Le 9e RIMA est heureux de vous inviter aux célébrations des combats de Bazeilles.
Cette cérémonie, qui aura lieu le jeudi 03 septembre, place des Palmistes à 19:00, sera présidée par le général de division aérienne Pierre-Jean DUPONT, commandant supérieur des forces armées en Guyane.
Cette cérémonie revêt un caractère particulier, au-delà du devoir national de mémoire, car elle sera la toute première occasion, pour le général de division aérienne Pierre-Jean DUPONT, d’être en contact avec la population cayennaise.
La bataille de Bazeilles a lieu du 31 août 1870 au 1er septembre 1870, pendant la guerre francoprussienne.
Cet épisode héroïque a inspiré le plus célèbre tableau patriotique d'Alphonse de Neuville, intitulé : Les Dernières Cartouches.
Chaque année, toutes les troupes de marine fêtent l'anniversaire de cette grande bataille où les pertes dénombrées sont de 2 655 hommes, morts pour la France.
Histoire :
En 1870, pour la première fois de leur histoire, les marsouins (nom donné aux soldats de l’infanterie des troupes de marine) des 1er, 2e, 3e, 4e régiments d'infanterie de marine et bigors (nom donné aux artilleurs de l’infanterie des troupes de marine) du 1er régiment d'artillerie de marine, sont groupés pour prendre part à la lutte, dans la même division surnommée « division bleue », commandée par le général de Vassoigne. Cette division est composée de 2 brigades :
Au cours du mois d'août 1870, l'Est de la France est occupé par les armées allemandes. Voulant délivrer la ville de Metz, Mac-Mahon est chargé de constituer une armée dite « de Châlons » dont la 1ère et 2ème brigade de la division bleue. Partie de Reims après 6 jours de marche forcée « la division Bleue » atteint Sedan où Mac-Mahon veut faire reposer ses forces et les ravitailler pour ensuite repartir sur Metz. Mais à la suite de la bataille de Beaumont, l'armée de Châlons se trouve fixée sur Sedan. Le 30 août, la 1ère brigade, celle du général Reboul, doit intervenir, avec succès, pour le dégager.
Le lendemain, 31 août, c'est l'autre brigade qui est chargée de reprendre Bazeilles que l'ennemi vient d'occuper. Vers midi, l'ennemi est refoulé, mais sa supériorité en nombre et en artillerie lui permet, en multipliant ses attaques, de reprendre pied dans la localité. La mêlée est acharnée ; les pertes sont sévères des deux côtés; le général Martin des Pallières est blessé et le village en feu.
Vers 16 heures, les marsouins et bigors ne tiennent plus que les lisières nord du village. C'est
alors que la brigade Reboul, conservée jusque-là en réserve, est engagée et, avant la tombée de la nuit, Bazeilles est entièrement reprise une nouvelle fois.
Pour la nuit, seules 150 marsouins, placées aux ordres du commandant Lambert, sous-chef
d'état-major de la Division Bleue, tiendront la localité. Le commandant Lambert, comprend que l'ennemi, puissamment renforcé pendant la nuit, va revenir en force, il décide alors de lui tendre un piège.
Lorsque, le 1er septembre au lever du jour, les Bavarois commencent à pénétrer dans le village, ils croient celui-ci abandonné. Une vigoureuse contre-attaque, menée par les 150 marsouins, les surprend et les met en fuite. Nous sommes à nouveau, et pour la troisième fois, maîtres deBazeilles.
À ce moment survient un coup de théâtre. Le général Ducrot, qui vient de remplacer Mac
Mahon blessé, veut regrouper l'armée et l'ordre est donné d'abandonner Bazeilles. Ce que l'ennemi n'a pas réussi, la discipline l'obtient : Bazeilles est évacué. Mais le général de Wimpffen, porteur d'une lettre de service, revendique le commandement de l’armée de Chalons et ordonne que soient réoccupées les positions abandonnées.
Il faut donc reprendre Bazeilles dont les Bavarois n'ont pas manqué de s'emparer entretemps.
De Vassoigne n'hésite pas et la division bleue, en une seule colonne, s'empare du village pour la quatrième fois, malgré la défense acharnée de l'adversaire. Luttant à un contre dix, les marsouins, malgré les obus qui les écrasent et les incendies qui les brûlent et les suffoquent, défendent pied à pied chaque rue, chaque maison et chaque pan de mur. Ils ne cèdent le terrain que très lentement infligeant à l'ennemi des pertes sévères. Hélas, celles qu'ils subissent ne le sont pas moins et, ce qui est très grave, les munitions commencent à manquer.
Le général de Vassoigne, toujours très calme, estime que sa mission est maintenant accomplie, que « l'infanterie de marine a atteint les extrêmes limites du devoir » et qu'il ne doit pas faire massacrer une telle troupe, susceptible de rendre encore des services. Vers midi, il fait sonner la retraite.
Cependant le général de Wimpfen veut encore tenter une percée vers l'est. Aux environs de 16 heures, il fait appel au général de Vassoigne et se met avec lui, épée en main à la tête du peu de force dont il dispose.
Bazeilles est en grande partie repris, pour la cinquième fois, lorsque sur l'ordre de l'empereur,
le général de Wimpfen fait mettre bas les armes.
En trois journées la Division bleue aura perdu 2 655 des siens dont 100 officiers.
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