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30/04/15
Divagation animale à Matiti : les suites

Divagation animale à Matiti (commune de Macouria) : les suites
Vingt-deux animaux divagants, dont dix huit sans identification officielle, ont été capturés par le lycée agricole de Matiti après avoir pénétré dans l'exploitation pédagogique et provoqué des dégâts aux cultures. Outre les risques d'accidents directs dus aux bovins en divagation (comprenant 4 taureaux adultes), certains riverains mécontents ont tiré à la carabine sur ces animaux. Le risque d'accident par arme à feu s'est donc ajouté aux autres risques.

La divagation des animaux est interdite et dangereuse, le maire de Macouria a donc pris un arrêté municipal confiant la garde des animaux divagants au lycée agricole, aux frais des propriétaires. Les propriétaires ont ensuite eu 8 jours pour se signaler et démontrer l'appartenance des animaux. À l'issue de ce délai :

- Quatre animaux correctement identifiés ont été restitués à leur propriétaire après paiement des frais occasionnés au lycée ;
- Cinq animaux, non-identifiés, mais dont les propriétaires ont déclaré une ascendance ont  été conservés sous la garde du lycée en attendant une confirmation par des tests génétiques (à la charge des demandeurs) ;
- Les autres animaux, non-identifiables, ont été euthanasiés. Une partie de ces bovins a été donnée comme nourriture pour les animaux du zoo, le reste a été enfoui à la décharge des Maringouins.

L'identification des bovins est obligatoire depuis 1998 car elle constitue un outil fondamental de conduite technique de son troupeau par l'éleveur et un pilier de base de la traçabilité et de la sécurité de la viande bovine. Elle permet notamment de vérifier que l'animal provient d'un  cheptel indemne de maladies transmissibles à l'homme (rage, tuberculose, ESB, brucellose,..) ou qu'il n'a pas été traité avec des produits interdits.
L'absence d'identification peut également permettre d'alimenter un marché parallèle de la viande. Dans ce cas, les animaux sont abattus hors abattoir, sans aucune surveillance de leurs maladies ou des médicaments qu'ils ont pu ingérer et sans prévention de la souffrance animale, puis revendus sous le manteau en concurrence de la filière bouchère officielle. Avec ces circuits parallèles d’abattage, on met en danger :

-  le consommateur en mettant dans le circuit alimentaire des viandes non contrôlées ;
-  le bien-être animal avec des animaux souvent abattus dans de très mauvaises conditions ;
-  les outils d'abattage qui n’ont plus les volumes suffisants pour être viables économiquement ;
- les filières de boucherie artisanale qui font l'objet de concurrence déloyale.

Plusieurs messages importants doivent ainsi être rappelés :
Pour les éleveurs : si votre cheptel présente des problèmes d'identification contactez la chambre d'agriculture pour obtenir de l'aide pour régulariser la situation. Par ailleurs, faîtes abattre vos animaux à l'abattoir ; vous pourrez bénéficier ainsi de primes pouvant aller
jusqu'à 300 euros par animal.

Pour les consommateurs : n’achetez pas de la viande ailleurs que chez un professionnel, cette viande ne présente pas de garanties sanitaires et peut vous rendre malade.
Au delà des opérations de contrôle qu'elle conduit la DAAF  de Guyane, met en place, que ce soit sur le volet sanitaire ou économique, de nombreux dispositifs pour aider les éleveurs Guyanais.
Sur le plan sanitaire, elle intervient à de très nombreuses reprises en lien avec l'établissement départemental de l'élevage (EDE) pour aider les éleveurs dans leurs démarches d'identification animale pour obtenir un cheptel correctement identifié. Par ailleurs, elle soutient fermement le réseau sanitaire IKARE qui oeuvre en Guyane et aux Antilles pour mieux lutter contre les hémoparasitoses (babésioses, trypanosomiases et anaplasmose, etc..), maladies responsables de lourdes pertes économiques pour les éleveurs.

Sur le plan économique, la DAAF de Guyane :
- aide le développement de la filière bovine, via des fonds européens et nationaux, en accompagnant des outils indispensables pour les éleveurs comme des abattoirs et des ateliers de transformation (un nouvel abattoir et un atelier de transformation d’un coût global de 4 M€ ont par exemple démarré leur activité à Mana en septembre 2014);
- verse des aides de plusieurs centaines d'euros par animal aux éleveurs qui sont en règle et font abattre leurs animaux à l'abattoir (Cf. encadré ci-dessous).
Montants des aides que peut percevoir un éleveur en règle (pour gros bovins et veaux identifiés) :
Prime à l'abattage (PAB) : seuls les bovins et veaux abattus en abattoir agréé peuvent être primés. Elles vont de 60 euros pour les veaux et jusqu'à 300 euros pour un bovin adulte.
Aide au développement et au maintien du cheptel allaitant (ADMCA) : pour des animaux correctement identifiés, le montant de l’aide est de 250 € par vache ou génisse destinée à l'élevage de veaux pour la production viande.

Le programme d'options spécifiques à l'éloignement et à l'insularité (POSEI) prévoit :
- une aide de 200 à 300 euros par bovins quand l'éleveur adhère à l’une des structures collectives agréées par la DAAF ;
- une aide à la production sur l'exploitation de l'alimentation des animaux (160 euros par tonnes pour les céréales et les oléo-protéagineux et 500 euros par tonnes pour les fourrages) ;
- une aide à l'achat de coproduits produits localement (co-produits de la filière rizicole,...) de 50% de leur valeur.
Ces aides spécifiques viennent s'ajouter aux aides "surfaces" de la PAC destinées au subventionnement des surfaces fourragères ou des pâturages. 
 

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