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07/09/18
WWF sur le Projet Montagne d'Or : Il est temps d’abandonner ce projet

Alors que le projet de mine industrielle Montagne d'Or est sous le feu des critiques depuis des mois, la publication ce jour du bilan du débat public le fragilise encore davantage. Les conclusions de la CNDP sont sans appel sur ce projet "mal posé et mal porté par ses promoteurs". Il est temps d’abandonner ce projet. Refusé par la population, il ne satisfait par ailleurs aucune des conditions évoquées par le Président de la République avant l’été, qu’elles soient environnementales, économiques ou démocratiques.

Les conclusions sans appel du débat public disqualifient le projet

Le bilan et le compte-rendu du débat public publiés ce jour par la CNDP reviennent notamment sur les méthodes employées par le promoteur qui ont fortement dégradé son image auprès des Guyanais. De façon globale, la CNDP constate la “très grande méfiance de la population à l’égard du maître d’ouvrage” et des “opinions exprimées généralement hostiles au projet”. Par exemple, le boycott d’une réunion organisée par la CPDP dans un village amérindien est condamné par la CNDP qui évoque “la grave erreur du maître d’ouvrage”. De même, l’absence de considération pour les peuples autochtones est vivement dénoncée par la présidente qui juge “la volonté de discréditer la parole des populations autochtones en totale contradiction avec les principes du débat public”.

Ces éléments renforcent la position du WWF France: le projet Montagne d’Or ne peut se faire car il est surdimensionné techniquement et refusé par la population. C’est ce que la CNDP indique en expliquant que “plusieurs questions techniques interrogent fortement la faisabilité du projet” et que “le maître d’ouvrage n’a pas su rassurer sur sa capacité à maîtriser les risques inhérents à ce type de projet industriel”. Globalement, le bilan évoque un projet “mal posé et mal porté par ses promoteurs”.

Pourquoi le gouvernement doit-il abandonner le projet ?

Les conclusions de la CNDP vont dans le même sens que les résultats d’un sondage IFOP publié à la clôture du débat public dans lequel 72 % des Guyanais déclarent ne pas avoir été convaincus par la Compagnie Montagne d’Or (CMO) pendant le débat public (un taux qui monte à 81 % dans l’arrondissement de Saint-Laurent-du-Maroni, ville rattachée au projet et épicentre des débats).

Par ailleurs, aucune des conditions fixées par Emmanuel Macron avant l’été n’est réunie : rejet du projet par la population, mine qui ne peut être considérée comme “responsable” car à ciel ouvert, contradiction totale avec nos engagements internationaux sur l'environnement, choix désastreux en termes de développement (gouffre d’argent public par rapport au nombre d’emplois créés).

A tous ces éléments s’ajoute désormais le verdict rendu par le débat public. Cette expression démocratique doit être rapidement entendue.
 

“La Montagne d’Or est le nouveau symbole des projets inutiles économiquement et désastreux écologiquement. La CNDP avait été saisie pour informer les citoyens sur la réalité de ce projet. Ces conclusions sont sans appel, tout comme les résultats du sondage IFOP qui nous apprend que 7 Guyanais sur 10 sont opposés au projet. Si la Montagne d’Or voyait le jour, ce serait donc un triple fiasco : écologique, économique et démocratique. La Guyane mérite mieux que ça.”
(Pascal Canfin, Directeur général du WWF France)

Le méga-projet Montagne d’Or : désastre écologique et mirage économique

Le projet de mine industrielle Montagne d'Or, porté par les multinationales russe Nordgold et canadienne Columbus Gold, vise l’exploitation d’un filon aurifère estimé à 85 tonnes. Le projet, s’il devait voir le jour, utiliserait des quantités astronomiques de fuel, cyanure et explosifs, provoquerait la destruction de plus de 1500 hectares de forêts, créerait une fosse minière gigantesque à proximité immédiate de deux réserves biologiques intégrales, génèrerait de l’ordre de 300 millions de tonnes de déchets miniers, induirait une charge considérable sur le réseau électrique guyanais, et nécessiterait un coût public de plusieurs centaines de millions d’euros, pour un bénéfice dérisoire sur le long terme. Ces différentes faiblesses ont été rappelées durant le débat public, malgré la réticence du promoteur à se soumettre à cet exercice de transparence.

 

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