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Mouvements sociaux

816 messages - Inverser l'ordre

Nouveau courrier   
19/04/17
Fluvial  (Cayenne)

Ces barrages étaient nécéssaires à la naissance du peuple guyanais dans toute sa composante. Dixit M° Mancée ",à la naissance du peuple Guyanais ";si la connerie volait ,ce Monsieur voyagerait en première classe.

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19/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de 4wap du 17/04/17

Si elle permet plus ou moins la libre expression de mouvements contestataires, pour vous, la démocratie suppose-t-elle et repose-t-elle aussi sur un choix majoritaire, par le vote? Est-ce que la notion de majorité a pour vous un sens suffisamment noble, ou est-elle elle aussi discrédité?

Je pense, qu'il est effectivement quasi antinomique d'imaginer une révolution populaire et un changement par la force, dans une démocratie élective basée sur le suffrage universel. Pas de révolution populaire, après la révolution populaire. Car comme vous dites l'on tournerait en rond. L'avènement d'autres types de représentativités démocratiques (je n'y crois pas avant longtemps) telle que participative, devra forcément passer par les urnes. Mélenchon et sa 6ème république se soumet bien au suffrage des urnes. Si le "peuple" c'est aussi sa majorité, il ne s'imposera pas à lui-même de changement par la force. Demandez aux sympathiques pots de fleurs NPA ou LO, en ce que nous avons de plus visiblement "révolutionnaires", qui ornent nos débats présidentiels pour défendre la voix du peuple. Sympathiques, mais dans les choux complets, presque fanés, même par les temps qui courent. Et c'est bien aussi le peuple qui les y maintient.

Mais bon, on en est à parler de révolution, mais vous-êtes quand même bien conscient que l'on en est à mille lieux, avec ce mouvement social aux revendications pour l'essentiel pécuniaires. Et vous n'envisagez tout de même pas sérieusement un changement par la force, en Guyane… Ce n'est pas réaliste.

Je suis d'accord avec vous sur ces "pudeurs de gazelles" qui semblent nuire, sept ans après, à la remise sur le tapis de la question statutaire. Taubira l'a un peu évoqué, mais vu qu'elle "a craché sur le peuple Guyanais" selon certains leaders du mouvement… On va dire que cela ne compte pas. Mais bon, il y a aussi des postures politiques (politiciennes si vous voulez) qui se fondent aussi sur l'état de l'opinion. Pour l'anecdote, vous aurez peut-être aperçu cette vidéo de Lainlain (74) et Jocelyn (73) sur les rézosocios, où c'est bien ce dernier, ex vice-président de Guyane 73, qui évoque désormais sa vision d'une possible indépendance, inévitable si rien ne change dans les rapports avec l'Etat. Avec Lainlain qui renchérit sourire en coin: "vous voyez, il va plus loin que moi". Sauf que pour le moment une telle vision n'est pas du tout audible dans l'opinion, si vous m'autorisez l'expression. Or les élus qui souhaitent se faire élire, tiennent compte de cette opinion. Et Lainlain (l'opposition locale) est bien dans ce calcul, comme tous les autres.

Pourquoi dire que l'on tourne en rond, lorsque justement l'adhésion populaire augmente? Et vous en faites bien vous même le constat. Il y a peu, critiquer l'Etat ou vouloir plus d'autonomie, c'était très souvent soutenir les "vilainszindépendantistes", de préférence "créolocentristes", et cela a forcément pesé lourd dans le choix, ou non, du changement de statut. Désormais, par la force du réel, et notamment les carences si visibles de l'Etat sur la sécurité, l'éducation, la santé, cette critique de l'action de l'Etat est nettement plus unanime et moins sujette aux fantasmes. D'où l'affluence des manifestations. Vous n'y décelez vraiment aucune évolution?

Et pour aller dans votre sens, même le discrédit actuel des élus locaux, participe aussi à cette prise de conscience. Certains comme vous voudraient allez jusqu'à s'en passer (vous n'êtes pas si nombreux camarade). Mais d'autres estiment de plus en plus que leur incompétence ou inactivité, sont aussi induites par ce cadre institutionnel, qu'il faudrait peut-être finalement faire évoluer.

Et à votre question: "Je vous demande simplement qq ce qui est plus démocratique que l'émergence spontanée d'un mouvement aussi suivi devant lequel les « élus » s'effacent comme sable dans le vent ?". Ce qui serait peut-être plus démocratique c'est un consensus populaire majoritaire sur la suite à donner à ce mouvement, qui a lui aussi le gros défaut d'un manque de vision. Et vous avez raison, on ne peut sans doute pas se permettre d'attendre, que notre démocratie actuelle accouche d'improbables mode de représentativité encore "plus démocratiques". Il est donc fort probable qu'il faille donc faire avec les élus.

Toutes les idées sont bonnes à prendre, mais la "vision" ce n'est pas forcément d'imaginer de renverser la table, lorsque ses pieds restent plutôt bien ancrés dans la réalité. Car ce que dit M. F.AMRI " J’ai marché dans l’allégresse. Pour l’histoire. Pas pour l’hystérie. Je n’ai pas marché contre les élus.", semble aussi être un sentiment de "bon sens" très largement partagé dans la population. Dans une démocratie, même imparfaite, vous ne pouvez faire fi de cela. La position de ce monsieur est parfaitement honorable, morale, et au demeurant elle ne souffre d'aucune forme de déficience intellectuelle.

"Vous comprenez bien que ma « conscience collective » n'est qu'une expression délicate de la capacité intellectuelle et de la hauteur morale dans le choix de ses représentants…"

Et c'est bien de cela qu'il s'agit, car vous admettez vous-même que les meneurs du mouvement ne sont pas forcément "compétents et irréprochables". M.AMRI a donc parfaitement raison d'estimer qu'il vaut mieux, qu'il est plus intelligent, de faire avec nos représentants élus.

"Quelle action visionnaire espérez-vous donc au travers de ce mouvement "sans élus", qui devient semble-t-il de plus en plus impopulaire?"
Je vous fais remarquer que ce qui est impopulaire, ce n'est pas le mouvement en tant que tel mais les méthodes d'accompagnement directement issues des savoir-faire musclés de l'UTG qui n'ont pas évolué depuis un siècle.

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19/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Gyz du 18/04/17

Arrêtez avec ce « révolutionnaire ». Ca sent péjoratif, cache-misère cérébral. Comme cette feu élue de la CTG qui voulait occulter sa médiocrité en me taxant ainsi, anno. Laissez ce « révolutionnaire » aux minables, vous êtes capable de comprendre.

Le défi de la Guyane est la bonne compréhension de ses pb par ses dirigeants et par une majorité, non pas le respect d'un supposé avis majoritaire sur on ne sait quoi.

Vous n'avez pas répondu : si 7 ans, c'est trop tôt, alors quel est le délais à respecter ? (C'est une question purement poétique, le 73/74 n'a pas d'importance à mon avis.)

Je ne spécule sur rien et n'ai aucune illusion sur la 6ème république de quiconque, je vous dis simplement que l'actuelle mine le fonctionnement du pays. Et j'ai encore moins d'illusion vu la constance par laquelle le peuple se réabonne aux mêmes... vous lisez la presse locale ?
C'est d'une banalité affligeante, je sais, mais elle est aussi incontestable...
J'ai parlé de certains élus guyanais, non pas des candidats à la présidentielle.
Oui, ils peuvent être très bien réélus, même les pires. Non, je ne risque pas d'en avoir l'air très fin.

Non, je ne vois rien de neuf et pas grand'chose de digne de confiance à l'horizon, j'ai déjà dit, et c'est ce qui incite au pessimisme.… Etre présent ou écarté, cela se mesure autrement que par le sit-in.

Où trouvez-vous que « mon avis personnel l'emporterait sur la volonté de la majorité » ? « Prédispositions messianiques... » Vous délirez. Je vous ai dit que je connais des exemples très précis où certains élus guyanais ont ouvertement trahi leurs électeurs. Lieu et date et comment. Que ceux-là n'ont aucune capacité, que leur légitimité est une faute du peuple... Sorry.

« La contestation a aussi tendance à être intellectuellement détournée de son objet » Brrr... Vous devez être fatigué.

La légitimité d'un mouvement contestataire réside dans l'adhésion. Votre appréciation de « malentendu » est sans rapport, votre prétention de « aille ainsi contre cette volonté majoritaire » idem.

Je ne force rien, je vous ai déjà dit que le chgt de statut est loin, ce qui est justement le très objectif pb... C'est mon avis, vous pouvez ne pas le partager et je ne cherche pas à vous en convaincre.

Puisque vous me reconnaissez le respect des urnes pour le choix de l'évolution statutaire, de quelle « atteinte à la légitimité des urnes » parlez-vous alors ?

Comme j'ai dit à notre ami Thierry, je n'ai à proposer aucune solution. Je me contente de vous dire que la Guyane a besoin de changements si profonds et si inédits qu'ils entraîneraient un chgt de statut de fait.

Pour répondre à votre aimable question, le vote des étrangers n'est pas un sujet d'actualité en Guyane à mon avis. Avant de le poser, la Guyane devrait régler des questions bien plus en amont, comme son intégrité territoriale et humaine. Se définir. Je ne vois pas comment pourrait-on parler d'étrangers en Guyane quand le tourisme d'accouchement dure depuis trente ans, quand les documents et scellés nécessaires à la fabrication d'un état civil sont en accès libre dans certaines mairies du Maroni, quand la frontière n'existe pas.
C'est cela, entre autres, qui fait sombrer la Guyane, pas le vote des étrangers. Bon, ne tirez pas..

Vous avez raison, ce n'est pas parce que vous avez convoqué un peu facilement le reversement de Louis XVI, pour justifier et applaudir à la mise en sourdine des élus, dans les négociations avec le gouvernement (elle est là l'atteinte à la légitimité des urnes) que l'on doit vous taxer de "révolutionnaire", même par taquinerie ou ironie. Je ne vais pas jouer les

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19/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Gyz du 18/04/17

Mais bien sûr qu'il y a des intérêts particuliers à l'origine et à la baguette du mouvement. Il n'existe aucun mouvement sans intérêt ! Pourquoi s'en offusquer ?
Je ne peux que répéter que l'enjeu n'est pas le choix entre les articles 73 et 74. Le pb est plus profond, précisément l'absence de solution dans la constitution actuelle et l'absence de vision sur la Guyane (cf le lien de Weenana)
Quant à l'actualité du choix de 2010, je viens d'en répondre à Wapwap. Vous étalez bien l'obstacle premier qui se dresse devant la Guyane, à savoir la suspicion ou la non-compréhension devant la nécessité d'un chgt de statut.
Ce chgt n'est pas de l'ordre du désir ou des croyances, le chgt de statut est un préalable incontournable. Aussi simple que cela. Inutile de parler de la "violence" de qq uns, la violence est dans sa nécessité criante. On peut (peut-être) l'économiser sur ce coup, manipulant sur la peur du chgt, mais il reviendra rapidement et ça fera encore plus mal.
Oui, il y a bcp à faire. Vision, mise en forme, communication, référendum, modification constitutionnelle, le tout mené par d'autres que les politiques en place, sur quoi nous sommes très d'accord.
Et le tout dès maintenant, car la maison brûle : la Guyane crève sous les effets pervers d'un régime impossible alors que même la vision est absente... Cela fait bcp. Très raisonnablement, on ne peut qu'être pessimiste. Avec les effets induits par cette non-gestion séculaire, l'ayitizasyon paraît inéluctable. Que puisse-t-il en être autrement.

Pour ce qui est des (mes) propositions concrètes, je ne m'autorise pas d'en faire, aussi parce que je suis sous mon identité. J'en ai déjà fait par le passé, pour un secteur précis. Les Totos m'ont suivi mais mal et sans que j'y gagne quoi que ce soit, bien au contraire. Disons que je n'ai plus l'intérêt et je n'ai pas la crédibilité d'une "personnalité" non plus.

Mais faites une lettre ouverte à chacun des parlementaires guyanais et au président de la CTG. Nommément. Interpellez-les. Demandez leurs idées et la voie qu'ils proposent dès maintenant. Qu'ils répondent ici, publiquement. Eux, ils sont élus et payés pour.

Bonjour Gyz. Toutes mes excuses, si j'ai été trop virulent. Je ne voudrais pas qu'on s'oppose bêtement alors qu'il semble que la majorité ici ait les mêmes sentiments et que ce soit dans les détails que nous divergeons.
Nous voulons tous une Guyane dynamique, sociale, juste ou il fasse bon vivre et éduquer ses

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19/04/17
Koro  (Koromombo)

En réponse au message de Fluvial du 19/04/17

Ces barrages étaient nécéssaires à la naissance du peuple guyanais dans toute sa composante. Dixit M° Mancée ",à la naissance du peuple Guyanais ";si la connerie volait ,ce Monsieur voyagerait en première classe.
Il faut arrêter les barrages et se remettre au boulot . Il y a des gens qui veulent et ont besoin de bosser ,tous ne travaillent pas dans des administrations .Le Rimane ,il veut pas des coupures mais, il y a des sabotages suspects!!!!!!;Le racisme monte en Guyane et c'est pas bon du tout .Arrêtez ce cirque et laissez vos costumes de carnaval au vestiaire ,heureusement que le ridicule ne tue pas . La Guyane personne ne vous croira!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le "peuple" Guyanais n'existe qu'en tant que "population" Guyanaise dans le peuple Français !

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19/04/17
Mth973  (Remire montjoly)

Au travers de la crise sociétale que vit actuellement notre si belle Guyane, il est important de faire remonter les difficultés et les souffrances que nous rencontrons, mais il est également essentiel de mettre en avant les choses positives.
Notre trésor a vu le jour il y a quelques jours au pôle femme enfant de l'hôpital de Cayenne.

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19/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Jcb du 19/04/17

"Quelle action visionnaire espérez-vous donc au travers de ce mouvement "sans élus", qui devient semble-t-il de plus en plus impopulaire?"
Je vous fais remarquer que ce qui est impopulaire, ce n'est pas le mouvement en tant que tel mais les méthodes d'accompagnement directement issues des savoir-faire musclés de l'UTG qui n'ont pas évolué depuis un siècle.
A près avoir promis que de nouvelles formes seraient trouvées après la trêve de Pâques, on retrouve à nouveau les mêmes blocages qui pénalisent plus le peuple "en mouvement" que l'Etat toujours aussi statique !
Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'imagination n'est pas au pouvoir dans ce collectif, qui a l'air de manquer aussi particulièrement de compétences dans l'art de ficeler un projet...
Je suis persuadé qu'en cherchant bien on est capable de trouver des compétences guyanaises que ce soit ici ou en métropole
Encore faudrait-il les mobiliser dans l'intérêt du bien public et non pas dans un souci de récupération politique ou syndicale qui apparait gros comme le nez au milieu du visage.
Quant au changement de statut rêvé par certains politiques (pas tous...) je ne vois pas ce qui a changé dans la prévention qu'en a eu majoritairement la population en 2010
Rappelons-nous que si elle l'a rejeté, c'est parce que toute évolution vers une plus grande autonomie (que les autres régions de l'hexagone) entraine un relâchement (réel ou supposé) des liens avec la métropole, idée inacceptable par tous ceux qui vivent ici depuis longtemps, ou y sont arrivés récemment parce que C'EST LA FRANCE !
La création de l'assemblée unique était destinée à lui donner cependant plus de pouvoir dans ce cadre institutionnel. Il n'empêche que quel que soit le cadre, et tant qu'on n'ira pas vers l'indépendance totale ce sera toujours à l'Etat de résoudre toutes les questions liées à ses missions régaliennes: la sécurité, la santé, l'éducation.
Je ne suis vraiment pas sûr qu'une Guyane indépendante améliorerait la situation dans ces domaines.

On ne va pas jouer sur les mots. Le mouvement social c'est un tout, avec ses revendications et ses méthodes. Mais si vous voulez, on ne dénigrera que les méthodes, en oubliant certaines revendications discutables, car pouvait-t-il en être autrement.
Contrairement à vous, bien que je réprouve qu'il faille en arriver là, je trouve quand même

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19/04/17
Bapla  (Kourou)

Je n’ai pas l’habitude de communiquer via les réseaux sociaux mais tout ce que l’on entends ici et là me fait réfléchir !!
Je lis énormément de vos post ,de toute obédience, dans lesquels il y a énormément de références et de grands principes ! Le problème Guyanais (et peut être celui de la France)

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19/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de 4wap du 19/04/17

Vous avez raison, ce n'est pas parce que vous avez convoqué un peu facilement le reversement de Louis XVI, pour justifier et applaudir à la mise en sourdine des élus, dans les négociations avec le gouvernement (elle est là l'atteinte à la légitimité des urnes) que l'on doit vous taxer de "révolutionnaire", même par taquinerie ou ironie. Je ne vais pas jouer les Mme Irma, mais sans doute que la question du changement de statut se reposera dans de bonnes conditions, lorsqu'une large majorité aura été convaincue que la relation actuelle avec l'Etat mène bien à l'impasse. Lorsqu'elle aura le sentiment que les rancœurs et les velléités de suprématie identitaire s'estompent clairement. Et lorsqu'elle fera un peu plus confiance en ses élus. Sur les deux premiers points on peut estimer que les choses ont bien progressé au travers de ce mouvement social qui constituera donc peut-être une étape nécessaire. Gros succès populaire bigarré, MDES, UTG, MIR ou autres agents corrosifs également en partie sur la touche, ou aux aguets malgré eux… Ce qui revient finalement au même. Sur le troisième point en revanche… Mais bon, la tentation poujadiste aura aussi été contenue, en partie grâce à la démonstration de l'impasse démocratique d'un tel évènement. M.MANCÉE l'un des leaders emblématiques, le plus apprécié, qui quitte désormais le collectif, le disant avec ses propres mots:

"les décisions du collectif sont prises dans le dos du peuple, les lobbys sont structurés,…les médias sont écartés, les tentatives de récupérations sont manifestes, des conseils infantilisants mal placés pleuvent dans une désorganisation...Je fais un dernier appel pour un réveil immédiat, par de nouvelles méthodes et la mise en place d'une entité composée entre autres d'experts, de techniciens et de personnalités expérimentés, qui travaillera dans le long terme avec la population en s'appuyant sur ceux qui ont la légitimité démocratique".

http://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/sites...

Vu son influence et la sympathie qu'il a eu le don de susciter, gageons que sa prise de conscience personnelle contribuera aussi au rehaussement de la "capacité intellectuelle" générale, pour la suite. Mais il faut du temps.

Et voyant que le vote des étrangers (30 à 40% de notre population, une paille) ne fait donc pas encore partie de vos priorités en matière de "révolution" démocratique sociétale locale. Je ne vous embête pas plus avec cela.

Hoho-là, je n'ai pas justifié et applaudi la mise en sourdine des élus. Je déplore leurs échecs et leur effacement actuel qui porte atteinte à leur légitimité et surtout, fige la situation.
C'est bien cela l'atteinte à la légitimité des urnes, que vous admettez sainement.

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19/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de Gyz du 19/04/17

Hoho-là, je n'ai pas justifié et applaudi la mise en sourdine des élus. Je déplore leurs échecs et leur effacement actuel qui porte atteinte à leur légitimité et surtout, fige la situation.
C'est bien cela l'atteinte à la légitimité des urnes, que vous admettez sainement.

Il est possible que de nombreux concitoyens aient compris l'impasse du régime actuel, mais les questions identitaires ne s'estomperont pas. Au contraire.

La confiance, même en ses élus, ne se décrète pas... Ce n'est pas le mouvement qui est dans une impasse démocratique (ce quoi, une impasse démocratique ?), ce sont les dirigeants légitimes qui sont dans une impasse, le morceau devenant trop gros suite à des « décisions infantilisantes et mal placées » dans lesquelles ils sont coresponsables - mais dont ils sont rarement les initiateurs, précisons-le.
Eh oui, Monsieur Mancée, les décisions infantiles ne datent pas d'aujourd'hui et ne sont pas réservées aux membres du Collectif...

Souhaitons ce rehaussement très rapide de la "capacité intellectuelle" générale, le réveil immédiat, les nouvelles méthodes et cette sage entité inédite bien composée...car la Guyane a tout, sauf le temps.

Le vote des étrangers est aussi accessoire au regard de l'absence de projet, voire de toute vision pour la Guyane. Remarquez enfin qu'un pourcentage jamais atteint des Français ne sait pas pour qui voter... Que changerait le droit de vote pour les étrangers en Guyane alors que les Guyanais nationaux n'ont pas des choix devant eux ?

Je vous redis enfin que le besoin d'une "révolution" démocratique n'est pas né en Guyane. La Guyane souffre d'un mauvais fonctionnement institutionnel, exactement comme la Métropole mais à un niveau bcp plus grave. La Guyane a juste une occasion d'exiger un traitement conforme aux lois nationales et identique aux autres territoires français, voire proposer une réforme institutionnelle au niveau local, un peu comme un labo. Malheureusement, la démarche ne paraît pas à sa portée.

Il est en effet des domaines dans lesquels la Guyane peut faire figure de labo de recherche pour des expérimentations, et fournir des solutions applicables même en métropole.
Un exemple: le SMA, ce qui a même été reconnu par le Président de la République.

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19/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Jcb du 19/04/17

Il est en effet des domaines dans lesquels la Guyane peut faire figure de labo de recherche pour des expérimentations, et fournir des solutions applicables même en métropole.
Un exemple: le SMA, ce qui a même été reconnu par le Président de la République.

Oh my God, dire que vous avez trouvé cette mesure de désespoir, ce symbole et reconnaissance de la défaillance de l'école... On parle des choses différentes, vous et moi.

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19/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Gyz du 18/04/17

Il n'est pas honnête de moquer les gens pour le désordre des revendications. L'articulation de l'inventaire appartient aux élus, parole de Wapwap.
L'absence de l'environnement signe l'ayitizasyon. C'est là ke lé zélu devraient rekadré, mais kepeton attandr aprè barage dvpt durable, C Epailly komm exper aglikultu et d'autres ?

Il faut reconnaître que l'agrégat facile et démagogique de revendications ajoutées les unes aux autres sans effort de cohérence ni de synthèse, ne peut faire office d'un projet chiffré pour la Guyane. Savoir que ce sont ces gens-la qui dirigeraient l'autonomie qu'ils réclament fait peur. Ca ne fait que me confirmer que là n'est pas la revendication initiale, cachée

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20/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Thierry du 19/04/17

Bonjour Gyz.
Toutes mes excuses, si j'ai été trop virulent. Je ne voudrais pas qu'on s'oppose bêtement alors qu'il semble que la majorité ici ait les mêmes sentiments
et que ce soit dans les détails que nous divergeons.
Nous voulons tous une Guyane dynamique, sociale, juste ou il fasse bon vivre et éduquer ses gosses... le pb étant comment y parvenir.
Je ne suis pas d'accord avec vous quand vous acceptez que des intérêts particuliers président en douce à un mouvement, même au fait que c'est souvent le cas. On a été tous cocu en 2009 pour cette même raison, où en fait les revendications légitimes, les mêmes que celles d'aujourd'hui, ont servi la soupe aux politiques et à l'UGTG. Remarquez bien que ce mouvement de 2009 est aussi survenu juste avant les législatives... bizarre non, cette collusion entre politiques et mouvements indépendantistes ou/et mafieux à un tel moment ?
Ceci dit, vous avez tout à fait raison, à mon sens, d'affirmer que notre premier problème pour pouvoir bouger est l'absence d'un projet. Vous ne pouvez néanmoins plaider pour plus de responsabilité et laisser aux seuls politiques qu'on sait tous plus ou moins compétents et plus ou moins soucieux du bien public, celle de déterminer notre projet. C'est à nous en fait qu'il devrait revenir le soin d'établir ce projet, parce qu'ainsi que le souligne un contributeur, nous avons dans le peuple et chez nos jeunes, plein de compétences et d'idées et bien plus à nous tous que nos quelques politiques réunis.
Par contre, je ne vous suis pas quand vous prétendez que le changement de statut, est un préalable indispensable. Quel changement de statut ? Comment ? pour quel projet ?
Je ne vous suis pas quand vous jetez pèle mêle article 73 et 74, parce que la modification statutaire de la Guyane ne peut se faire que dans le cadre de la constitution française et qu'il faut connaître ces deux articles pour pouvoir les négocier en révision constitutionnelle. Vous avez raison, à mon sens, de dire qu'en l'état actuel aucun des deux articles n'est optimal pour la Guyane, mais il faut savoir pourquoi afin de plaider pour une révision de la constitution qui permette de réussir un changement de statut.
Le problème des habilitations de l'article 73 ou de l'autonomie plus large de l'article 74 reste que le financement des transferts est assuré sur l'année N-1 et non sur les besoins actuels. L'exemple typique est celui des dépenses éducatives en augmentation exponentielle. D'un autre côté l'Etat ne peut accepter de garantir des dépenses qu'il ne maitriserait pas. Il y a donc une négociation à mettre en place pour que ce soit le parlement national qui vote le budget présenté par la collectivité territoriale, mais que ce soit la CT qui soit responsable de sa mise en œuvre, parce qu'à ce jour la Guyane, seule, n'a pas les moyens d'assurer le financement de l'éducation correcte de ses jeunes. C'est une option, il y en a certainement d'autres et de meilleures à trouver, mais il faut d'abord avoir conscience du problème constitutionnel.
Le second problème reste que la loi organique organisant le changement constitutionnel reste en dernier ressort du vote du parlement national, ce qui implique qu'en fait la Guyane ne peut commander son changement statutaire et risque de se voir opposer une organisation dont elle ne veut pas. La encore, à mon sens, il faut négocier une modification de la constitution pour que ce soit la CT ou un référendum qui accepte ou non le vote du parlement national. Ce n'est pas la mer à boire, c'est simplement la mise en place de commissions de négociation entourée d'experts pour arriver à une solution commune qu'on propose ensuite au vote.
Donc obtenir une révision de la constitution dans un sens plus démocratique, mais avant tout pour quel projet ? Encore une fois, je n'ai vu dans les revendications qu'une sébile tendue à Paris, je n'ai pas vu de programme économique, je n'ai pas vu de programme éducatif, je n'ai pas vu de schéma minier, je n'ai pas vu de programme du contrôle de la démographie... je n'ai pas vu de programme du tout, je n'ai vu qu'un catalogue de revendications catégorielles diverses, même si beaucoup sont indiscutables et mériteraient un débat approfondi ...

Bonjour à Vous aussi. Vous n'avez pas été virulent du tout et je n'ai fait que remarquer l'inutilité de la critique de la disposition naturelle de l'homme.
Sur le même registre, il ne s'agit pas de l'acceptation du poids intérêts particuliers au sein d'un mouvement.

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20/04/17
Luckyluc973  (Cayenne)

Bonjour à tous , je dois me rendre à St Laurent ce soir ou demain soir , je voudrais connaitre les heures d'ouverture des barrages si ils sont ouvert de nuit. Merci

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20/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de Gyz du 20/04/17

Bonjour à Vous aussi. Vous n'avez pas été virulent du tout et je n'ai fait que remarquer l'inutilité de la critique de la disposition naturelle de l'homme.

Sur le même registre, il ne s'agit pas de l'acceptation du poids intérêts particuliers au sein d'un mouvement. Il s'agit de constater la disposition naturelle qui consiste à chercher, avant tout, son propre intérêt. Il faut en être conscient, et il faut surtout comprendre que toute lutte directe contre cette disposition est inutile et n'amène que la misère (idéologies, corruption, étonnement puéril devant des « scandales »..) Je ne sais que faire avec la posture moralisatrice devant la manifestation (non criminelle) de l'intérêt individuel.
C'est un thème extrêmement délicat à aborder, pour des raisons anthropologiques. En France, c'est un peu plus difficile qu'ailleurs... Juste une petite démonstration : on entend, de temps en temps, des critiques contre un tel ou tel conflit d'intérêt ou présumé comme tel au sein de la CTG. Ce qui est de l'euphémise. Les instances représentatives SONT des conflits d'intérêts, en Guyane plus qu'ailleurs. Mais la réponse ne devrait pas être la stériel critique moralisatrice visant tel ou tel, la bonne réponse devrait être la réforme de la représentativité qui exclurait tout conflit d'intérêt. Ben ça, jamais entendu :-) !
Ou bien, la critique (plus douce que douce, sur Guyaweb) de la transfiguration d'un fonctionnaire préfectoral en juge administratif, et dans la même ville de surcroît. Dans la ville de la ministre de la Justice, de sur-surcroît... Oh, la Guyane...:-)) Alors que la bonne réponse serait l'invention d'une vraie déontologie pour la fonction publique et son respect le plus strict.
Ben ça, vous n'entendrez jamais...

Les contacts entre politiques et mouvements indépendantistes sont normaux, c'est le même terrain : les mouvements indépendantistes font, eux aussi, de la politique... Que ça traite en cachette ? Oui, comme partout...
En matière de collusion, il y a des pires. La vraie, c'est ce qui survient entre pouvoirs différents. Entre fonctionnaires et élus. Olé, la Guyane !

Je ne plaide certainement pas pour plus de responsabilité des politiques. Je constate l'érosion de leur légitimité, et je dis qu'il leur appartiendrait, dans la démocratie actuelle, soit de proposer des voies, soit de mettre en place une structure originale pour « réfléchir » où ils s'effaceraient au bénéfice de l'élection prochaine.( Un peu comme dit M Mancée.)
Je vous ai laissé entendre le besoin d'une autre manière de représenter.

La réforme fonctionnelle (ou chgt de statut) est inévitable pour des raisons constitutionnelles. Votre démonstration des interrogations autour du 73/74 reste encore, permettez-moi, anecdotique. Vous ne faites que prouver encore et encore la futilité du 73/74, les détails ne méritent pas l'attention.
Le pb est plus profond. Inspirations idéologiques figées dans la constitution et aggravées par leur manière d'appliquer. Aucun moyen de revenir là-dessus dans le cadre actuel. L'administration de la France est définitivement obsolète, celle de la Guyane encore plus spéciale au sein même de la lourdeur française. L'action publique en Guyane dépasse l'entendement. J'ai déjà dit récemment, je le répète : on ne peut pas y parler d'administration proprement dit. Ici, ce truc ne correspond pas aux critères de la définition même de l'administration. Ni le but, ni les moyens, ni la fond, ni la forme.
Des aberrations graves se sont déjà développées suite à ce régime d'un autre âge. La Guyane se trouve d'ores et déjà sur des voies contraintes et dans plusieurs domaines. La maison brûle et la capacité d'action est entravée. La Guyane subit d'ores et déjà des pans entiers de son avenir. Trop de choses ont été ratées.
La gouvernance souhaitable ne se trouve pas dans la constitution. Aussi - allez, un amuse-gueule - parce que la gouvernance ne consiste pas que du monde politik lokal. L'essentiel de la gouvernance N'EST PAS la politik lokal. J'ai dit qu'il faudra être inventif... Au boulot les petits, sinon c'est la cloaque.

Oui, les revendications sont purement pécuniaires, ni programme économique, ni institutionnel, ni rien...
Désolé, mais les compétences... la Guyane manque cruellement d'ingénieurs et d'économistes. Et surtout des personnes à la hauteur, au-dessus de l'incompétence crasse et des petits calculs minables qu l'on ne saura qualifier de « politique », ni même par dérision.
Regardez la CTG, l'ensemble des élus...Faites-nous le tableau de leurs diplômes si le coeur vous en dit. Fichtrement aucune idée des mécanismes élémentaires de l'économie, des fondements légaux d'une société, de ce qui pourrait se faire, à part les routes à la c... et les mines. Sidérant.

Le projet, s'il sera, sera soit soigneusement environnemental pour sauver ce qui peut être encore sauvé, soit c'est l'ayitizasyon fulgurante. En l'état, je parie sur cette deuxième.

"Désolé, mais les compétences... la Guyane manque cruellement d'ingénieurs et d'économistes."
raison de plus pour ne pas perdre son temps dans de faux problèmes comme le statut institutionnel, mais utiliser nos maigres ressources intellectuelles à l'élaboration d'un vrai projet structurant

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20/04/17
Ella

En réponse au message de Bapla du 19/04/17

Je n’ai pas l’habitude de communiquer via les réseaux sociaux mais tout ce que l’on entends ici et là me fait réfléchir !!
Je lis énormément de vos post ,de toute obédience, dans lesquels il y a énormément de références et de grands principes ! Le problème Guyanais (et peut être celui de la France) n’est-il pas la justement ; cette propension que nous avons à nous régaler de parler devant un auditoire puis ne rien produire lorsque les Spotlight sont éteints et qu’il faut se mettre au travail ? Il faut savoir que beaucoup de subventions repartent car les projets ne sont pas montés localement !
Nous sommes dans une économie totalement artificielle et perfusée, aucune initiative d’entreprise n’est motivée par le marché (il n’y en a pas) mais par la subvention que l’on pourrait obtenir (venant de la méchante métropole colonisatrice ou de cette Europe totalement abstraite). Ces aides, soit dit en passant, ne profitent que très peu à la création d’infrastructures , elles ne profitent qu’à quelques-uns ; celles qui vont arriver à l’issue de cette période seront vites avalées et après ?
Ce qui se passe actuellement est révélateur de ce qui pourrait arriver si cette France colonialiste quittait la Guyane : l’arbitraire, l’appropriation des richesses par quelques-uns , la haine !
Si cela arrivait le réveil serait peut être difficile pour ceux qui naïvement croient en ces quelques dictateurs en herbe!
Croyez-vous que ces gens qui traitent avec mépris leur jardinier haïtien, leur épicier chinois, l’ouvrier qui fait des travaux au black dans leur maison, qui méprisent leurs élèves lorsqu’ils enseignent , et bien sûr exècre le méchant blanc colonisateur sont capables d’inventer un modèle de société équitable ?
Il faut que la France reprenne la main dans toutes les strates de la société Guyanaise, elle est présente ici depuis bien plus longtemps que la plupart des meneurs, il n’ y a qu’elle qui est capable d’essayer d’instaurer un peu d’équité sociale, d’essayer d’élever socialement et d’éduquer le plus grand nombre de ses citoyens, de les défendre lorsque nécessaire même si bien sûr elle est imparfaite (une réflexion au passage, cette France est dans un processus de rééquilibrage permanent, d’amélioration permanente depuis des siècles et quelques-uns en se levant un matin et décidant de s’exprimer devant un micro seraient capable d’inventer une société idéale en quelque jours ). Il faut aussi qu’elle soit plus ferme qu’elle arrête de se laisser insulter par ceux qu’elle a élevé !
Mettons nous tous au travail et essayons d’aider la France dans son processus , ici nous avons tout à créer et un laboratoire unique pour inventer une nouvelle société pluriethnique et égalitaire,
Ne nous laissons pas détourner par des gens malhonnêtes bloqués dans leurs réflexions (peut-être ont-ils besoin d’une aide psychologique) même si ce sont ceux-là qui font le plus de bruit !
Nous devons être plus citoyens , il faut occuper la place sinon on se fera confisquer nos libertés !
Un métropolitain qui se croyait bien intégré !!!

Ouhlala t'as un curieux discours toi.
Sinon, merci les bladas pour vos conseils et à toi la loutre; ça m'a fait super plaisir de te relire là :) (Sinon je parlais des présidentielles ;-))

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20/04/17
Ceperou  (Cayenne)

RECOURS EN INDEMNISATION OUVERTS AUX COMMERÇANTS DU FAIT DES BARRAGES.
A l’heure ou un accord semble devoir se dessiner pou lagwiyann dékolé, un bref rappel des dispositions permettant aux commerçants d’exercer un recours en indemnisation s’impose.
 

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20/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Gyz du 20/04/17

Bonjour à Vous aussi. Vous n'avez pas été virulent du tout et je n'ai fait que remarquer l'inutilité de la critique de la disposition naturelle de l'homme.

Sur le même registre, il ne s'agit pas de l'acceptation du poids intérêts particuliers au sein d'un mouvement. Il s'agit de constater la disposition naturelle qui consiste à chercher, avant tout, son propre intérêt. Il faut en être conscient, et il faut surtout comprendre que toute lutte directe contre cette disposition est inutile et n'amène que la misère (idéologies, corruption, étonnement puéril devant des « scandales »..) Je ne sais que faire avec la posture moralisatrice devant la manifestation (non criminelle) de l'intérêt individuel.
C'est un thème extrêmement délicat à aborder, pour des raisons anthropologiques. En France, c'est un peu plus difficile qu'ailleurs... Juste une petite démonstration : on entend, de temps en temps, des critiques contre un tel ou tel conflit d'intérêt ou présumé comme tel au sein de la CTG. Ce qui est de l'euphémise. Les instances représentatives SONT des conflits d'intérêts, en Guyane plus qu'ailleurs. Mais la réponse ne devrait pas être la stériel critique moralisatrice visant tel ou tel, la bonne réponse devrait être la réforme de la représentativité qui exclurait tout conflit d'intérêt. Ben ça, jamais entendu :-) !
Ou bien, la critique (plus douce que douce, sur Guyaweb) de la transfiguration d'un fonctionnaire préfectoral en juge administratif, et dans la même ville de surcroît. Dans la ville de la ministre de la Justice, de sur-surcroît... Oh, la Guyane...:-)) Alors que la bonne réponse serait l'invention d'une vraie déontologie pour la fonction publique et son respect le plus strict.
Ben ça, vous n'entendrez jamais...

Les contacts entre politiques et mouvements indépendantistes sont normaux, c'est le même terrain : les mouvements indépendantistes font, eux aussi, de la politique... Que ça traite en cachette ? Oui, comme partout...
En matière de collusion, il y a des pires. La vraie, c'est ce qui survient entre pouvoirs différents. Entre fonctionnaires et élus. Olé, la Guyane !

Je ne plaide certainement pas pour plus de responsabilité des politiques. Je constate l'érosion de leur légitimité, et je dis qu'il leur appartiendrait, dans la démocratie actuelle, soit de proposer des voies, soit de mettre en place une structure originale pour « réfléchir » où ils s'effaceraient au bénéfice de l'élection prochaine.( Un peu comme dit M Mancée.)
Je vous ai laissé entendre le besoin d'une autre manière de représenter.

La réforme fonctionnelle (ou chgt de statut) est inévitable pour des raisons constitutionnelles. Votre démonstration des interrogations autour du 73/74 reste encore, permettez-moi, anecdotique. Vous ne faites que prouver encore et encore la futilité du 73/74, les détails ne méritent pas l'attention.
Le pb est plus profond. Inspirations idéologiques figées dans la constitution et aggravées par leur manière d'appliquer. Aucun moyen de revenir là-dessus dans le cadre actuel. L'administration de la France est définitivement obsolète, celle de la Guyane encore plus spéciale au sein même de la lourdeur française. L'action publique en Guyane dépasse l'entendement. J'ai déjà dit récemment, je le répète : on ne peut pas y parler d'administration proprement dit. Ici, ce truc ne correspond pas aux critères de la définition même de l'administration. Ni le but, ni les moyens, ni la fond, ni la forme.
Des aberrations graves se sont déjà développées suite à ce régime d'un autre âge. La Guyane se trouve d'ores et déjà sur des voies contraintes et dans plusieurs domaines. La maison brûle et la capacité d'action est entravée. La Guyane subit d'ores et déjà des pans entiers de son avenir. Trop de choses ont été ratées.
La gouvernance souhaitable ne se trouve pas dans la constitution. Aussi - allez, un amuse-gueule - parce que la gouvernance ne consiste pas que du monde politik lokal. L'essentiel de la gouvernance N'EST PAS la politik lokal. J'ai dit qu'il faudra être inventif... Au boulot les petits, sinon c'est la cloaque.

Oui, les revendications sont purement pécuniaires, ni programme économique, ni institutionnel, ni rien...
Désolé, mais les compétences... la Guyane manque cruellement d'ingénieurs et d'économistes. Et surtout des personnes à la hauteur, au-dessus de l'incompétence crasse et des petits calculs minables qu l'on ne saura qualifier de « politique », ni même par dérision.
Regardez la CTG, l'ensemble des élus...Faites-nous le tableau de leurs diplômes si le coeur vous en dit. Fichtrement aucune idée des mécanismes élémentaires de l'économie, des fondements légaux d'une société, de ce qui pourrait se faire, à part les routes à la c... et les mines. Sidérant.

Le projet, s'il sera, sera soit soigneusement environnemental pour sauver ce qui peut être encore sauvé, soit c'est l'ayitizasyon fulgurante. En l'état, je parie sur cette deuxième.

Bonjour Gyz.
En fait, nos positions sont proches et parfois identiques. on diffère sur des détails.

Vous semblez accepter, parce qu'humaine, la manipulation d'un mouvement, quand j'ai la bêtise idéologique de croire à la politique et à l'intégrité et de la refuser. Une chemise est blanche ou

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20/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Jcb du 20/04/17

"Désolé, mais les compétences... la Guyane manque cruellement d'ingénieurs et d'économistes."
raison de plus pour ne pas perdre son temps dans de faux problèmes comme le statut institutionnel, mais utiliser nos maigres ressources intellectuelles à l'élaboration d'un vrai projet structurant

« raison de plus pour ne pas perdre son temps dans de faux problèmes comme le statut institutionnel, mais utiliser nos maigres ressources intellectuelles à l'élaboration d'un vrai projet structurant »
Man, vous avez inventé le slogan de la Guyane ! Vous êtes génial. Merci pour ce moment, j'en suis plié :-)))
Hou ha dia, allez les tétraplégiques, tirez plus fort !! Jcb, si vous n'existiez pas, il faudrait vous inventer ! J'en peu plu hihih !!

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20/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Ceperou du 20/04/17

RECOURS EN INDEMNISATION OUVERTS AUX COMMERÇANTS DU FAIT DES BARRAGES.

A l’heure ou un accord semble devoir se dessiner pou lagwiyann dékolé, un bref rappel des dispositions permettant aux commerçants d’exercer un recours en indemnisation s’impose.

Tout d’abord tordons le coup à une idée reçu :

L’absence de poursuite disciplinaire ou judiciaire à l’encontre des participants au mouvement de revendications de ces dernières semaines que pourrait acter le protocole, n’équivaut pas à une immunité totale : elle ne s’imposerait qu’à l’égard des signataires, en l’occurrence l’Etat, la Collectivité et les parlementaires, à l’exclusion de toute autre personne et de la Justice qui demeure indépendante.

Elle laisserait donc la possibilité aux commerçants, victimes des entraves à la libre circulation, d’engager des recours pour obtenir indemnisation des préjudices subis.

Ces voies de recours sont de deux ordres, elles peuvent être dirigées soit contre l’Etat devant la juridiction administrative, soit directement contre les organisateurs de ces barrages devant la juridiction civile ou pénale :


I - Dirigée contre l’Etat :

Contre l’Etat, le fondement de ce recours repose sur l’article Article L2216-3 Du Code générale des collectivités territoriales qui dispose que : « l'Etat est civilement responsable des dégâts et dommages résultant des crimes et délits commis, à force ouverte ou par violence, par des attroupements ou rassemblements armés ou non armés, soit contre les personnes, soit contre les biens. »

Il en découle que la responsabilité de l’Etat sera engagée dès lors que « les dégâts », autrement dit le dommage ou le préjudice subi par le commerçant, seront le résultat direct «de délits commis à force ouverte par des attroupements ou rassemblements», c’est-à-dire en lien direct avec les barrages organisés par des groupes de personnes et constituant une entrave à la liberté de circuler.


II – Dirigée contre les organisateurs :

L’article 1240 du code civil pose le principe selon lequel « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. »

« Tout fait » s’entend, en l’occurrence, par les barrages, constitutifs également du délit d’entrave à la circulation.

« Le dommage », c’est-à-dire le préjudice économique, doit être en relation directe avec la violation de la liberté de circuler.

Pour réclamer une indemnisation, cela implique que les auteurs du dommage, soient identifiés individuellement. Il s’agit des individus participant directement à la formation des barrages – dont certains s’affichent sur les réseaux sociaux - ou des meneurs et organisateurs qui ont largement médiatisé leur action.

Cette exposition sur les réseaux sociaux et médiatique devrait permettre d’identifier facilement les responsables.

eh bien bon courage. Quand vous attaquez l'état en légalité au tribunal administratif vous n'avez pas besoin d'avocat et quand vous l'attaquez en dommages et intérêts, il vous faut un avocat. Il suffit ensuite à l'état de faire appel et vous vous retrouvez à payer un avocat à Bordeaux. Pas bien sûr que le jeu en vaut la chandelle.

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20/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Jcb du 20/04/17

"Désolé, mais les compétences... la Guyane manque cruellement d'ingénieurs et d'économistes."
raison de plus pour ne pas perdre son temps dans de faux problèmes comme le statut institutionnel, mais utiliser nos maigres ressources intellectuelles à l'élaboration d'un vrai projet structurant

Pas désolé, mais si un projet chiffré dans une évolution planifiée est la priorité à toute action, il ne peut rien se faire autrement que dans un cadre institutionnel précis et ayant fait l'objet d'un référendum.

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20/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Gyz du 19/04/17

Hoho-là, je n'ai pas justifié et applaudi la mise en sourdine des élus. Je déplore leurs échecs et leur effacement actuel qui porte atteinte à leur légitimité et surtout, fige la situation.
C'est bien cela l'atteinte à la légitimité des urnes, que vous admettez sainement.

Il est possible que de nombreux concitoyens aient compris l'impasse du régime actuel, mais les questions identitaires ne s'estomperont pas. Au contraire.

La confiance, même en ses élus, ne se décrète pas... Ce n'est pas le mouvement qui est dans une impasse démocratique (ce quoi, une impasse démocratique ?), ce sont les dirigeants légitimes qui sont dans une impasse, le morceau devenant trop gros suite à des « décisions infantilisantes et mal placées » dans lesquelles ils sont coresponsables - mais dont ils sont rarement les initiateurs, précisons-le.
Eh oui, Monsieur Mancée, les décisions infantiles ne datent pas d'aujourd'hui et ne sont pas réservées aux membres du Collectif...

Souhaitons ce rehaussement très rapide de la "capacité intellectuelle" générale, le réveil immédiat, les nouvelles méthodes et cette sage entité inédite bien composée...car la Guyane a tout, sauf le temps.

Le vote des étrangers est aussi accessoire au regard de l'absence de projet, voire de toute vision pour la Guyane. Remarquez enfin qu'un pourcentage jamais atteint des Français ne sait pas pour qui voter... Que changerait le droit de vote pour les étrangers en Guyane alors que les Guyanais nationaux n'ont pas des choix devant eux ?

Je vous redis enfin que le besoin d'une "révolution" démocratique n'est pas né en Guyane. La Guyane souffre d'un mauvais fonctionnement institutionnel, exactement comme la Métropole mais à un niveau bcp plus grave. La Guyane a juste une occasion d'exiger un traitement conforme aux lois nationales et identique aux autres territoires français, voire proposer une réforme institutionnelle au niveau local, un peu comme un labo. Malheureusement, la démarche ne paraît pas à sa portée.

J'ai toujours du mal à interpréter au mieux votre position entre ces deux discours:

"Si, je vois une évolution : c'est justement le fait que le mouvement soit populaire et sans les élus...C'est très positif."

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20/04/17
Ceperou  (Cayenne)

En réponse au message de Ceperou du 20/04/17

RECOURS EN INDEMNISATION OUVERTS AUX COMMERÇANTS DU FAIT DES BARRAGES.

A l’heure ou un accord semble devoir se dessiner pou lagwiyann dékolé, un bref rappel des dispositions permettant aux commerçants d’exercer un recours en indemnisation s’impose.

Tout d’abord tordons le coup à une idée reçu :

L’absence de poursuite disciplinaire ou judiciaire à l’encontre des participants au mouvement de revendications de ces dernières semaines que pourrait acter le protocole, n’équivaut pas à une immunité totale : elle ne s’imposerait qu’à l’égard des signataires, en l’occurrence l’Etat, la Collectivité et les parlementaires, à l’exclusion de toute autre personne et de la Justice qui demeure indépendante.

Elle laisserait donc la possibilité aux commerçants, victimes des entraves à la libre circulation, d’engager des recours pour obtenir indemnisation des préjudices subis.

Ces voies de recours sont de deux ordres, elles peuvent être dirigées soit contre l’Etat devant la juridiction administrative, soit directement contre les organisateurs de ces barrages devant la juridiction civile ou pénale :


I - Dirigée contre l’Etat :

Contre l’Etat, le fondement de ce recours repose sur l’article Article L2216-3 Du Code générale des collectivités territoriales qui dispose que : « l'Etat est civilement responsable des dégâts et dommages résultant des crimes et délits commis, à force ouverte ou par violence, par des attroupements ou rassemblements armés ou non armés, soit contre les personnes, soit contre les biens. »

Il en découle que la responsabilité de l’Etat sera engagée dès lors que « les dégâts », autrement dit le dommage ou le préjudice subi par le commerçant, seront le résultat direct «de délits commis à force ouverte par des attroupements ou rassemblements», c’est-à-dire en lien direct avec les barrages organisés par des groupes de personnes et constituant une entrave à la liberté de circuler.


II – Dirigée contre les organisateurs :

L’article 1240 du code civil pose le principe selon lequel « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. »

« Tout fait » s’entend, en l’occurrence, par les barrages, constitutifs également du délit d’entrave à la circulation.

« Le dommage », c’est-à-dire le préjudice économique, doit être en relation directe avec la violation de la liberté de circuler.

Pour réclamer une indemnisation, cela implique que les auteurs du dommage, soient identifiés individuellement. Il s’agit des individus participant directement à la formation des barrages – dont certains s’affichent sur les réseaux sociaux - ou des meneurs et organisateurs qui ont largement médiatisé leur action.

Cette exposition sur les réseaux sociaux et médiatique devrait permettre d’identifier facilement les responsables.

J'ai un peu tordu le cou(p) à l"orthographe...

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20/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de Thierry du 20/04/17

Pas désolé, mais si un projet chiffré dans une évolution planifiée est la priorité à toute action, il ne peut rien se faire autrement que dans un cadre institutionnel précis et ayant fait l'objet d'un référendum.
Il ne faut quand même pas avoir fait l'ENA pour comprendre que la Guyane est dans la république française gérée par l'article 73 de la constitution et que personne n'aura le droit ni le pouvoir de mener un projet indépendant sans être passé par le cadre constitutionnel. Vous allez faire quoi, mon cher ami, rédiger un article de votre projet Guyanais qui vous donne le droit d'exploiter le sous-sol de la montagne de Kaw, puis vous allez prendre votre petit tracto pelle et commencer à dégager les accès à la mine que vous vous serez attribuée. Et vous pensez que le préfet vous laissera faire et se mettra à genoux devant le manifeste du projet Guyanais que vous lui mettrez devant les yeux? Allons, soyons sérieux, il y a un minimum à comprendre et à admettre pour rester crédible et viable. Un projet oui, un budget oui, en priorité, mais ensuite il faut s'atteler à la modification de la constitution à demander au parlement national pour pouvoir ensuite demander un changement de statut qui soit profitable et pérenne. Ensuite, il faudra quand même convaincre le peuple que le projet est bon et que ceux qui vont le supporter sont honnêtes et compétents pour qu'il vote le reférendum. Pas gagné quand même....
Donc, si il y en a qui sont rétifs au droit constitutionnel, qu'ils laissent cette partie à d'autres, mais surtout qu'ils cessent de prétendre que c'est un passage inutile, alors que rien ne peut se faire sans passer par la.

Je ne dis pas autre chose que vous: il est bien évident que ce projet doit être rédigé dans le cadre institutionnel existant, et le fatras des 280 pages comme vous dites (et je suis bien d'accord) peut être une base de départ à condition de faire le tri et sans doute le compléter là où il est indigent (la question amérindienne par exemple)

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20/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de 4wap du 20/04/17

J'ai toujours du mal à interpréter au mieux votre position entre ces deux discours:

"Si, je vois une évolution : c'est justement le fait que le mouvement soit populaire et sans les élus...C'est très positif."

"Hoho-là, je n'ai pas justifié et applaudi la mise en sourdine des élus. Je déplore leurs échecs et leur effacement actuel qui porte atteinte à leur légitimité et surtout, fige la situation."

En quoi ce "sans les élus", "très positif" (applaudi donc?) mentionné précédemment, est-il si positif que cela pour vous?

Convenez aussi que leur "effacement" relatif (mais seulement partiel, encore une fois) fut aussi quelque peu subi, tout le monde a entendu les menaces des gros bras interdisant aux élus de parler directement aux représentants du gouvernement. Ce qui reste problématique dans une démocratie.

De plus, le paradoxe, c'est que leurs échecs, risquent aussi d'être en partie "couverts" par la situation, si l'échec de la négociation actuelle collectif/gouvernement, démontre que finalement l'Etat ne négocie pas vraiment. Cette séquence risque donc de jouer aussi en faveur du dédouanement, sur le mode: "vous voyez, vous nous accusez d'être mauvais, mais même vous avec un mois de blocages et le soutien des manifestants, vous ne parvenez pas franchement à mieux…". Et cela fonctionnera probablement, car la situation s'y prête. Le gros succès populaire des manifs, étant aussi en grande partie lié au sentiment d'abandon, voir pour certains de mépris, de la part du pouvoir central. Bref, cette mise à l'écart momentanée, n'aura été qu'infantile, et ne changera rien à la suite, les élus reprendront bien leur place.

Roro, a d'ailleurs commencé à poser ses jalons:

"Alexandre s'agace. À ce moment-là, les leaders du mouvement Davy Rimane et Olivier Goudet échangent un regard entendu. Mais le président de la CTG, Rodolphe Alexandre, reprend la main. Très énervé, il lance : « Je n'ai pas perdu de légitimité. J'ai toujours été aux côtés du collectif. Nous sommes avec le peuple, pour le peuple et dans le peuple. Ce sont les ministres qui ont créé la fracture entre le collectif et les élus. Ce sont eux qui ont conduit le pays dans la situation que nous connaissons. Vous voulez marcher avec nous, vous marcherez avec nous. Mais n'oubliez pas que nous avons été élus démocratiquement et que nous avons le pouvoir de la signature. Si vous voulez l'affrontement ce soir, nous irons à l'affrontement. Mais il faut qu'on soit ensemble. Je n'accepte pas qu'un préfet m'écrive Vous pouvez venir si le collectif l'autorise. On est où là ? Dans une dictature ? Moi je vais à la préfecture. Et si vous venez avec moi, je serai très fier. » "

http://www.franceguyane.fr/

A la limite, si cette "mise à l'écart des élus", telle une révocation informelle, conduisait effectivement à un renouvellement concret d'une classe politique qui a échoué, il y aurait un certain bénéfice politique collectif. Mais ce ne sera pas vraiment le cas. Ce qui restera de cette délégitimation c'est donc surtout le sentiment de fragilisation de cette légitimité politique locale, qui justement de mon point de vue ne plaide pas en faveur de cette confiance, nécessaire à une adhésion majoritaire à l'idée de changement de statut, vers plus d'autonomie politique. Beaucoup ont voté en 2010 contre ce changement par crainte des élus actuels, "tous pourris" pour les plus véhéments, quoique pourtant relativement inoffensifs et respectueux des règles institutionnelles. Les mêmes, plus beaucoup d'autres, ne changeront donc pas d'avis, si en plus ces élus locaux, peuvent être aussi facilement "renversés" par un mouvement social démocratiquement bordélique, quelle que soit la légitimité de certaines de ses revendications. Pour espérer le changement, en principe il faut d'abord susciter la confiance dans la stabilité des institutions à venir. Ce qui implique donc aussi un respect des institutions du moment. C'est un incontournable politique compte tenu de la validation préalable par les urnes, indispensable à une évolution. Et ce d'autant plus qu'il n'y a en effet pas de de désir de "révolution" démocratique particulier en Guyane, susceptible d'aller dans le sens d'une remise en cause de cette légitimité. Elle n'est pas contestée. Et le constater, ce n'est pas arguer d'une "valeur incontestable".

"Mais bien sûr que la démocratie se repose sur le choix des urnes. Le hic entre nous est que vous semblez attribuer une valeur incontestable non seulement à son principe, mais aussi à sa pratique. Or, la revendication de la démocratie et sa mise en oeuvre ne garantissent en rien le respect de ses principes..."..

Oui certes, mais et alors? Pour ce qui nous préoccupe. Vu que ce principe de la légitimité des urnes, dans notre démocratie actuelle, n'est justement pas remis en cause, encore moins en Guyane. Il faut bien faire avec ce qui est. Non?


Pour faire fi de cela, il faudrait sinon se résoudre à "espérer" que la crainte de "sombrer" produise malgré tout, et malgré cette décrédibilisation du statut des élus, une sorte de sursaut électif et collectif salutaire, en faveur de l'idée de ce changement statutaire, qui donnerait pourtant plus de pouvoir à ces même élus décrédibilisés. Un acte contradictoire inespéré donc, qui s'imposerait subitement telle une évidente solution de la dernière chance. Ceci est franchement très théorique. Ça ou un futur papa Galmot transcendant, auquel vous et moi ne croyons pas trop je pense.

"...les questions identitaires ne s'estomperont pas. Au contraire.". Nous divergeons donc sur ce point. L'avantage des revendications terre à terre du collectif, c'est qu'elles nous ont plus ou moins épargné le couplet sur l'identité et notamment sur la créolité (du projet de changement de statut de 2010) et son petit penchant à prendre un peu trop de place, ce qui en 2010 en rebutât plus d'un. Cette fois, le ton des manifs, fut aussi celui de l'unité et de "l'universalité" locale.

Sinon, je conviens que dans l'esprit de beaucoup le sujet du vote des étrangers est effectivement accessoire. Tout comme l'est encore hélas, en grande partie, la question de l'évolution statutaire. Je signale juste que l'on parle bien de plus d'un tiers de la population, un sur trois, qui travaille et habite aussi en Guyane, sans qu'on lui reconnaisse la moindre légitimité politique au sens large. On peut donc tout de même s'interroger sur le type de société que cela produit. Y compris en termes de démocratie et de représentativité réelle du "peuple" guyanais. Plus d'un tiers…

On ne transige pas avec la notion de citoyenneté : soit on est un citoyen français avec tous ses droits et ses devoirs, soit on est étranger et on n'a pas le même statut ni le droit de vote. Personne n'interdit à un étranger en situation régulière qui veut s'installer définitivement en Guyane de demander la nationalité française.

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21/04/17
Fluvial  (Cayenne)

Une fois les barrages finis , le protocole signé ,merci de me dire ce qui va changer pour nous ?à part l'augmentation des prix, pas de salaire ni de vacances .Merci à Rimane qui nous casse les c..... es toute l'année avec des coupures électriques .J'ai retrouvé un vieux "bled" chez moi ,je peux lui prêter si il veut car je pense comme l'on dit chez nous qu'il écrit Papa avec trois P ; .

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21/04/17
Ceperou  (Cayenne)

En réponse au message de Thierry du 20/04/17

eh bien bon courage. Quand vous attaquez l'état en légalité au tribunal administratif vous n'avez pas besoin d'avocat et quand vous l'attaquez en dommages et intérêts, il vous faut un avocat. Il suffit ensuite à l'état de faire appel et vous vous retrouvez à payer un avocat à Bordeaux. Pas bien sûr que le jeu en vaut la chandelle.
Par ailleurs, en matière de dommages et intérêts, le plaignant doit faire la preuve chiffrée de son préjudice. Dans le cas qui nous occupe, qui attaquer ? Les organisateurs ? L'avocat dira qu'ils n'ont fait qu'appeler et que ce ne sont pas eux qui ont organisé et interdit la circulation. Les seuls types identifiés par les PV des forces de l'ordre ? ils nieront, comme ceux qui sont sur les photos et qui n'auront été la qu'en curieux. Sans constat d'huissier, c'est injouable. Franchement si c'est pour le fun je comprends, sinon le jeu n'en vaut pas la chandelle.

Dans le France Guyane d'aujourd'hui, Maître Marcault-Derourd vient confirmer les limites de l'impunité des des participants aux barrages qui figure dans le projet d’accord : "en matière disciplinaire, s’agissant des salariés du privé, les organisations patronales n'ont aucun pouvoir sur les entreprises (...) ; s'agissant des poursuites pénales, c'est le procureur de la République qui en a l'opportunité (...) ; en tout état de cause, cela n’empêcherait pas une personne s'estimant victime du mouvement de porter plainte (...)."

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21/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Jcb du 20/04/17

Je ne dis pas autre chose que vous: il est bien évident que ce projet doit être rédigé dans le cadre institutionnel existant, et le fatras des 280 pages comme vous dites (et je suis bien d'accord) peut être une base de départ à condition de faire le tri et sans doute le compléter là où il est indigent (la question amérindienne par exemple)
Mais il faut que les politiques fassent appel aux compétences existant sur place et dans la diaspora plutôt que de tourner en rond entre eux et ne traiter que de problèmes sociétaux vus à travers le prisme de leurs dogmatismes, alors que le besoin est essentiellement technico-économique pour optimiser les investissements nécessaires au rattrapage du retard infrastructurel.
Même si ça doit faire rigoler notre ami Gyz, je persiste à penser que les problèmes de société se résoudraient d'eux-mêmes si on appliquait nos lois existantes, ni plus ni moins, sauf en ce qui concerne le contrôle de l'immigration qui nécessite un traitement spécifique à la Guyane (et sans doute aussi à Mayotte)

Bonjour JCB. C'est bien que Gyz rigole, ça lui fait du bien, mais en fait si on cherchait à regarder ce qui nous rapproche avant de discuter de nos différences, on verrait que pour la plupart ici, nous ne sommes pas très loin les uns des autres.

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21/04/17
Koro  (Koromombo)

En réponse au message de Thierry du 21/04/17

Bonjour JCB. C'est bien que Gyz rigole, ça lui fait du bien, mais en fait si on cherchait à regarder ce qui nous rapproche avant de discuter de nos différences, on verrait que pour la plupart ici, nous ne sommes pas très loin les uns des autres.
Personnellement je suis partisan du vote des étrangers, moi aussi, et si vous voulez provoquer un débat sur ce sujet, il pourrait être très intéressant. Sachez juste pour répondre à votre post précédent que si la loi permet à un étranger installé depuis plus de 5 ans en France de demander la nationalité, elle est appliquée de manière très restrictive. 60000 naturalisations par décret l'année dernière en France.
Néanmoins je suis parfaitement d'accord avec vous pour dire que ça irait mieux si on commençait pas respecter la loi en Guyane comme ailleurs, cette loi que les préfets de Guyane notamment violent allègrement depuis 20 ans au point d'être systématiquement condamnés par le tribunal administratif pour violation du droit des étrangers. Cette loi qui édicte que l'éducation est la première priorité de la nation (art L111-1 du code de l'éducation), cette loi qui organise les transferts de compétences suite aux lois de décentralisation et qui édicte que le gouvernement doit compenser à l'euro près les dépenses engagées par les collectivités publiques dans les domaines régaliens. La décentralisation n'est pas l'habilitation prévue à l'article 73. Mais on peut regarder plus loin et en appeler aussi au protocole de notre constitution qui prévoit le droit de tout citoyen à un emploi et son devoir de travailler, ou celui qui institue que toute entreprise en situation de monopole ou exerçant de fait un service public doit être nationalisée. Et que dire du droit au logement, de l'obligation des mairies de construire des logements sociaux et de manière plus générale de tous les droits que nous accorde notre constitution et qui ne sont pas respectés, dont celui de l'égalité de tous devant la loi et devant l'impôt. En Guyane et notamment à Kourou on peut s'étonner de la manière dont le foncier a été bradé en toute illégalité, comme on peut s'étonner de ce que trouvent contrôleurs de la cour des comptes ou juges à chaque fois qu'ils mettent le nez dans les affaires d'une collectivité locale, d'une société mixte ou d'un service public. Peut-être avez vous aussi d'autres exemples en tête à nous citer ?
On va de nouveau voter, mais sans vraiment avoir été informé du dessous des cartes et c'est ainsi que petit à petit les politiques que nous avons élus nous ont amenés dans une société dont on n'a jamais formellement voulu et qui viole gentiment nos droits pour le plus grand bonheur des copains et des coquins.

A partir du moment où vous considérez que les étrangers sont une solution, alors qu'ils sont en grande partie la cause de ce qui nous arrive, avec nos élus incompétents, comment s'en sortir ? Avons nous entendu une seule personne parler de la première solution qui s'impose afin de régler 50% de la plupart des problèmes, à savoir le droit du sang ?

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21/04/17
Koro  (Koromombo)

En réponse au message de Ceperou du 21/04/17

Dans le France Guyane d'aujourd'hui, Maître Marcault-Derourd vient confirmer les limites de l'impunité des des participants aux barrages qui figure dans le projet d’accord : "en matière disciplinaire, s’agissant des salariés du privé, les organisations patronales n'ont aucun pouvoir sur les entreprises (...) ; s'agissant des poursuites pénales, c'est le procureur de la République qui en a l'opportunité (...) ; en tout état de cause, cela n’empêcherait pas une personne s'estimant victime du mouvement de porter plainte (...)."

Le procureur et le préfet n'ayant pas fait leur boulot pendant la grève, je ne les vois pas le faire maintenant !

Répondre

21/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de Thierry du 21/04/17

Bonjour JCB. C'est bien que Gyz rigole, ça lui fait du bien, mais en fait si on cherchait à regarder ce qui nous rapproche avant de discuter de nos différences, on verrait que pour la plupart ici, nous ne sommes pas très loin les uns des autres.
Personnellement je suis partisan du vote des étrangers, moi aussi, et si vous voulez provoquer un débat sur ce sujet, il pourrait être très intéressant. Sachez juste pour répondre à votre post précédent que si la loi permet à un étranger installé depuis plus de 5 ans en France de demander la nationalité, elle est appliquée de manière très restrictive. 60000 naturalisations par décret l'année dernière en France.
Néanmoins je suis parfaitement d'accord avec vous pour dire que ça irait mieux si on commençait pas respecter la loi en Guyane comme ailleurs, cette loi que les préfets de Guyane notamment violent allègrement depuis 20 ans au point d'être systématiquement condamnés par le tribunal administratif pour violation du droit des étrangers. Cette loi qui édicte que l'éducation est la première priorité de la nation (art L111-1 du code de l'éducation), cette loi qui organise les transferts de compétences suite aux lois de décentralisation et qui édicte que le gouvernement doit compenser à l'euro près les dépenses engagées par les collectivités publiques dans les domaines régaliens. La décentralisation n'est pas l'habilitation prévue à l'article 73. Mais on peut regarder plus loin et en appeler aussi au protocole de notre constitution qui prévoit le droit de tout citoyen à un emploi et son devoir de travailler, ou celui qui institue que toute entreprise en situation de monopole ou exerçant de fait un service public doit être nationalisée. Et que dire du droit au logement, de l'obligation des mairies de construire des logements sociaux et de manière plus générale de tous les droits que nous accorde notre constitution et qui ne sont pas respectés, dont celui de l'égalité de tous devant la loi et devant l'impôt. En Guyane et notamment à Kourou on peut s'étonner de la manière dont le foncier a été bradé en toute illégalité, comme on peut s'étonner de ce que trouvent contrôleurs de la cour des comptes ou juges à chaque fois qu'ils mettent le nez dans les affaires d'une collectivité locale, d'une société mixte ou d'un service public. Peut-être avez vous aussi d'autres exemples en tête à nous citer ?
On va de nouveau voter, mais sans vraiment avoir été informé du dessous des cartes et c'est ainsi que petit à petit les politiques que nous avons élus nous ont amenés dans une société dont on n'a jamais formellement voulu et qui viole gentiment nos droits pour le plus grand bonheur des copains et des coquins.

Il est en effet inadmissible que des élus et des hauts fonctionnaires de l'administration n'appliquent pas les lois, ou mieux les violent !
Quant aux étrangers, ceux qui vivent et travaillent sur notre territoire devraient avoir toute facilité pour devenir Français, surtout dans une région aussi peu peuplée que la nôtre.
Certains pays sont même plus exigeants que le nôtre: aux USA il n'est pas question de monter une entreprise si vous n'êtes pas citoyen Américain.

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21/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Koro du 21/04/17

A partir du moment où vous considérez que les étrangers sont une solution, alors qu'ils sont en grande partie la cause de ce qui nous arrive, avec nos élus incompétents, comment s'en sortir ? Avons nous entendu une seule personne parler de la première solution qui s'impose afin de régler 50% de la plupart des problèmes, à savoir le droit du sang ?

ah bon ? Voila un débat fort intéressant. Pour commencer voulez-vous bien nous citer les chiffres et les études qui vont nous démontrer que les étrangers sont la cause de nos pb et voulez-vous bien nous exprimer en quoi une famille d'origine étrangère installée ici depuis des années, travaillant, consommant, payant des impôts et dont les enfants scolarisés seront Français serait cause de nos pb?

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21/04/17
Ceperou  (Cayenne)

En réponse au message de Koro du 21/04/17

Le procureur et le préfet n'ayant pas fait leur boulot pendant la grève, je ne les vois pas le faire maintenant !

Le parquet ne peut s’opposer à une plainte, il peut en revanche ne pas y donner suite. Dans cette hypothèse, il suffit de saisir le doyen des juges d'instruction.
Ce qui précède est valable pour une action au pénale avec constitution de partie civile. Mais la victime peut tout aussi bien aller directement devant la juridiction civile pour obtenir réparation....
Il n'y a donc aucun obstacle juridique.

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21/04/17
Lematourien  (Matoury)

Superbe article de Mediapart :
blogs.mediapart.fr

Répondre

21/04/17
Bonpom  (Remire)

En réponse au message de Lematourien du 21/04/17

Superbe article de Mediapart :
blogs.mediapart.fr

"Superbe article de Mediapart" Juste pour signaler que ce n'est pas un article écrit par un journaliste de Mediapart mais provient d'un blog hébergé par Mediapart. Un peu comme si on ne faisait pas la différence entre le journal Libération et son courrier des lecteurs. Je suppose que vous n'aviez pas fait cette confusion. On peut d'ailleurs retrouver cette contribution (et d'autres) sur le site de l'auteur "Diogène D'Arc". www.diogenedarc.com

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21/04/17
Koro  (Koromombo)

En réponse au message de Thierry du 21/04/17

ah bon ? Voila un débat fort intéressant. Pour commencer voulez-vous bien nous citer les chiffres et les études qui vont nous démontrer que les étrangers sont la cause de nos pb et voulez-vous bien nous exprimer en quoi une famille d'origine étrangère installée ici depuis des années, travaillant, consommant, payant des impôts et dont les enfants scolarisés seront Français serait cause de nos pb?
Le droit du sang, mais quel sang ? Celui que vous avez versé un jour pour votre pays? De quel droit vous réclamez-vous ? Où est votre mérite d'être simplement né Français pour l'opposer à ceux qui n'ont pas eu cette chance et qui l'aurait peut-être utilisée mieux que vous ?

Qui vous parle de verser du sang ? N'essayez pas de tout mélanger volontairement ! Il suffit pour commencer que la maternité de Saint Laurent ne soit plus un appel d'air. Et surtout pas moi, personne ne conteste la présence des étrangers sur notre territoire depuis longtemps.

Répondre

21/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Thierry du 20/04/17

Bonjour Gyz.
En fait, nos positions sont proches et parfois identiques. on diffère sur des détails.

Vous semblez accepter, parce qu'humaine, la manipulation d'un mouvement, quand j'ai la bêtise idéologique de croire à la politique et à l'intégrité et de la refuser. Une chemise est blanche ou tâchée, même si la tâche est petite et cachée dans le pantalon. Comment croire en ceux qui disent rouge quand ils pensent bleu et surtout parce que cela les arrange. La tromperie ne peut se justifier, même si vous avez raison qu'elle a de tous temps présidé la politique pour nous mener au discrédit d'aujourd'hui. Ce n'est démocratiquement pas acceptable.
Nous sommes d'accord sur le fait que les options constitutionnelles ne sont pas satisfaisantes, mais vous ne pouvez tout jeter par dessus bord, sauf à penser que seule la violence obligera Paris à céder et à céder pour quoi? Il faut connaître la constitution et les deux articles incriminés pour pouvoir en demander dans le cadre constitutionnel, une révision et une réécriture, avant de changer un statut qu'il conviendrait déjà de déterminer. C'est la règle constitutionnelle, la seule à suivre pour changer, la seule qui vaille parce qu'elle protège cette constitution. Donc ce que je prétends, c'est qu'il faut commencer par penser la réécriture qu'on souhaite et on ne peut la déterminer que si on sait ce qu'on souhaite et donc si on a un projet. On est d'accord tous deux pour constater la vacuité de projet et de budget à ce jour. Depuis 2009, il y en a qui auraient pu bosser quand même....Comment convaincre la population de voter pour un statut sans projet, pour un chèque en blanc à des gens qui sentent le soufre. C'est ce qui s'est passé en 2010 et c'est ce qui se repassera tant qu'on ne fera pas l'effort d'être crédible et de convaincre.
Vous dîtes qu'il faudra être inventif, et notamment inventer une autre manière de représenter et je suis curieux de lire vos propositions. Elles m'intéressent réellement.
Ceci dit, vous êtes éminemment et à juste titre critique et pessimiste, mais ce n'est pas parce que les choses sont difficiles qu'il ne faut rien faire. Vous parlez du manque de compétences général en Guyane, ce qui est normal avec une Education Nationale qui laisse 59% de ses gamins en échec, mais il reste néanmoins des compétences, qui le plus souvent s'expatrient de Guyane. Il y a aussi une diaspora guyanaise qui peut aussi apporter sa participation. Pour ma part, j'ai commencé à compiler et commenter les 280 pages du fatras que le collectif a eu l'indécence de remettre au gouvernement et à la presse et je conclus que ce n'était pas si difficile de faire ce travail de synthèse. C'est simplement la preuve que ces gens s'en foutent et ne comptent que sur la force. Les revendications c'est juste l'habillage sexy de la poupée et les types ne se sont même pas donné la peine de faire semblant. C'est une faute et une faute grave parce qu'elle démontre le manque de respect et de démocratie. La démagogie n'est pas une ligne politique viable, juste un attrape couillons où se sont laissés prendre tous ceux qui ont apporté leur écot à ce fatras sans cohérence, pour appuyer le mouvement. Les revendications émises sont pour la plupart légitimes et doublonnent parce qu'il n'y a pas eu de synthèse, mais elles méritaient un autre sort que cette exhibition pitoyable qui les discrédite. Leur seule chance, c'est que personne n'osera aller jusqu'au bout de cette somme, parce que dès les premières pages de baratin, on n'a que l'envie de se barrer.
Rester les bras croisés à critiquer sans rien proposer est stérile, il y a autre chose à faire en Guyane, et il y a des gens, vous en faîtes partie, comme quelques uns ici et des jeunes notamment avec qui on peut faire, encore faudrait-il leur permettre de s'exprimer. Ce serait un des avantages collatéraux de s'essayer à la rédaction publique d'un projet pour la Guyane.

Bonjour Thierry. Je vous ai prévenu combien c'est difficile... : il ne s'agit pas « d'accepter » que certains cherchent à faire tourner un mouvement à leur avantage, selon leurs intérêts. (On s'en fout. Vous vouliez parler de l'avenir, non ?) Il s'agit de comprendre que la recherche de son intérêt propre est un comportement normal, naturel. Comprendre qu'il faut faire avec.

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21/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de 4wap du 20/04/17

J'ai toujours du mal à interpréter au mieux votre position entre ces deux discours:

"Si, je vois une évolution : c'est justement le fait que le mouvement soit populaire et sans les élus...C'est très positif."

"Hoho-là, je n'ai pas justifié et applaudi la mise en sourdine des élus. Je déplore leurs échecs et leur effacement actuel qui porte atteinte à leur légitimité et surtout, fige la situation."

En quoi ce "sans les élus", "très positif" (applaudi donc?) mentionné précédemment, est-il si positif que cela pour vous?

Convenez aussi que leur "effacement" relatif (mais seulement partiel, encore une fois) fut aussi quelque peu subi, tout le monde a entendu les menaces des gros bras interdisant aux élus de parler directement aux représentants du gouvernement. Ce qui reste problématique dans une démocratie.

De plus, le paradoxe, c'est que leurs échecs, risquent aussi d'être en partie "couverts" par la situation, si l'échec de la négociation actuelle collectif/gouvernement, démontre que finalement l'Etat ne négocie pas vraiment. Cette séquence risque donc de jouer aussi en faveur du dédouanement, sur le mode: "vous voyez, vous nous accusez d'être mauvais, mais même vous avec un mois de blocages et le soutien des manifestants, vous ne parvenez pas franchement à mieux…". Et cela fonctionnera probablement, car la situation s'y prête. Le gros succès populaire des manifs, étant aussi en grande partie lié au sentiment d'abandon, voir pour certains de mépris, de la part du pouvoir central. Bref, cette mise à l'écart momentanée, n'aura été qu'infantile, et ne changera rien à la suite, les élus reprendront bien leur place.

Roro, a d'ailleurs commencé à poser ses jalons:

"Alexandre s'agace. À ce moment-là, les leaders du mouvement Davy Rimane et Olivier Goudet échangent un regard entendu. Mais le président de la CTG, Rodolphe Alexandre, reprend la main. Très énervé, il lance : « Je n'ai pas perdu de légitimité. J'ai toujours été aux côtés du collectif. Nous sommes avec le peuple, pour le peuple et dans le peuple. Ce sont les ministres qui ont créé la fracture entre le collectif et les élus. Ce sont eux qui ont conduit le pays dans la situation que nous connaissons. Vous voulez marcher avec nous, vous marcherez avec nous. Mais n'oubliez pas que nous avons été élus démocratiquement et que nous avons le pouvoir de la signature. Si vous voulez l'affrontement ce soir, nous irons à l'affrontement. Mais il faut qu'on soit ensemble. Je n'accepte pas qu'un préfet m'écrive Vous pouvez venir si le collectif l'autorise. On est où là ? Dans une dictature ? Moi je vais à la préfecture. Et si vous venez avec moi, je serai très fier. » "

http://www.franceguyane.fr/

A la limite, si cette "mise à l'écart des élus", telle une révocation informelle, conduisait effectivement à un renouvellement concret d'une classe politique qui a échoué, il y aurait un certain bénéfice politique collectif. Mais ce ne sera pas vraiment le cas. Ce qui restera de cette délégitimation c'est donc surtout le sentiment de fragilisation de cette légitimité politique locale, qui justement de mon point de vue ne plaide pas en faveur de cette confiance, nécessaire à une adhésion majoritaire à l'idée de changement de statut, vers plus d'autonomie politique. Beaucoup ont voté en 2010 contre ce changement par crainte des élus actuels, "tous pourris" pour les plus véhéments, quoique pourtant relativement inoffensifs et respectueux des règles institutionnelles. Les mêmes, plus beaucoup d'autres, ne changeront donc pas d'avis, si en plus ces élus locaux, peuvent être aussi facilement "renversés" par un mouvement social démocratiquement bordélique, quelle que soit la légitimité de certaines de ses revendications. Pour espérer le changement, en principe il faut d'abord susciter la confiance dans la stabilité des institutions à venir. Ce qui implique donc aussi un respect des institutions du moment. C'est un incontournable politique compte tenu de la validation préalable par les urnes, indispensable à une évolution. Et ce d'autant plus qu'il n'y a en effet pas de de désir de "révolution" démocratique particulier en Guyane, susceptible d'aller dans le sens d'une remise en cause de cette légitimité. Elle n'est pas contestée. Et le constater, ce n'est pas arguer d'une "valeur incontestable".

"Mais bien sûr que la démocratie se repose sur le choix des urnes. Le hic entre nous est que vous semblez attribuer une valeur incontestable non seulement à son principe, mais aussi à sa pratique. Or, la revendication de la démocratie et sa mise en oeuvre ne garantissent en rien le respect de ses principes..."..

Oui certes, mais et alors? Pour ce qui nous préoccupe. Vu que ce principe de la légitimité des urnes, dans notre démocratie actuelle, n'est justement pas remis en cause, encore moins en Guyane. Il faut bien faire avec ce qui est. Non?


Pour faire fi de cela, il faudrait sinon se résoudre à "espérer" que la crainte de "sombrer" produise malgré tout, et malgré cette décrédibilisation du statut des élus, une sorte de sursaut électif et collectif salutaire, en faveur de l'idée de ce changement statutaire, qui donnerait pourtant plus de pouvoir à ces même élus décrédibilisés. Un acte contradictoire inespéré donc, qui s'imposerait subitement telle une évidente solution de la dernière chance. Ceci est franchement très théorique. Ça ou un futur papa Galmot transcendant, auquel vous et moi ne croyons pas trop je pense.

"...les questions identitaires ne s'estomperont pas. Au contraire.". Nous divergeons donc sur ce point. L'avantage des revendications terre à terre du collectif, c'est qu'elles nous ont plus ou moins épargné le couplet sur l'identité et notamment sur la créolité (du projet de changement de statut de 2010) et son petit penchant à prendre un peu trop de place, ce qui en 2010 en rebutât plus d'un. Cette fois, le ton des manifs, fut aussi celui de l'unité et de "l'universalité" locale.

Sinon, je conviens que dans l'esprit de beaucoup le sujet du vote des étrangers est effectivement accessoire. Tout comme l'est encore hélas, en grande partie, la question de l'évolution statutaire. Je signale juste que l'on parle bien de plus d'un tiers de la population, un sur trois, qui travaille et habite aussi en Guyane, sans qu'on lui reconnaisse la moindre légitimité politique au sens large. On peut donc tout de même s'interroger sur le type de société que cela produit. Y compris en termes de démocratie et de représentativité réelle du "peuple" guyanais. Plus d'un tiers…

1. Je déplore les échecs des élus. Il n'est pas bon que les élus ne soient pas à la hauteur. Ce n'est pas bon.
Je ne sais pas comment le dire autrement.

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22/04/17
Fluvial  (Cayenne)

on aura tout vu dans ce pays ,un mec de l'utg qui signe un accord avec des élus . De quel droit ?qui lui a donné son pouvoir ?,et les autres syndicats??? .Ils vont ensuite l'emmener à Paris en première avec nos impôts . Dis moi "Guyanais" ce qui va changer pour toi!!!!!!!!!!.

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22/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Koro du 21/04/17

Qui vous parle de verser du sang ? N'essayez pas de tout mélanger volontairement ! Il suffit pour commencer que la maternité de Saint Laurent ne soit plus un appel d'air. Et surtout pas moi, personne ne conteste la présence des étrangers sur notre territoire depuis longtemps.

Bonjour Koro
Vous avez prétendu que les étrangers étaient Le problème. Je vous demande de le
démontrer. Il est trop facile d'utiliser de tels arguments alors qu'ils sont faux, je vous le démontrerai, et du coup occultent les vrais problèmes. J'ai eu il y a un mois, une discussion

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22/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de Gyz du 21/04/17

Bonjour Thierry. Je vous ai prévenu combien c'est difficile... : il ne s'agit pas « d'accepter » que certains cherchent à faire tourner un mouvement à leur avantage, selon leurs intérêts. (On s'en fout. Vous vouliez parler de l'avenir, non ?) Il s'agit de comprendre que la recherche de son intérêt propre est un comportement normal, naturel. Comprendre qu'il faut faire avec. Comprendre que la bonne réaction n'est pas de le dénoncer de la hauteur supposée de notre moralité, mais d'établir des règles qui canalisent ce comportement (de tout un chacun) dans la bonne direction. Avec des bonnes lois bien appliquées. Pour que la société soit la plus juste possible, sans entraver la récompense de l'effort... Parce que la recherche de l'intérêt individuel, c'est la base de tout. C'est le moteur. D'autres puissances ont déjà essayé de le débrancher, dans d'autres pays pas moins intelligents que la Gaulle. Ils l'ont appris...
Cette compréhension est forcément déficiente dans toute société de nature collectiviste. Une société de nature collectiviste est précisément à l'antipode de cette vision.

Le pendant logique mais non automatique de cette acceptation serait un cadre sociétal plus performant et agréable. A condition d'agir en conséquence... L'extrême difficulté de la sortie d'une configuration collectiviste réside à la fois dans la difficulté de compréhension de ce que je viens vous dire (car elle dépend d'une disposition culturelle qui devrait dépasser la médiocrité commune), mais aussi dans l'intérêt contraire de ceux qui profitent, cad ceux qui dirigent...

Ces deux facteurs rendent très difficile la sortie d'un régime collectiviste (un seul exemple) Et bien sûr, la primauté de l'intérêt individuel ne disparaît point, mais nié et occulté, il sera mal canalisé provoquant corruption, triche, avantages immorales (mais légales:-) etc. L'« affaire Fillon » n'est pas l'affaire de FFillon, elle est juste une révélation des déviances d'un tel modèle.
Rappelez-vous de la Ferme des animaux...

Quelle que soit votre position, ou la mienne, ou la sienne, l'homme profitera tjs de sa position, de ses possibilités, et de son impunité. « Croire à la propreté de la politique » et « l'intégrité de refuser » le mal sont en effet une naïveté interdite dans le cadre d'une réflexion, surtout devant un modèle collectiviste qui pousse au vice...

Voilà une première étape, tenez-moi au courant.

Quant à la violence...Vous savez bien que la France entière est une société assez bloquée, donc conflictuelle. Le pays le plus conflictuel de l'Union. Tout passe par des rapports de force, la culture du dialogue est étonnement faible. En Guyane c'est encore pire, pour plusieurs raisons. Et comme l'administration se résume au pas de vague au moindre coût, la Guyane n'a jamais rien obtenu sans rapport de force. Oui, seul un mouvement d'ampleur permet d'obtenir qq chose, fût-ce la demande la plus justifiée et raisonnable. Ce fut déjà couché sur papier il y a pile vingt ans par un fonctionnaire (Merle, devenu conseiller d'Etat par la suite). Sans aucun chgt... on se demande à quoi sert de conseiller « l'Etat ».
Appelez-le violence si vous voulez. C'est comme ça, vous avez la démonstration devant vous. C'est un pays où le mouvement social (la « violence ») relève de l'intérêt général...

(C'est pour cela que j'ai déjà dit par le passé que la qualité des propositions locales ou des élus est secondaire... en temps normaux)
La tromperie est moralement inacceptable et démocratiquement très-très courante. Il y a eu un président qui l'a légitimée en son temps... Elle est devenue un outil politique (la promesse n'engage que...) et alourdit les chgt nécessaires...

La constat des carences institutionnelles ne signifie pas le jet de tout par dessus bord. J'ai dit que l'avenir de la Guyane passe par des aménagements institutionnels jamais vus, nommons-les chgt de statut. Qu'il n'y a pas d'alternative.
Un pays est souverain de modifier sa constitution, la fixation sur les textes et règles actuels est inutile : nécessité fait loi.

Votre demandez ma contribution pour un projet pour la Guyane. Je suis sincèrement très honoré, mais votre idée ne manque pas de piment : vous le demandez A MOI ?
Sachez que je regarde avec une certaine condescendance ces pleurnichards qui piaulent sur leurs « pertes financières » causées par les barrages. Un mois de misère... Je les moque, vous savez ?
Je ne vous dis pas mes pertes subies dans ce pays défroqué, vautré dans la stupidité, la corruption et vices de toutes sortes. Où l'effort et compétence sont combattus, puis stupidement imités... Des années et des sommes. C'est par millions, cher Thierry.
Dites-moi une seule bonne raison à contribuer à quoi que ce soit entre deux pages d'un mémoire par lequel je cherche à me faire verser une misère de 700 Euros, composée d'un reliquat de subvention « oublié » par l'administration et d'une amende incompréhensible déjà annulée par le TA.
Jamais versée au motif que je n'ai pas le droit d'être là.... que je n'ai pas à exister, ami Thierry. Que le juge dise le contraire, ça n'a aucune importance... Ah oui, la constitution... Et vous demandez mon avis ?
Au pays où le droit est supprimé, la gueuserie rétablie ? Où l'administration étatique (son tribunal à elle) déclare que la privation de ce qui est nécessaire ne constitue pas un préjudice ? Au nom du peuple français ?
Au pays où plus t'es c... plus t'es bien vu, conformément à l'intérêt de la médiocrité omniprésente ? Où l'on raccourcit ce qui dépasse et on étire le nain ? Où l'on récompense le vol et punit le mérite ?
Vous ne savez pas la crasse à traiter. Vous ne rendez pas compte de la tâche. Preuve en est votre fixation sur la représentativité locale, alors qu'elle n'est pas l'essentiel. Ici, il faut commencer par des bases.

Vous entre-apercevez maintenant pour quoi je n'ai plus l'intérêt. Et même à supposer que j'accepte, la distance serait telle qu'il leur serait impossible d'en tirer le moindre bénéfice... On ne donne pas de caviar aux cochons, mon ami.

Mais je vous propose un deal : on m'a suggéré pas plus tard qu'hier d'être candidat aux législatives. Amusant et désespérant... Elisez-moi député et vous aurez qq chose :-) Et mettez Mancée à la 2ème circ, car je ne saurais la voir...

Donnant-donnant, c'est bien plus correct que le service dont vous bénéficiez actuellement.

En attendant plaisir m'est causer avec Vous.

Moi, je vous fais rigoler, mais vous, vous me faites pleurer...!

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22/04/17
Ceperou  (Cayenne)

En réponse au message de Ceperou du 20/04/17

RECOURS EN INDEMNISATION OUVERTS AUX COMMERÇANTS DU FAIT DES BARRAGES.

A l’heure ou un accord semble devoir se dessiner pou lagwiyann dékolé, un bref rappel des dispositions permettant aux commerçants d’exercer un recours en indemnisation s’impose.

Tout d’abord tordons le coup à une idée reçu :

L’absence de poursuite disciplinaire ou judiciaire à l’encontre des participants au mouvement de revendications de ces dernières semaines que pourrait acter le protocole, n’équivaut pas à une immunité totale : elle ne s’imposerait qu’à l’égard des signataires, en l’occurrence l’Etat, la Collectivité et les parlementaires, à l’exclusion de toute autre personne et de la Justice qui demeure indépendante.

Elle laisserait donc la possibilité aux commerçants, victimes des entraves à la libre circulation, d’engager des recours pour obtenir indemnisation des préjudices subis.

Ces voies de recours sont de deux ordres, elles peuvent être dirigées soit contre l’Etat devant la juridiction administrative, soit directement contre les organisateurs de ces barrages devant la juridiction civile ou pénale :


I - Dirigée contre l’Etat :

Contre l’Etat, le fondement de ce recours repose sur l’article Article L2216-3 Du Code générale des collectivités territoriales qui dispose que : « l'Etat est civilement responsable des dégâts et dommages résultant des crimes et délits commis, à force ouverte ou par violence, par des attroupements ou rassemblements armés ou non armés, soit contre les personnes, soit contre les biens. »

Il en découle que la responsabilité de l’Etat sera engagée dès lors que « les dégâts », autrement dit le dommage ou le préjudice subi par le commerçant, seront le résultat direct «de délits commis à force ouverte par des attroupements ou rassemblements», c’est-à-dire en lien direct avec les barrages organisés par des groupes de personnes et constituant une entrave à la liberté de circuler.


II – Dirigée contre les organisateurs :

L’article 1240 du code civil pose le principe selon lequel « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. »

« Tout fait » s’entend, en l’occurrence, par les barrages, constitutifs également du délit d’entrave à la circulation.

« Le dommage », c’est-à-dire le préjudice économique, doit être en relation directe avec la violation de la liberté de circuler.

Pour réclamer une indemnisation, cela implique que les auteurs du dommage, soient identifiés individuellement. Il s’agit des individus participant directement à la formation des barrages – dont certains s’affichent sur les réseaux sociaux - ou des meneurs et organisateurs qui ont largement médiatisé leur action.

Cette exposition sur les réseaux sociaux et médiatique devrait permettre d’identifier facilement les responsables.

Le PORTE-PAROLE DU COLLECTIF A AFFIRMÉ À TORT QUE L’ACCORD PROTÉGERAIT D’ÉVENTUELLES POURSUITES JUDICIAIRES comme le souligne le procureur de la République article (Guyaweb http://www.guyaweb.com/actualites...)

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22/04/17
Weenana  (Troie)

En réponse au message de Lematourien du 17/04/17

Est-il possible de contacter le CSA pour qu'il regarde un peu ce qui se passe sur Guyane Première, notamment avec l'article du 16/04, sur l'incitation au vote blanc face au mépris de l'état français!!! Faudrait peut être leurs rappeler aux fonctionnaires de Guyane Première par qui ils sont payés et qui ils représentent...Sinon ils n'ont qu'aller travailler sur radio Peyi!!

Oui, tu peux ! http://www.csa.fr/  Tu peux aussi signaler Radio Péyi (;))

Répondre

22/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Jcb du 22/04/17

Moi, je vous fais rigoler, mais vous, vous me faites pleurer...!

Oh, vu vos "maigres ressources intellectuelles" ...

Répondre

22/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Gyz du 21/04/17

1. Je déplore les échecs des élus. Il n'est pas bon que les élus ne soient pas à la hauteur. Ce n'est pas bon.
Je ne sais pas comment le dire autrement.

2. Il est bon que bcp de Guyanais aient exprimé leurs ressentiments dans un mvt populaire. C'est bon et utile, indispensable.

3. Il est particulièrement bon que ce mvt soit aussi spontané que possible, à savoir sans les élus. C'est très bon, parce que cette spontanéité signifie une cohésion surprenante et très positive, une maturation, une capacité d'action inespérée de la Guyane.
Aussi bon parce que cette spontanéité a permis une adhésion infiniment plus importante voire une adhésion tout court, qui aurait été inenvisageable à l'appel d'un élu quelconque. Aussi bon parce que cette spontanéité a donné plus de crédibilité au mvt. Bcp plus.

Donc, je n'applaudis pas les défaillances de la représentativité, j'applaudis la réaction inespérée à cet état de fait.

Il est bon que les élus n'aient pas parlé directement aux représentants du gouvernement. Ils auraient eu moins de poids.

« vous ne parvenez pas franchement à mieux…". Hein ? Avec le milliard obtenu ? Le budget de la CTG rétabli ?
Bien sûr que quiconque peut dire ce qu'il veut, bien sûr que rien ne changera à la suite. C'est au peuple d'en tirer les conséquences, par la voie démocratique.

La fragilisation de la légitimité politique n'est ni nouvelle, ni locale. La nécessité d'un changement de statut est indépendante de l'adhésion de quiconque. Comme j'ai dit, son économie actuelle coûtera encore plus chère. Imaginez la Guyane avec les mêmes indicateurs sociaux-économiques, mais avec 600 000 d'habitants... Et les indicateurs seront pires, indépendamment de l'absence de désir de "révolution" démocratique.

Ce qui vous devrait préoccuper, c'est qu'il ne suffise pas de nommer la démocratie, il faut aussi la bien pratiquer. La remplir de contenu. Il faut bien faire avec ce qu'il est, oui, mais il faut chercher à faire mieux... Non?

Tout changement statutaire passerait par une élection locale, il n'est pas obligatoire de reconduire les mêmes. Pourquoi tenez-vous donc pour acquis qu'un nouveau statut donnerait plus de pouvoir à ces mêmes élus ? Déjà, pourquoi plus de pouvoir tout court ?

Un tiers de la population ou pas, la question est la direction... Les étrangers la connaîtraient mieux ?

« On peut donc tout de même s'interroger sur le type de société que cela produit. Y compris en termes de démocratie et de représentativité réelle du "peuple" guyanais. Plus d'un tiers… »

Vous rigolez ? Regardez la Suisse ou le Singapour...

www.lematin.ch/suisse

www.ekm.admin.ch/ekm/fr

On ne va pas commencer à se prendre tout de suite pour des petits suisses...Encore qu'il y aurait effectivement lieu de s'inspirer du fait que dans certains de leurs cantons, le vote local des étrangers soit bel est bien une réalité.

"C'est très bon, parce que cette spontanéité signifie une cohésion surprenante et très positive, une maturation, une capacité d'action inespérée de la Guyane."

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22/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Jcb du 20/04/17

On ne transige pas avec la notion de citoyenneté : soit on est un citoyen français avec tous ses droits et ses devoirs, soit on est étranger et on n'a pas le même statut ni le droit de vote. Personne n'interdit à un étranger en situation régulière qui veut s'installer définitivement en Guyane de demander la nationalité française.

C'est un débat de société, le vote des étrangers aux élections locales, pourrait être acté par la loi. Aucune transgression, juste une évolution démocratique.
Le droit de vote aux élections locales, pour les étrangers résidant de façon continue sur le territoire depuis un certain ,existe déjà en Europe: Belgique, Danemark, Luxembourg, Pays-Bas,

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22/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Gyz du 21/04/17

Bonjour Thierry. Je vous ai prévenu combien c'est difficile... : il ne s'agit pas « d'accepter » que certains cherchent à faire tourner un mouvement à leur avantage, selon leurs intérêts. (On s'en fout. Vous vouliez parler de l'avenir, non ?) Il s'agit de comprendre que la recherche de son intérêt propre est un comportement normal, naturel. Comprendre qu'il faut faire avec. Comprendre que la bonne réaction n'est pas de le dénoncer de la hauteur supposée de notre moralité, mais d'établir des règles qui canalisent ce comportement (de tout un chacun) dans la bonne direction. Avec des bonnes lois bien appliquées. Pour que la société soit la plus juste possible, sans entraver la récompense de l'effort... Parce que la recherche de l'intérêt individuel, c'est la base de tout. C'est le moteur. D'autres puissances ont déjà essayé de le débrancher, dans d'autres pays pas moins intelligents que la Gaulle. Ils l'ont appris...
Cette compréhension est forcément déficiente dans toute société de nature collectiviste. Une société de nature collectiviste est précisément à l'antipode de cette vision.

Le pendant logique mais non automatique de cette acceptation serait un cadre sociétal plus performant et agréable. A condition d'agir en conséquence... L'extrême difficulté de la sortie d'une configuration collectiviste réside à la fois dans la difficulté de compréhension de ce que je viens vous dire (car elle dépend d'une disposition culturelle qui devrait dépasser la médiocrité commune), mais aussi dans l'intérêt contraire de ceux qui profitent, cad ceux qui dirigent...

Ces deux facteurs rendent très difficile la sortie d'un régime collectiviste (un seul exemple) Et bien sûr, la primauté de l'intérêt individuel ne disparaît point, mais nié et occulté, il sera mal canalisé provoquant corruption, triche, avantages immorales (mais légales:-) etc. L'« affaire Fillon » n'est pas l'affaire de FFillon, elle est juste une révélation des déviances d'un tel modèle.
Rappelez-vous de la Ferme des animaux...

Quelle que soit votre position, ou la mienne, ou la sienne, l'homme profitera tjs de sa position, de ses possibilités, et de son impunité. « Croire à la propreté de la politique » et « l'intégrité de refuser » le mal sont en effet une naïveté interdite dans le cadre d'une réflexion, surtout devant un modèle collectiviste qui pousse au vice...

Voilà une première étape, tenez-moi au courant.

Quant à la violence...Vous savez bien que la France entière est une société assez bloquée, donc conflictuelle. Le pays le plus conflictuel de l'Union. Tout passe par des rapports de force, la culture du dialogue est étonnement faible. En Guyane c'est encore pire, pour plusieurs raisons. Et comme l'administration se résume au pas de vague au moindre coût, la Guyane n'a jamais rien obtenu sans rapport de force. Oui, seul un mouvement d'ampleur permet d'obtenir qq chose, fût-ce la demande la plus justifiée et raisonnable. Ce fut déjà couché sur papier il y a pile vingt ans par un fonctionnaire (Merle, devenu conseiller d'Etat par la suite). Sans aucun chgt... on se demande à quoi sert de conseiller « l'Etat ».
Appelez-le violence si vous voulez. C'est comme ça, vous avez la démonstration devant vous. C'est un pays où le mouvement social (la « violence ») relève de l'intérêt général...

(C'est pour cela que j'ai déjà dit par le passé que la qualité des propositions locales ou des élus est secondaire... en temps normaux)
La tromperie est moralement inacceptable et démocratiquement très-très courante. Il y a eu un président qui l'a légitimée en son temps... Elle est devenue un outil politique (la promesse n'engage que...) et alourdit les chgt nécessaires...

La constat des carences institutionnelles ne signifie pas le jet de tout par dessus bord. J'ai dit que l'avenir de la Guyane passe par des aménagements institutionnels jamais vus, nommons-les chgt de statut. Qu'il n'y a pas d'alternative.
Un pays est souverain de modifier sa constitution, la fixation sur les textes et règles actuels est inutile : nécessité fait loi.

Votre demandez ma contribution pour un projet pour la Guyane. Je suis sincèrement très honoré, mais votre idée ne manque pas de piment : vous le demandez A MOI ?
Sachez que je regarde avec une certaine condescendance ces pleurnichards qui piaulent sur leurs « pertes financières » causées par les barrages. Un mois de misère... Je les moque, vous savez ?
Je ne vous dis pas mes pertes subies dans ce pays défroqué, vautré dans la stupidité, la corruption et vices de toutes sortes. Où l'effort et compétence sont combattus, puis stupidement imités... Des années et des sommes. C'est par millions, cher Thierry.
Dites-moi une seule bonne raison à contribuer à quoi que ce soit entre deux pages d'un mémoire par lequel je cherche à me faire verser une misère de 700 Euros, composée d'un reliquat de subvention « oublié » par l'administration et d'une amende incompréhensible déjà annulée par le TA.
Jamais versée au motif que je n'ai pas le droit d'être là.... que je n'ai pas à exister, ami Thierry. Que le juge dise le contraire, ça n'a aucune importance... Ah oui, la constitution... Et vous demandez mon avis ?
Au pays où le droit est supprimé, la gueuserie rétablie ? Où l'administration étatique (son tribunal à elle) déclare que la privation de ce qui est nécessaire ne constitue pas un préjudice ? Au nom du peuple français ?
Au pays où plus t'es c... plus t'es bien vu, conformément à l'intérêt de la médiocrité omniprésente ? Où l'on raccourcit ce qui dépasse et on étire le nain ? Où l'on récompense le vol et punit le mérite ?
Vous ne savez pas la crasse à traiter. Vous ne rendez pas compte de la tâche. Preuve en est votre fixation sur la représentativité locale, alors qu'elle n'est pas l'essentiel. Ici, il faut commencer par des bases.

Vous entre-apercevez maintenant pour quoi je n'ai plus l'intérêt. Et même à supposer que j'accepte, la distance serait telle qu'il leur serait impossible d'en tirer le moindre bénéfice... On ne donne pas de caviar aux cochons, mon ami.

Mais je vous propose un deal : on m'a suggéré pas plus tard qu'hier d'être candidat aux législatives. Amusant et désespérant... Elisez-moi député et vous aurez qq chose :-) Et mettez Mancée à la 2ème circ, car je ne saurais la voir...

Donnant-donnant, c'est bien plus correct que le service dont vous bénéficiez actuellement.

En attendant plaisir m'est causer avec Vous.

Bonsoir Gyz,
Vous semblez encore plus pessimiste que moi, ce qui est quand même un exploit :o)

En fait vous relevez à juste titre l'animalité de l'être humain, mais pour ma part, je crois à l'éducation, je crois au vivre ensemble sur une base de valeurs communes et je crois que

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22/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de 4wap du 22/04/17

On ne va pas commencer à se prendre tout de suite pour des petits suisses...Encore qu'il y aurait effectivement lieu de s'inspirer du fait que dans certains de leurs cantons, le vote local des étrangers soit bel est bien une réalité.

"C'est très bon, parce que cette spontanéité signifie une cohésion surprenante et très positive, une maturation, une capacité d'action inespérée de la Guyane.". Vous aurez aussi remarqué que cette belle cohésion a très vite volé en éclat avec les barrages. Cohésion dans l'expression du ras-le-bol c'est certain, et là nous faisons le même constat positif. Bien que contrairement à vous, je ne trouve tant de positif que cela, dans cette incapacité à faire aux côtés des élus que nous avons désignés. Cela ne m'inspire justement rien de forcément positif pour la suite. La cohésion dans la défiance vis à vis de ceux que nous élisons. Certes, cela doit bien caresser certains de nos sentiments dans le sens du poil, mais il y a un quand même un truc qui cloche. Et encore une fois, pardon d'insister, cela n'a rien de si rassurant en matière de réelle "cohésion" en faveur de l'évolution statutaire vers plus d'autonomie politique locale. C'est une chose que ce "sans élus" encourage la mobilisation dans la revendication, c'en est une autre que d'e considérer que cela n'altère en rien notre capacité à la cohésion politique. Et le fait que cette défiance ne soit effectivement pas exclusivement locale, n'a rien de forcément réconfortant. Bref, la "cohésion" fondée sur la mise en défaut de notre système de "représentation" politique. Je n'ai pas tout à fait votre optimisme sur ce coup là.

"une maturation et une capacité d'action inespérée...". Car, disons qu'au-delà d'être capables d'aller marcher ensemble, dans la rue, ce qui est positif en effet, la route de la cohésion dans l'action politique reste par contre assez longue. On verra en effet ce que cela donnera de positif aux prochaines échéances électorales, si d'aventure ce mot d'ordre "tous pourris", "tous incompétents", tendait à se cristalliser un peu plus du fait des récents évènements. Mais bon, là je radote. Alors restons globalement sur le positifs, je suis d'accord.

Obtenir un milliard pour un mois de blocage, un succès? Ce n'est que la vielle tradition du "pas de vagues" et du saupoudrage qui a de nouveau fonctionné. Rien de bien nouveau sous le soleil. On remet une petite pièce dans la machine. Et vous le savez.

Sinon, vous m'étonnez beaucoup avec votre suggestion, à propos du pouvoir des élus locaux qui ne serrait pas accru avec un changement de statut, vers le 74 notamment. On nous aurait menti...

"En résumé dans le cas de la collectivité d'outre-met (COM) de l'article 74, outre la fusion des assemblées départementale et régionale et donc la mise en place d'une assemblée unique, la collectivité ainsi créée dispose de compétences législatives et réglementaires qui lui sont propres dans les domaines qui lui sont transférés par la loi organique ce qui a pour objet d'accroitre son pouvoir de décision et faciliter la "gouvernance locale"."

https://www.slideshare.net
Sauf "révolution" démocratique locale inespérée (genre referendum populaire) dont nous avons convenu ensemble qu'elle était peu probable. Une compétence législative et réglementaire locale sur certains domaines de compétence c'est forcément plus de pouvoir politique local et donc plus de pouvoir pour les élus locaux. Non?

Bonjour 4wap. Je suis assez souvent en phase avec ce que vous écrivez, mais au risque de me répéter, attention au pb que la loi organique qui détermine l'autonomie est votée en dernier ressort par le parlement national, sans possibilité de veto de la CT. Eminemment dangereux, c'est un des points qu'il faut absolument modifier, parce qu'il implique que c'est Paris

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22/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de 4wap du 22/04/17

On ne va pas commencer à se prendre tout de suite pour des petits suisses...Encore qu'il y aurait effectivement lieu de s'inspirer du fait que dans certains de leurs cantons, le vote local des étrangers soit bel est bien une réalité.

"C'est très bon, parce que cette spontanéité signifie une cohésion surprenante et très positive, une maturation, une capacité d'action inespérée de la Guyane.". Vous aurez aussi remarqué que cette belle cohésion a très vite volé en éclat avec les barrages. Cohésion dans l'expression du ras-le-bol c'est certain, et là nous faisons le même constat positif. Bien que contrairement à vous, je ne trouve tant de positif que cela, dans cette incapacité à faire aux côtés des élus que nous avons désignés. Cela ne m'inspire justement rien de forcément positif pour la suite. La cohésion dans la défiance vis à vis de ceux que nous élisons. Certes, cela doit bien caresser certains de nos sentiments dans le sens du poil, mais il y a un quand même un truc qui cloche. Et encore une fois, pardon d'insister, cela n'a rien de si rassurant en matière de réelle "cohésion" en faveur de l'évolution statutaire vers plus d'autonomie politique locale. C'est une chose que ce "sans élus" encourage la mobilisation dans la revendication, c'en est une autre que d'e considérer que cela n'altère en rien notre capacité à la cohésion politique. Et le fait que cette défiance ne soit effectivement pas exclusivement locale, n'a rien de forcément réconfortant. Bref, la "cohésion" fondée sur la mise en défaut de notre système de "représentation" politique. Je n'ai pas tout à fait votre optimisme sur ce coup là.

"une maturation et une capacité d'action inespérée...". Car, disons qu'au-delà d'être capables d'aller marcher ensemble, dans la rue, ce qui est positif en effet, la route de la cohésion dans l'action politique reste par contre assez longue. On verra en effet ce que cela donnera de positif aux prochaines échéances électorales, si d'aventure ce mot d'ordre "tous pourris", "tous incompétents", tendait à se cristalliser un peu plus du fait des récents évènements. Mais bon, là je radote. Alors restons globalement sur le positifs, je suis d'accord.

Obtenir un milliard pour un mois de blocage, un succès? Ce n'est que la vielle tradition du "pas de vagues" et du saupoudrage qui a de nouveau fonctionné. Rien de bien nouveau sous le soleil. On remet une petite pièce dans la machine. Et vous le savez.

Sinon, vous m'étonnez beaucoup avec votre suggestion, à propos du pouvoir des élus locaux qui ne serrait pas accru avec un changement de statut, vers le 74 notamment. On nous aurait menti...

"En résumé dans le cas de la collectivité d'outre-met (COM) de l'article 74, outre la fusion des assemblées départementale et régionale et donc la mise en place d'une assemblée unique, la collectivité ainsi créée dispose de compétences législatives et réglementaires qui lui sont propres dans les domaines qui lui sont transférés par la loi organique ce qui a pour objet d'accroitre son pouvoir de décision et faciliter la "gouvernance locale"."

https://www.slideshare.net
Sauf "révolution" démocratique locale inespérée (genre referendum populaire) dont nous avons convenu ensemble qu'elle était peu probable. Une compétence législative et réglementaire locale sur certains domaines de compétence c'est forcément plus de pouvoir politique local et donc plus de pouvoir pour les élus locaux. Non?

Il faut s'inspirer de la réalité : le vote des étrangers ne concerne qu'une minorité des cantons, deux il me semble.
On est effectivement très loin des petits suisses, ce qui n'interdit pas de lorgner sur leur façon de faire la démocratie, y compris pour la Guyane : transparence, votations, population éduquée...

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22/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Fluvial du 22/04/17

on aura tout vu dans ce pays ,un mec de l'utg qui signe un accord avec des élus . De quel droit ?qui lui a donné son pouvoir ?,et les autres syndicats??? .Ils vont ensuite l'emmener à Paris en première avec nos impôts . Dis moi "Guyanais" ce qui va changer pour toi!!!!!!!!!!.

C'est aussi du cinoche politique... La preuve, le collectif qui ne voulait négocier qu'avec les ministres en personne, se satisfait désormais que se ne soit finalement le Préfet qui signe l'accord...Tout cela, après lui avoir pourtant décerné un carton rouge et après avoir demandé publiquement, de façon catégorique, aux deux ministres qu'il s'en aille de Guyane.

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