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07/01/16
Le préfet Spitz : un petit tour et puis s’en va….

Après 2 petites années guyanaises, le préfet Eric SPITZ quitte nos terres pour la Drôme… Le communiqué, laconique, indique que l’intéressé est appelé à d’autres fonctions et nous aurions pu en rester là.
C’était sans compter le mécontentement de feu notre préfet, désireux de communiquer à outrance sur son bilan.
Et c’est un Eric SPITZ avide de reconnaissance anthume et posthume, que la population guyanaise voit fanfaronner dans les médias, se poussant du col et exhibant sa vision de son action.
Eric SPITZ se sera bien gardé d’évoquer l’insécurité et particulièrement celle qui touche les ados et abords des établissements scolaires de notre département.
Lui qui sans scrupules et les égards dus à sa fonction, aura tout fait pour minimiser le mouvement de révolte, spontané et légitime de nos lycéens, jusqu’à insulter leurs parents tout comme les chefs et professeurs des établissements. « Je rappellerai aux proviseurs et aux parents d’élèves qu’à partir du moment où ils sont confiés à l’éducation nationale, ils ont, notamment les proviseurs et les professeurs, la responsabilité de la sécurité de ces enfants. Et ces enfants qui sont dans la rue au lieu d’être en classe, si demain ils sont renversés par une voiture, la responsabilité elle est du ressort de l’établissement où ils auraient dû être abrités ». [SIC]. ¹
La leçon de vie à Eric SPITZ, assénée par nos adolescents qui en ont marre de se faire voler et braquer, n’aura, à l’évidence, pas que vexé notre s’en va-à-la-Drôme…elle l’aura humilié. Sa seule alternative ?
Dédramatiser. « Les réseaux sociaux amplifient Il n’y a pas eu d’agression à Max JOSEPHINE et à MELKIOR ». C’est ce que lui auraient dit 100 élèves sur les 2000 que comptent ces 2 lycées. « C’est représentatif et surtout ça m’arrange » aurait-il pu continuer…
La convention « évidence », exhibée comme un manteau par Eric SPITZ, a très largement et très vite montré ses insuffisances, dans le seul fait qu’il ne se passe pas un jour sans violences devant nos établissements scolaires et dans l’indigence des moyens humains dépêchés pour encadrer les moments clés de la journée de nos adolescents (entrées et sorties).
Eric SPITZ « laisse sa femme Véronique et sa fille Marlène en espérant que les Guyanais en prendront soin ». [SIC].²
Diantre ! Pourvu que cette tendresse pour ses proches, ne soit pas symétrique à son engagement et à sa réussite de Préfet à sanctuariser les abords de nos établissements scolaires !

Christophe THEGAT
Secrétaire académique du SNUEP-FSU Guyane.