Éradication de l’orpaillage clandestin sur la réserve naturelle des Nouragues
La Réserve Naturelle Nationale des Nouragues, s’étendant sur 105 000 ha au cœur de la forêt guyanaise, est un des haut-lieux de la biodiversité amazonienne. Créée en 1995 par le ministère de l’écologie, afin de protéger cet espace exceptionnel, la réserve des Nouragues est gérée par l’Office National des Forêts et l’Association pour la Gestion des Espaces Protégés. Depuis 1977, la communauté scientifique s’est intéressée aux écosystèmes présents dans la réserve des Nouragues et bénéficie actuellement d’une infrastructure de recherche de classe mondiale avec la station scientifique des Nouragues, gérée par le CNRS.
Les missions de la réserve des Nouragues sont la conservation de la nature, l’étude des écosystèmes et l’éducation à l’environnement. Les objectifs de protection, mais aussi les objectifs de recherche sur des écosystèmes non perturbés ne sont pas compatibles avec la présence d’orpaillage clandestin, apparu sur le territoire de la réserve des Nouragues dès 2002 et qui a atteint un pic en 2004.
Cette activité illégale est aussi associée dans l’histoire de la réserve des Nouragues à un drame humain, avec l’assassinat en 2006 de deux agents de la réserve, Capi et Domingo, par des individus liées à l’orpaillage clandestin. Cela a stoppé net les activités de découverte et d'éducation à l'environnement.
La lutte contre l’orpaillage clandestin revêt donc un sens tout particulier sur la réserve des Nouragues. Après une très forte diminution du nombre de chantiers clandestins en 2009 suite à la mise en place du dispositif Harpie, quelques chantiers résiduels subsistaient, dans des secteurs particulièrement difficiles d’accès pour les forces de l’ordre.
Fin juin 2014, une importante opération Harpie, menée conjointement par la Gendarmerie Nationale et les Forces Armées en Guyane, en collaboration avec l’ONF, a permis de détruire les deux derniers chantiers connus sur la réserve des Nouragues.
Lors d’une visite de terrain le 12 juillet 2014, en présence de la DEAL, du CNRS et de l’ONF, le Préfet de la région Guyane, Eric Spitz, a pu constater que l’activité d’orpaillage n’avait pas repris sur les chantiers traités, confirmant l’éradication de l’orpaillage sur la réserve des Nouragues.
Source : Préfecture de Guyane
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