government has adopted a number of new provisions concerning workers in the private and public sectors. For the Guyanese Workers Union and the Union Syndicale Solidaires, they are unacceptable, anti-social and unjust.

With these orders, workers in the public and private sectors can be imposed a week of annual vacation and 10 days of RTT. In some sectors (energy, logistics, transport, telecommunications, agriculture and agrifood), the maximum weekly working time goes from 48h to 60h, the maximum daily working time goes from day to night to 12h (against 10h and 8h currently ), the minimum daily rest time is lowered to 9h (against 11h currently) and Sunday rest is abolished! All of these decisions are unbearable and unfair. We are witnessing a real social regression worthy of the 19th century! At this rate, we can wonder if the next ordinances will not all simply re-establish slavery!

The trade unions strongly condemn these regressive measures.

To dispense the pill, the Macron government announces that bonuses will be paid to recognize the commitment of employees. In the private sector, it will be at the discretion of the boss, and in the public sector they will be capped, depending on the case, at 500, 1000 or 1500 euros. This system calls for several objections because, if it is obviously not a question of claiming that these sums are negligible or to be rejected, we would like to recall that, for us, the absolute priority remains the health of the workers and that of their relatives. Even today, many workers in French Guiana still exercise without the necessary means of protection. Even higher bonuses do not prevent you from getting sick. In addition, they will never compensate for an increase in everyone's wages and standard of living.

Then, very many workers - presumably a majority - will be excluded from this system. For those who will receive it, different rates will be applied according to questionable criteria and subject to variable and random interpretations.

The trade unions refuse to allow this government to buy “social peace” or even a “sacred union” by generosity of circumstance.

Finally, we would like to reiterate that neither public nor private sector workers should be the victims of this health crisis, a crisis worsened by years of austerity policies and the dismantling of public services. In addition, in French Guiana, even more than in France, working in difficult conditions is felt: heat, under spatial planning, under safety equipment, etc. Consequently, more than ever, workers and workers must be made safer as well as a wage increase, when work is absolutely necessary to save the population.

This is why, the trade unions UTG and Solidaires will continue their fight for a just recognition of the commitment of the workers, the strengthening of the public services and their means and all the measures essential so that "the day after "No longer allows the serious mistakes of yesterday and today in French Guiana.
 

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