PLUSIEURS CENTAINES D’ENFANTS PRIVES D’ECOLE EN GUYANE SUR LE MARONI
« Depuis la rentrée scolaire, plusieurs centaines d’enfants des communes d’Apatou et de Grand-Santi sont privés d’école. Ces enfants n’ont plus accès au transport car la préfecture a interdit le franchissement des sauts du Maroni et le Conseil Général qui assume cette mission a décidé de ne plus la prendre en charge. Les parents des écoles concernées par solidarité n’envoient pas leurs enfants depuis un mois.
La LDH de Cayenne dénonce ce refus d’accès au droit dont, encore une fois, sont victimes les populations du fleuve laissées pour compte en Guyane.

Ces mesures nous semblent traduire un mépris pour les compétences de ces populations qui vivent depuis des centaines d’années dans ce milieu amazonien auquel elles sont parfaitement adaptées. les piroguiers employés par le CG pour le transport scolaire ont ces compétences.

A notre connaissance ces mesures ne reposent sur aucune étude sérieuse de la dangerosité de franchissement des sauts ni sur des statistiques comparatives des accidents de transport par voie terrestre et voie fluviale.

Interdire le franchissement des sauts, quelle que soit la saison et quel que soit ce saut, aux pirogues scolaires va contribuer à accélérer l’exode de ces populations vers les zones urbaines du littoral où rien n’est prêt pour les accueillir dans des conditions décentes et où le leur mode de vie ne peut être respecté. Cet exode est actuellement en plein développement.

Désertifier le Maroni est-il vraiment un objectif sérieux pour ce département ?

Nous demandons le rétablissement immédiat du transport fluvial ainsi que sa gratuité comme cela se fait dans les 99 autres départements français pour les élèves du premier degré. Nous demandons qu’une solution soit trouvée en accord avec les populations du fleuve dans le respect et la dignité de chacun.