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05/05/16
A propos de formation aux pollutions marines

Agents de l’État et acteurs maritimes réunis autour des pollutions maritimes
« Quelle est votre expérience ? Avez-vous suivi une formation particulière ? » Ainsi débute une audition au tribunal correctionnel d’un agent de l’État ayant constaté une pollution maritime, rapporte Patrice de Labaca, expert national de la douane, ayant notamment servi dans l'aéronavale et en préfecture maritime de Méditerranée.

La Guyane se situe dans une zone où navigation maritime commerciale et prospections
pétrolières sont prégnantes, présentant des risques non négligeables pour ses eaux maritimes, ses ressources et son littoral. De la rapidité et de la qualité de la constatation, par un agent habilité et formé, découleront d’une part, la réaction (lutte en mer et/ou à terre), et d’autre part, l’éventuelle sanction du pollueur, s’il a pu être identifié.

Pour la première fois en Guyane, une session de formation, réalisée conjointement par le centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre) et le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage Antilles-Guyane (CROSS AG), a traité de l'observation des pollutions maritimes et des stratégies de lutte dans la frange littorale.

Étaient réunis, autour des thématiques abordées par différents intervenants, des agents de différentes administrations (Direction de la Mer, DEAL, Gendarmerie, etc.) de la Guyane et des Antilles, ainsi que des armateurs et des professionnels du secteur portuaire. Tous étaient concernés et motivés par les enjeux de préservation de l'environnement marin.

Grâce à cette formation mutualisée, l’État est désormais mieux préparé pour détecter et réprimer les pollutions en mer au large de la Guyane, et pour procéder à l’évaluation des pollutions sur le littoral, ce dernier étant particulièrement sensible, notamment par l’abondance de ses mangroves.

La prochaine session de ce type pourrait avoir lieu en Guadeloupe, en 2018.