Depuis 2012, les Rencontres Photographiques de Guyane restent l’unique festival dédié à la photographie dans les DOM. Organisées sous la forme d’une biennale depuis 2017, elles ont pour ambition de donner à la photographie la place qu’elle mérite dans le paysage culturel en proposant un festival qui se produit en plusieurs points de la Guyane.
LES RÉSIDENCES S’AFFIRMENT
Trois résidences de création ont été organisées, afin de favoriser le développement d’une photographie créative, documentaire ou artistique. Léa Magnien a ainsi quitté la Guyane pour rejoindre Oaxaca, au Mexique, où elle a conçu « Quinceñeros ». Les photographes Cynthia Phibel (Guadeloupe) et Shirley Rufin (Martinique) sont quant à elles venues arpenter l’Ile de Cayenne tour à tour, pour nous offrir un retour sur image très personnel.
PARENTHESE(S)
Ce retour sur image, proposé par les résidentes, fait écho aux multiples visions mises en exergue dans cette édition "Parenthèse(s)".
Le principe ? Reprendre son souffle et se recentrer sur soi à travers des travaux réalisés en Guyane ou qui font écho aux thèmes universels qui la traversent. Les angles de vue s'assemblent, contrastent l'un avec l'autre ou encore, s'éclairent. Ainsi, les travaux à dimension patrimoniale nous amènent sur des chemins très différents : le Cayenne interlope que dévoilent les clichés de Billy semble fort éloigné de l'aventure de l’ININI, dont le chapitre s’est clos il y a 50 ans.
Un chapitre qui résonne avec les travaux qui nous transportent dans l’ouest de la Guyane, avec les films du plasticien Matthieu Klebeye Abonnenc (l’un sur la guerre civile du Surinam et l’autre - au fil plus intimiste - sur la maison de sa mère, à Wacapou) ou l’installation multimédia d’Olivier Menanteau, réalisé à Saint-Laurent du Maroni, qui se penche sur la question du pouvoir. Hélène Jayet en traite également, sur un autre versant, interrogeant le pouvoir de l’image, ou plutôt de l’image de soi, quand on a les cheveux afro. De son côté, Julie Boileau ouvre grand nos yeux sur la forêt, nous en remplissant cadres et poumons, alors même qu'elle est si menacée - tout particulièrement en Amazonie. Les expositions pour (ou par) le public scolaire viennent à leur tour aiguiser les regards sur l'endroit où nous habitons. L’une d’elle, basée sur le livre « La Guyane du capitaine Anato », fruit d’une collaboration entre l’auteur Colin Niel et le photographe Karl Joseph, rejoindra divers établissements jusqu’en 2020. L’exposition « Instantanés de Maripaoula », tirée des archives des époux Menu, montée avec le lycée Balata, accueillera les visiteurs sur la plage de Monjoly. Et le travail mené en atelier par des élèves du lycée Lumina Sophie, à Saint Laurent, sera dévoilé au CIAP.
DES OCCASIONS DE RENCONTRES MULTIPLES
Au delà de ces 12 expositions en 14 lieux, dans des salles dédiées tout comme dans des sites inédits et extérieurs, de multiples événements sont prévus et pensés comme de véritables occasions de se rencontrer et d'échanger, avec la soirée d’ouverture, les vernissages, les projections avec l’association Guyane Art Factory, la discussion à l'Université de Guyane, les visites guidées pour les publics scolaires ou en insertion, les ateliers photographiques et le concours photo sur le thème des Tradition(s), organisé en partenariat avec le Museum de Toulouse !
Voirle programme.
Contact :
par téléphone au 05.94.39.19.11
à l’adresse yssanka@yahoo.com
ou latetedanslesimagesguyane@gmail.com
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Vol 259 Ariane 5