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19/03/14
Nouveau recteur : le STEG-UTG communique

Turn-over des Recteurs : une politique contraire aux intérêts de l’école de Guyane !

L’école en Guyane est en crise : 1 enfant sur 2 n’a pas les compétences en français et en mathématiques à l’entrée en 6ème ; 3,5 enfants sur 10 seulement d’une classe d’âge atteignent le baccalauréat ; 1 élève sur 2 quitte le système scolaire sans la moindre qualification !

Face à cette crise structurelle, la réponse de l’État français est conjoncturelle : un nouveau recteur en moyenne tous les deux ans depuis 17 ans auquel s’ajoutent des postes qui se veulent supplémentaires mais qui ne couvrent même pas les besoins actuels. Alors que la Guyane connaît une démographie toujours plus importante… En résumé, aucune stratégie à long terme pour tenter de résorber l’énorme différence (encadrement, infrastructures) qui nous sépare des académies de la Métropole.

Pire, si faire peut, les 6 derniers recteurs de Guyane présentent tous le même profil : débutants dans leur nouvelle fonction alors que, plus que jamais, la Guyane a besoin de professionnels expérimentés.

Le STEG-UTG réaffirme que notre système scolaire, de la maternelle au supérieur, a besoin d’une VRAIE POLITIQUE de l’éducation. A l'heure de la création de l'Université de la Guyane, il nous nous faut une vision stratégique pour les vingt années qui viennent.

Le STEG-UTG condamne donc avec force la réalité objective d’une « Guyane-paillasson » sur laquelle on s’essuie les pieds avant d’entrer dans une carrière métropolitaine. Fidèle à ses principes, le STEG-UTG ne condamne pas a priori. Mais le constat est indéniable. C’est le signe manifeste d’une politique de type colonial qui ne tient pas compte de notre réalité et de nos besoins.