Juste pour information,quand avez vous descendu la Mana pour la dernière fois,et avec qui? N'y voyez pas de piège,ça m'interesse à titre personnel.

Répondre

Ce devait être en 1990!
C'était avec Guyane Excursion (Moreau) qui n'existe plus depuis bien longtemps...

Répondre

O.K. Je pensais que c'était plus récent. Or dans la mesure où la Mana est devenue un "Territoire interdit" ,ce dont au passage tout le monde se fout,je voulais savoir s'il existait encore des inconscients qui y emmenaient des touristes.J'ai moi-même essayé d'y emmener un groupe en Décembre et j'ai finalement dut y renoncer. (j'en reparlerai plus longuement).En tout cas,merci pour la réponse.

Répondre

« REQUIEM POUR LA GUYANE PERDUE » (1)
« JE VOUDRAIS LANCER UN APPEL,UN APPEL A TOUS LES BLADANAUTES ,UN APPEL AUX AMIS DES BLADANAUTES QUI SINON NE LE SERAIENT PAS,UN APPEL ENFIN A TOUS CEUX QUI AIMENT LA GUYANE.
Vous êtes habitués à mes vannes foireuses, à mes feintes indignations, à mes affectueux coups de griffes. Je m’en dispenserais :je suis en colère et je n’ai plus envie de plaisanter. Il s’agit d’une saine colère, une colère rentrée depuis vingt ans, une colère que je souhaite

Lire la suite

« REQUIEM POUR LA GUYANE PERDUE » (1)

« JE VOUDRAIS LANCER UN APPEL,UN APPEL A TOUS LES BLADANAUTES ,UN APPEL AUX AMIS DES BLADANAUTES QUI SINON NE LE SERAIENT PAS,UN APPEL ENFIN A TOUS CEUX QUI AIMENT LA GUYANE.
Vous êtes habitués à mes vannes foireuses, à mes feintes indignations, à mes affectueux coups de griffes. Je m’en dispenserais :je suis en colère et je n’ai plus envie de plaisanter. Il s’agit d’une saine colère, une colère rentrée depuis vingt ans, une colère que je souhaite désormais partager, donc une colère que je ne puis partager qu’avec vous du fait de la vacuité des autres médias. Je souhaite vous parler de l’orpaillage, non de l’orpaillage abstrait de la télé et des journaux ou de l’orpaillage des discours, mais de celui que nous ressentons jusque dans nos tripes.
Aussi, ,je n’ai jamais sollicité votre tolérance, mais là, je serais heureux que vous me lisiez jusqu’au bout. Si vous avez cette patience vous apprendrez entre autre comment 1/4 du « Territoire Guyanais accessible » a été effacé des cartes, dans l’indifférence générale de nos Politiques, des Médias , donc de l’Opinion Publique.

Et tous ceux qui se taisent ou ne veulent pas savoir, JE LES ACCUSE DE COMPLICITE TACITE. »

Ce territoire est celui du Fleuve MANA. Et,
« LA MANA,PERSONNE NE VOUS CROIRA PLUS »
1-Géographie :La Guyane couvre un territoire immense à la population réduite et à l’accessibilité limitée :
-A l’Ouest, le MARONI puis LAWA par voie fluviale (Env.600 kms)
-Sur le Littoral, St LAURENT/St GEORGES (Env. 450 kms)
-Au presque Sud, l’OYAPOQUE par voie fluviale (sensiblement Idem)
Et au milieu, traversant de part en part la Guyane sur 450 kms et la visant en plein cœur jusqu’à SAUL, nous avions accès, jusqu’il y a quelques années à notre dernier Fleuve Sauvage, LA MANA, un quart de notre Territoire accessible, ce lieu symbolique et paradisiaque pour lequel justement « Personne n’aurait dû nous croire ….et ne nous croira plus». CAR IL NOUS EST DESORMAIS INTERDIT !
(Pour cette première fois, je ne voudrais pas abuser de votre patience. Donc, à moins que finalement personne ne souhaite être informé sur cet abandon aussi scandaleux que silencieux, l’historique de celui-ci sera à suivre dans un prochain épisode de ce « REQUIEM POUR UNE GUYANE PERDUE »)
En attendant, je retourne à mes traditionnels numéros de claquettes rythmiques…..

Réduire - Répondre

AVANT DE LIRE VOTRE MESSAGE,j'en ai adressé un aux bladas que j'ai intitulé justement "REQUIEM POUR UNE GUYANE PERDUE". Il est centré essentiellement sur la perte du Territoire de LA MANA et sera suivi d'autres "épisodes" relatant l'historique de cet abandon. Votre témoignage sera précieux,vous qui avez connu ce fleuve à l'époque où un lever de soleil sur l'Ilet Lézard pouvait

Lire la suite

AVANT DE LIRE VOTRE MESSAGE,j'en ai adressé un aux bladas que j'ai intitulé justement "REQUIEM POUR UNE GUYANE PERDUE". Il est centré essentiellement sur la perte du Territoire de LA MANA et sera suivi d'autres "épisodes" relatant l'historique de cet abandon. Votre témoignage sera précieux,vous qui avez connu ce fleuve à l'époque où un lever de soleil sur l'Ilet Lézard pouvait nous mettre la larme à l'oeil.Aussi,même si mon plaidoyer pourra paraitre parfois maladroit,je compte sur vous et sur tous ceux qui ont eu la chance de connaitre ce Fleuve( ""Sissa Liba"-La rivière soeur-,en référence à "Mama Liba,Le Maroni ,la rivière Mère) pour apporter leur témoignage et leur soutien d'amoureux dépités.MERCI.

Réduire - Répondre

La Guyane que j'aimais, c'était celle où je pouvais aller sur les fleuves tous les week-ends
J'avoue qu'elle me manque beaucoup, et si ça continue à se dégrader, je n'y finirai peut être pas mes jours

Répondre

REQUIEM POUR UNE GUYANE DEFUNTE (2)
(« LA MANA, UN PARADIS PERDU »)
Comment évoquer un « Amour déçhu » quand on ne sait écrire que des brèves se voulant rigolotes dans Blada, sinon en essayant d’être sincère, ou en parlant directement aux amis de la Belle envolée ? Alors, voilà , je m’y résous. C’est décidé . Je vous invite au voyage désormais impossible, un voyage que d’aucuns jugeront puéril, mais que les plus anciens penseront peut-être salutaire. Aussi je m’en fous de cette fausse pudeur même si je regrette que certains l’ayant

Lire la suite

REQUIEM POUR UNE GUYANE DEFUNTE (2)
(« LA MANA, UN PARADIS PERDU »)
Comment évoquer un « Amour déçhu » quand on ne sait écrire que des brèves se voulant rigolotes dans Blada, sinon en essayant d’être sincère, ou en parlant directement aux amis de la Belle envolée ? Alors, voilà , je m’y résous. C’est décidé . Je vous invite au voyage désormais impossible, un voyage que d’aucuns jugeront puéril, mais que les plus anciens penseront peut-être salutaire. Aussi je m’en fous de cette fausse pudeur même si je regrette que certains l’ayant connu n’aient pas cru bon de rejoindre l’équipage.
Alors , pour les autres, je vous y invite à ce voyage au cœur de « LA GUYANE PERDUE ».
Montez donc dans notre pirogue et ensemble remontons ce Fleuve et le temps.
Voilà , nous approchons de la fin des années 80 et jusqu’ici …C’est merveilleux !
Les singes-hurleurs viennent de nous réveiller,l’air est encore vif mais on s’en fout, nous sommes à l’ILET LEZARD et nous nous sommes endormis dans la tiédeur des bras d’une belle mana. Certains sont déjà à la pêche alors que …..
(Et ce sera comme cela pendant huit/dix jours, sans rencontrer âme qui vive, parfois bloqués à hauteur de St Fraccas selon la hauteur des eaux. A vrai dire, nous ne sommes qu’à trois ou quatre pirogues à parcourir la Mana. Certains font du « tourisme social », d’autres sont des pros ou semi pros du tourisme, d’autres des chasseurs, mais tous nous formons une forme de confrérie, unie par une « charte » tacite et il ne viendrait à aucun l’idée de redescendre sans avoir nettoyé les lieux. On nous surnomme d’ailleurs les pirogues poubelles…)
MAIS ARRETEZ DE RÊVER ! TOUT CA C’EST FINI !
-Prochain épisode : « Le début de la fin ». (si ça vous intéresse)

Réduire - Répondre

Oui, oui, encore !
Faut un temps, lointain, où l'on pouvait également baguenauder à Belizon, et sans pirogue. Qui s'y risque maintenant ?

Répondre

Je savais que vous seriez présente. Aussi,j'essaierai de ne pas vous décevoir. Ceci dit, dans la mesure où je ne sais pas où je vais, je compte sur vous pour anticiper les dérives éventuelles : j'ai besoin de bons takaristes.
P.S.: votre apparté sur la Piste Bélizon m'a donné la chair de poule,il se trouve

Lire la suite

Je savais que vous seriez présente. Aussi,j'essaierai de ne pas vous décevoir. Ceci dit, dans la mesure où je ne sais pas où je vais, je compte sur vous pour anticiper les dérives éventuelles : j'ai besoin de bons takaristes.
P.S.: votre apparté sur la Piste Bélizon m'a donné la chair de poule,il se trouve qu'à la même époque qu'agonisait la Mana, j'ai été témoin de sa déchéance et de son abandon.Ca doit être un signe du destin. Suffit que j'aille trainer Bd Jubelin pour que le lendemain la chaussée soit défoncée par les orpailleurs....
Re P.S. Un conseil, vous laissez pas emmerder par Valérie; c'est le nouveau pseudo d'Alain Michel.

Réduire - Répondre

REQUIEM POUR UNE GUYANE DEFUNTE (3)
(« PANIQUE AU JARDIN D’EDEN »)
En ce début des années 90, les premières rumeurs nous parvenant du Haut-Maroni ne nous ont pas particulièrement inquiétées : il y aurait eu du rififi entre les garimpeiros jusqu’alors tolérés par les populations locales (contre redevance était il sous entendu) et on aurait même récupéré des cadavres accrochés aux palétuviers….Et alors ?...Qu’est ce qu’on en avait à foutre ?...Le problème à l’époque, c’était les réfugiés du Surinam, alors les orpailleurs, qu’ils se tirent

Lire la suite

REQUIEM POUR UNE GUYANE DEFUNTE (3)

(« PANIQUE AU JARDIN D’EDEN »)
En ce début des années 90, les premières rumeurs nous parvenant du Haut-Maroni ne nous ont pas particulièrement inquiétées : il y aurait eu du rififi entre les garimpeiros jusqu’alors tolérés par les populations locales (contre redevance était il sous entendu) et on aurait même récupéré des cadavres accrochés aux palétuviers….Et alors ?...Qu’est ce qu’on en avait à foutre ?...Le problème à l’époque, c’était les réfugiés du Surinam, alors les orpailleurs, qu’ils se tirent (même dessus) et qu’on n’en parle plus !...Et puis LA MANA, c’était si loin de nos frontières…
Tu parles, Charles !
C’est juste après Saut-Valentin, à quelques dizaines de minutes de Saut-Sabbat que la couleur de l’eau ce jour là maronnasse, que les floculats turbides, ont fait office de faire-part et que, quelques heures plus tard, arrivés à l’ILET- LEZARD transformé en dépôt d’ordures, nous n’avons pu que constater le coma avancé de notre part de rêve et de Paradis perdu.
Un peu plus loin, sur les trois barges amarrées au milieu du fleuve, les garimpeiros - nous voyant nous agiter en braillant sur le banc de sable, nous escrimer à réparer les dégâts -nous faisaient de grands signes joyeux.
Comme s’ils avaient souhaité se joindre à la fête.
Combien y avait- il de barges sur La MANA en cette fin 92 ? Huit ? Dix ? Sans compter les sites terrestres, et ce entre le Pont de Saut-Sabbat et Saut-Dalles ! A peine huit heures de pirogue !
Et personne,( personne ! ) n’avait vu ces barges redescendre le Maroni en l’espace d’un mois pour se réfugier sur la Mana !
Putain ! On n’allait pas se faire baiser par une petite cinquantaine de clandos !
Sauf qu’au final, le décompte a été vite fait : les « baisés », c’était nous.
(à suivre : « Ripostes »)

Réduire - Répondre

MERCI POUR CE TEMOIGNAGE.
Mais si l'on récapitule,je pensais le mien personnel. Or,jusqu'à présent,personne n'a pu remonter au delà de 91 (93 en ce qui me concerne) pour parler de cette Guyane accessible.
Douze ans après,je crains que cette Guyane soit définitivement perdue et je crains que nous nous y soyons résignés. Mais p...où étaient nos politiques ? Où vivent-ils ? Leur

Lire la suite

MERCI POUR CE TEMOIGNAGE.
Mais si l'on récapitule,je pensais le mien personnel. Or,jusqu'à présent,personne n'a pu remonter au delà de 91 (93 en ce qui me concerne) pour parler de cette Guyane accessible.
Douze ans après,je crains que cette Guyane soit définitivement perdue et je crains que nous nous y soyons résignés. Mais p...où étaient nos politiques ? Où vivent-ils ? Leur pseudo attachement à la Guyane ne serait-il que bissextil,comme leur mandat ?
Savent-ils au moins que la liberté de circuler doit nous être garantie par la "Déclaration des Droits de l'Homme".?
Bin ,non.La preuve,ils s'en foutent nos roitelets de l'oligarchie.
D'ailleurs,ces endroits magiques passés par "pertes et profits",ces endroits sans électeurs,franchement,ils s'en br...ent et pourquoi ils se géneraient,je nous le demande.

Réduire - Répondre