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22/04/15
Contrôle des produits frais importés

Modalités de contrôles des produits frais introduits en Guyane (animaux, végétaux et produits végétaux)
Les produits frais d’origine animale en provenance de l’Union européenne ne sont pas contrôlés lors de leur introduction dans le département compte tenu qu'ils répondent déjà aux normes communautaires. En effet, ils proviennent d’établissements agréés au titre de la réglementation sanitaire de l’Union européenne.
Cependant, il existe des contrôles à l’entrée de la Guyane pour l’importation des végétaux et produits végétaux. Ces contrôles ont pour objectif de rechercher des organismes nuisibles tels que : parasites, bactéries, virus et insectes nuisibles aux cultures locales.
En application de la réglementation en vigueur et notamment l’article 18 de l’arrêté du 24 mai 2006 relatif aux exigences sanitaires des végétaux, produits végétaux et autres objets, les contrôles doivent être effectués au point d’entrée (port et aéroport notamment).
En 2014, 2 394 lots ont été contrôlés pour 27 refoulements, soit un taux de non-conformité de 1,12%.
Il existe trois points d’entrées communautaires agréées pour le contrôle de ces produits : le port de Dégrad des Cannes représentant environ (66%) des lots, l’aéroport Félix Eboué (27%) et le bac de Saint Laurent (7%). La réglementation communautaire impose aux gestionnaires de ces structures de mettre des locaux à disposition des services de contrôle avec un aménagement minimum. À ce jour, aucun de ces points d’entrée ne met à disposition des structures conformes. Les contrôles à l’aéroport des végétaux et produits végétaux (fleurs coupées principalement) sont effectués à l’arrivée de l’avion et sont libérés dans la foulée.
Au port de Dégrad des Cannes, en absence de structure de contrôle conforme et afin de répondre au mieux aux demandes des importateurs, les agents de la DAAF*, à titre dérogatoire, contrôlent les produits dans 16 entrepôts situés à la périphérie de Cayenne, à Kourou et à Saint Laurent. Compte tenu des délais de route et des conditions de circulation sur Cayenne, les temps de contrôle et de disponibilité des agents sont donc amputés par l’absence de structure conforme.
Une réunion de concertation qui s'est tenue le 16 mars dernier, en présence des importateurs, destransitaires et de la DAAF a fait ressortir que les contrôles phytosanitaires sont effectués en fin de chaîne, ce
qui cristallise les retards éventuels successifs des différents intervenants.
Cette réunion a notamment mis en exergue les retards dus aux navires desservant la Guyane prévus en accostage le mardi et arrivant souvent en fin de semaine ainsi que les délais de transport entre le port et les destinataires finaux. La DAAF ne peut en aucun cas intervenir sur cette problématique relevant du secteur privé. Les conteneurs arrivant au port, le vendredi après midi, sont effectivement contrôlés le lundi de la semaine suivante. Dans ce cas, les 48 h de fin de semaine se rajoutent au 2 ou 3 semaines de transport maritime, ce qui est minime pour la durée de vie des végétaux et produits végétaux.
Un point de contrôle unique au port permettrait de diminuer le temps entre l’arrivée du conteneur sur le territoire et son contrôle effectif. En effet, en absence de non-conformité, le dossier étant déposé 24 heures minimum avant l’arrivée du navire permettrait de contrôler le conteneur dès son arrivée.
Par ailleurs, ce système limiterait d'une part les délais d’attente pour les produits et permettrait d'autre part, d'éviter qu'un organisme nuisible présent sur un produit circule sur le territoire guyanais et ne puisse accidentellement se propager. Enfin, il est primordial que les importateurs travaillent de concert avec les transporteurs et le Grand Port Maritime dans le cadre de la mise à disposition de locaux qui permettront de rationaliser et de fluidifier les contrôles des produits végétaux.

Source : Préfecture de Guyane

* DAAF : direction de l'alimentation de l'agriculture et de la forêt